vendredi 27 décembre 2013

John, Edward, Duncan et les autres

Fin d'année chargée oblige, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire. J'ai quand même pu terminer une histoire courte dont l'idée m'était venue quelque part en décembre : L'ambassadeur. Malgré la période propice aux chocolats, John, notre ambassadeur, ne vous offrira pas de Ferrero Rocher comme dans la vieille pub, mais son étrange aventure ne vous laissera sûrement pas indifférents.
Couverture de "L'ambassadeur" sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Ce texte court terminé, je me remets progressivement à L'étrange affaire Nottinger où ce cher Edward Nottinger a déjà réussi un exploit : se lever (oui, je vous jure que pour un mort, c'est un exploit). J'en profite pour relire du Lovecraft et me replonger ainsi dans l'ambiance du mythe de Cthulhu qui va imprégner tout ce roman (je n'hésite pas à risquer ma santé mentale pour mes lecteurs)... Au fait, saviez-vous qu'avant que je ne commence L'étrange affaire Nottinger, le nom d'Edward Nottinger est déjà apparu dans un de mes textes qui n'avait a priori pas grand-chose à voir avec le roman ? Cependant l'écriture de L'étrange affaire Nottinger a démarré peu après ce texte, et son personnage est brièvement évoqué sous le nom d'Edward Percy Nottinger. Vous pouvez voir le texte en question ici : http://blackberry-strawberry.blogspot.fr/2013/07/lavinia-le-2e-prix.html.
Et plus récemment, c'est Duncan Blackthorne qui s'est rappelé à mon bon souvenir pour me persuader de rajouter quelques paragraphes au troisième épisode (encore embryonnaire) de ses aventures : Duncan Blackthorne et l'Ombre du Rex Ka. Je n'ai pas encore la couverture de Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces, mais j'en ai reçu un croquis représentant Duncan toutes griffes dehors au milieu du décor mystique de la Venise des Glaces. La version finale promet d'être impressionnante...

dimanche 6 octobre 2013

Get Loki

Et voilà, après de longs mois de remise en forme et de corrections diverses, Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces, la seconde aventure de Duncan Blackthorne, est enfin en ligne sur Atramenta ! Il n'y a pas encore de couverture comme pour Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate mais cela devrait arriver bientôt. En attendant, je vous propose cette petite chanson inspirée du dernier tube de Daft Punk, qui vous donnera peut-être envie d'aller voir les aventures de Duncan ! Attention, il y a aussi un peu (beaucoup ?) de spoiler dedans...

Like the legend of the Venice
Some things ain't easy to reach
But when Hatan got a message
From the pole through the Elements

I said:

I need to fly
To the pole, no matter why
If blizzard shows up
I'll turn round but won't give up

I yelled "Hatan", it opened
Grell'eyy'ann showed me the stone
In which slept the Child of Dawn
I have to protect against Loki
I came straight back to Europe
Gave him a body that rocks
But I couldn't figure out
That we would be trapped by Loki
In Ragnarok we met Loki
Oglyn was abducted by Loki
I really had to get Loki
At least free Oglyn from Loki

The Popess holds a traitor
We had to change our shelter
Then we met the Thunder-Pilgrim
In five minutes I hated him

It could have gone bad
But Helga came around
She made me feel good
Even love the House of God

And the next night we made love
Thought it was under control
Didn't hear the bad guys come
And once again I met Loki
Oglyn was caught once again
I had to make Loki pay
I called for Helga and friends
And we went out to get Loki
We're up all night to get Loki (x4)

Loki went away
Shenesha showed the way
With Kyle and Nissi
Sure no one can stop me

In an abandoned buiding
Was set the final meeting
I was the first one moving
I was eager to get Loki
Kyle and Nissi in a trap
Set free by me in a knack
Woke Oglyn up from his nap
While I got out to get Loki
On a condor to get Loki
Against a geisha to get Loki
Maybe was too hard to get Loki
Next time we meet, I'll get Loki (x3)
In my next novel, I'll get Loki...

