vendredi 21 juin 2019

Ce que vous n'avez peut-être pas vu dans "Hello! Mister Crowley"...

A lire avant de commencer : cet article peut divulgâcher des éléments de Hello! Mister Crowley. Si vous n'avez pas encore lu Hello! Mister Crowley et que vous désirez vous préserver la surprise, vous pouvez tout de suite le télécharger via mon BookPack ou le lire directement sur Atramenta ou sur InLibroVeritas, et revenir à cet article plus tard.

Écrit pour le NaNoWriMo de novembre 2018, Hello! Mister Crowley était avant tout une tentative de me remotiver à l'écriture après la déception de Moortopia. Il y avait eu La légende de Thaalia entre les deux, mais même si j'en étais fière, je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait toujours pas.
J'ai donc fait ce qui me semblait le plus sûr pour retrouver le plaisir d'écrire : écrire quelque chose d'absurde voire de délirant, qui m'amuserait. (C'est d'ailleurs dans la même optique que j'essaie actuellement de continuer Conan le détective barbare, mélange improbable de Conan le barbare et de Détective Conan.)
Comme pour deux de mes NaNoWriMo précédents, De Charybde en Scylla et La Passion et l'Opéra, je suis partie d'un scénario Lycéenne RPG qui me donnait déjà un univers et une trame utilisables, et qui avait l'avantage d'être un de mes scénarios les plus récents, si bien que je me souvenais encore (à peu près) de l'histoire. Comme les deux autres, Hello! Mister Crowley se déroule dans un lycée de filles, mais cette fois de nos jours : exit le XIXe siècle plus ou moins fantasmé, place aux lycéennes contemporaines qui font de la moto et se passionnent pour les films téléchargés ou les stories Instagram.
Couverture de "Hello! Mister Crowley".
Le titre Hello! Mister Crowley fait évidemment référence à l'occultiste Aleister Crowley, l'histoire se déroulant sur son lieu de naissance, la ville thermale de Leamington Spa en Angleterre. Le titre est cependant trompeur, puisque "Mister" Crowley n'apparaît jamais que sous la forme... d'une femme, cette incongruité étant apparemment la conséquence d'une erreur dans le rituel destiné à ressusciter l'occultiste. Si le scénario lui-même ne fait pas mention de la bisexualité d'Aleister Crowley, le roman l'évoque assez brièvement.
Le scénario propose aux joueurs quatre fins différentes (deux "bonnes" et deux "mauvaises" selon les choix des personnages lors de la dernière bataille), celle que j'ai choisie pour le roman est "la moins mauvaise des mauvaises" et pourrait presque passer pour bonne, quand on se rappelle que les héroïnes sont de simples lycéennes, et que c'est beaucoup leur demander qu'espérer qu'elles s'engagent dans un combat qui les dépasse depuis le début.
Parlons-en, d'ailleurs, des personnages. Commençons par ceux qui se trouvaient déjà dans le scénario de base, c'est-à-dire les PNJ. A part Crowley que j'ai déjà évoqué(e), on peut remarquer Krista Spark, dont le nom et l'apparence sont tirés du jeu vidéo Twisted Metal 2, ainsi que deux allusions à un autre jeu de rôle que j'ai pratiqué, Nephilim, avec Kyle (meilleur ami de Duncan Blackthorne, devenu ici "frère" de Krista) et "L'Homme en noir" qui n'est autre qu'une émanation de Duncan lui-même.
Le passage du "simple" scénario au roman implique d'ajouter à ces PNJ des héroïnes qui vont moins mener la danse que subir le scénario. La première que j'ai créée était Maggie May Sheller. Son prénom, inspiré d'une chanson de Rod Stewart, était également un moyen commode d'augmenter le nombre de mots avec un prénom double.
Autour d'elle s'est construite une petite bande appelée les Misfits, principalement en référence au film avec Marilyn Monroe mieux connu en France sous le nom Les Désaxés. Pearl Linton (brièvement surnommée "Black Pearl") emprunte son prénom à l'actrice Pearl Mackie. Quant à Danna O'Neill, c'est encore un autre lien avec Lycéenne RPG, puisqu'elle était une PNJ de ma première campagne sur forum, La Légende de Galrael. On la voit dans Hello! Mister Crowley qui montre l'Instagram d'une jeune fille nommée Alice O'Neill (mais qui n'est pas de sa famille), référence à la PJ de la même campagne, Ailis O'Neill (rien à voir avec le colonel O'Neill, en revanche).
La narration se place alternativement du point de vue des 4 amies, puis également de celui de leurs correspondantes japonaises quand elles arrivent en Angleterre. Pas d'inspiration particulière pour ces dernières, mis à part que Saki, l'adepte du style sweet lolita, se fournit chez Angelic Pretty dont je me suis amusée à décrire quelques robes...
Une robe Angelic Pretty du même genre que celles portées par Saki quand elle n'est pas en uniforme scolaire, au grand dam de ses amies anglaises !
Si chacune des Misfits et de leurs correspondantes japonaises a son petit quelque chose qui la rend unique, Maggie May reste celle qui prend le plus d'importance dans l'histoire, et j'avoue avoir pris un malin plaisir à décrire son obsession pour un certain Gavin Bellini, "un acteur écossais d'origine italienne" dans lequel on aura peut-être déjà reconnu... Peter Capaldi. Point n'est besoin d'aller très loin pour comprendre la référence, puisque "Gavin Bellini" était le nom de son personnage dans le film Soft Top Hard Shoulder. Plusieurs références à sa filmographie sont disséminées dans Hello! Mister Crowley, et il faudra trouver à quoi correspondent La légende de la fille des serpents, Les Voyageurs du temps ou encore son rôle de l'ange Paddington (plus difficile, celui-là !)
Cependant, l'élément qui prend le plus de place dans la susdite filmographie, Les Technomanciens, est totalement inédit. Enfin, pas tout à fait : je l'ai bricolé à partir de la toute première version jamais publiée du Don d'Osiris, qui s'appelait à l'époque Vitam Aeternam, en transposant l'histoire dans un univers cyber-urbain futuriste vaguement adapté de L'Incal. Comprenne qui pourra...
Si on ajoute à cela quelques petites allusions supplémentaires à d'autres vedettes de Doctor Who, comme une lycéenne nommée Jodie (mais beaucoup moins sympathique que Jodie Whittaker) ou le redoutable John Masters qui ressemble comme deux gouttes d'eau à John Simm qui jouait le Maître (tout le monde suit ?), il ne reste plus qu'à ajouter la dernière touche de folie à Hello! Mister Crowley : le yoyo du susdit John Masters a été ajouté après le début du NaNoWriMo, sur la suggestion d'un "yoyo démoniaque" sur Twitter.
En bref, Hello! Mister Crowley n'est clairement pas un roman qui révolutionnera la littérature, mais cela reste un NaNoWriMo que j'ai pris plaisir à écrire et pour lequel j'ai encore une affection particulière, sinon je ne lui aurais pas accordé plus de corrections qu'à, je crois, n'importe lequel des autres romans que j'ai écrits pour différents NaNoWriMo (à l'exception sans doute de Dernière Course, dont le statut est encore particulier). Si tout ce que j'ai raconté vous étonne, jugez-en par vous-mêmes : vous pouvez télécharger Hello! Mister Crowley via mon BookPack ou le lire directement sur Atramenta ou sur InLibroVeritas !

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