samedi 21 septembre 2013

Le projet Bradbury

J'avais parlé il y a plusieurs mois déjà de l'initiative "Adopte un Auteur". Mais Neil Jomunsi n'est décidément jamais à court d'idées, puisqu'au début de ce mois de septembre, il a lancé un nouveau projet d'écriture très original nommé "Projet Bradbury".
Ce projet a pour origine une interview du regretté Ray Bradbury qui donnait ce conseil aux jeunes auteurs :

“Écrire un roman, c’est compliqué : vous pouvez passer une année, peut-être plus, sur quelque chose qui au final, sera raté. Écrivez des histoires courtes. Une par semaine. Il n’y a que comme ça que vous apprendrez votre métier d’écrivain. Au bout d’un an, vous serez alors heureux d’avoir vraiment accompli quelque chose. Vous aurez entre les mains 52 nouvelles. Et je vous mets au défi d’en écrire 52 mauvaises : c’est impossible.”

Neil a donc décidé de prendre ce conseil au mot et de se mettre au travail pour sortir chaque semaine, pendant un an, une nouvelle différente. Au moment où j'écris ces lignes, il y en a déjà 5 disponibles : Nouveau Message, Onkalo, Le dernier invité, Kukulkan et Le Grand-Hozirus. Afin de ne rien rater, j'ai souscrit un abonnement pour pouvoir profiter de tous ces textes en avant-première, et je dois avouer que je ne le regrette pas pour le moment.
  • Nouveau Message : La toute première de la série, où on sent qu'elle démarre en trombe avec cette intrigue à base de surveillance globale (thème ô combien d'actualité) et d'intelligences artificielles se révélant plus sentimentales que certains humains.
  • Onkalo : Celle-ci débute de façon un peu déconcertante, on en sait pas exactement où on met les pieds : sur une autre planète ou une Terre aux relents de post-apocalyptique ? La fin est tellement importante que je ne me risquerai pas à faire du spoil, sachez simplement qu'elle nous pose encore une fois une question d'actualité : que laisserons-nous à ceux qui chercheront nos traces ?
  • Le dernier invité : Celle que j'ai le moins aimée jusqu'à présent, c'est cependant une belle histoire poétique sur les êtres chers malheureusement disparus.
  • Kukulkan : (désolée pour les accents, je ne suis plus tout à fait sûre de leur emplacement) Un étonnant mélange entre l'angoisse et les dieux anciens qui m'a rappelé l'Appel de Cthulhu et ses mythes, et l'économie capitaliste moderne où, encore une fois, nagent des requins eux aussi dangereux, et les monstres ne sont pas forcément là où on les attend...
  • Le Grand-Hozirus : Au-delà du comique de l'histoire (qui m'a fait penser au clip de Sin Sin Sin de Robbie Williams, allez savoir pourquoi), une excellente réflexion sur les sectes et leur pouvoir d'endoctrinement, mais aussi sur les religions.
Bref, vous l'aurez compris : ma conclusion est que le Projet Bradbury est à suivre impérativement, et que si vous n'êtes pas déjà abonné à ce grand projet, il est urgent pour vous de le faire en vous rendant sur la page officielle !

vendredi 9 août 2013

Travaux en cours




Quand ce n'est pas mon travail (hé oui, il faut bien vivre, j'ai vendu à peine 20 exemplaires d'Alva & Eini, ce qui ne rembourse même pas les frais que j'ai engagés pour la publication), ce sont les vacances à l'autre bout du monde qui m'empêchent de prendre du temps pour écrire. Pourtant, j'ai toujours des projets en cours.
Under Construction Icon - Par Dsmurat [LGPL (http://www.gnu.org/licenses/lgpl.html)], via Wikimedia Commons
Le premier, le plus ancien et aussi le plus proche d'aboutir, est Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces. (Pour ceux qui auraient oublié qui est Duncan ou qui ne le sauraient pas encore, je vous invite à consulter cet article). Après une longue relecture, j'ai décidé d'y ajouter une "scène coupée", en fait un passage que j'avais noté au brouillon en pensant l'ajouter vers la fin de l'histoire, mais la manière dont j'ai finalement mis les derniers chapitres en place n'était plus compatible avec l'ajout de ce passage. Je lui ai donc trouvé un autre emplacement, cette fois vers le début de l'histoire (la scène en question étant un flashback vers une époque beaucoup plus ancienne, elle pourrait même être déplacée d'un bout de l'histoire à un autre sans en altérer le sens). J'attends également des nouvelles de l'illustration de couverture qui n'est pas encore terminée ; quand tout cela sera en place, les nouvelles aventures de Duncan seront tout à fait prêtes !

Le second est plus confidentiel, je ne pense pas en avoir parlé jusque-là (peut-être que j'ai glissé quelques mots à son sujet sur Twitter, mais les tweets c'est comme les paroles, ça s'envole), et son titre est L'étrange affaire Nottinger. Un polar, vu son nom ? Oui, mais un polar qui va rapidement basculer au-delà de toute logique. Le premier chapitre (déjà écrit) annonce la couleur : la détective Nadia Leigh reçoit une lettre lui demandant de ré-enquêter sur la mort d'Edward Nottinger, que la police aurait trop vite classée comme un simple suicide. Seul hic : la lettre est signée par Edward Nottinger (le mort, donc)... Croyant d'abord à un canular, Nadia va vite découvrir que cette lettre n'est que la clé vers un monde où les certitudes des gens "ordinaires" n'ont plus cours. Edward Nottinger s'est-il suicidé ? S'il est mort, comment a-t-il pu la contacter ? Et surtout, qui est-il vraiment ? Il y a des questions qu'il vaudrait mieux ne pas poser... de peur qu'on n'y réponde !

lundi 1 juillet 2013

Alva & Eini - Premières critiques

Suite à la mise à disposition d'Alva & Eini sur Adopte Un Auteur, les critiques commencent à fleurir doucement (le printemps est en retard) sur le livre.
Voici la première en date qui nous vient du site "L'étagère (critiques de films et de livres)" et disponible sur ce lien :

C’est un premier roman qui le cache bien, un récit surprenant de maîtrise, qui démarre en petite balade inter-étoiles pour finir en véritable space opéra…

Alva et Eini sont deux nomades, n’ayant d’autre foyer que leur “Coeur en Exil”, vaisseau interstellaire, et vivant au jour le jour, guidé par la recherche d’un ami disparu, Sven. De cette situation de départ assez simple, Claire Billaud construit son roman en cercles concentriques, les effets d’un petit caillou jeté dans une marre. Chaque nouvelle partie du récit élargit en effet le cadre et les enjeux, de fait qu’on passe d’une histoire presque intimiste à quasi apocalyptique de manière très graduée, et très naturelle. La structure est ainsi le point fort de l’histoire, très ingénieusement pensée, même si j’ai pu regretter un ou deux raccourcis scénaristiques un peu plus faibles que le reste.

Le word building participe également d’un bon équilibre, suivant cette structure par paliers : l’auteur ne se sent jamais obligée de nous abreuver de détails qui ne seraient pas utiles à l’histoire, pourtant, ce qu’elle donne est suffisant à créer un univers cohérent, et assez riche pour se dégage une réelle ambiance, d’un espace et d’un futur un peu poussiéreux, franchement sauvage, et très prenant pour le lecteur. Les descriptions et les informations sont intégrées de façon organique, moyennant (rarement) un monologue un peu lourd ça et là.

En revanche, certaines relations entre les personnages me sont apparues comme bien trop rapide (notamment les amourettes d’Eini qui parlent d’aimer en dix minutes chrono) mais chaque protagoniste à le mérite de donner un sens à l’histoire… Ainsi le “twist” quant au trio originel est à la fois inattendu et très bien amené, et le “doute” laissé par Dexter à Alva fonctionne parfaitement. Scénaristiquement, rien à redire sur leur utilisation. Leur psychologie, prise individuellement, se tient bien, et si les questions éthiques “oubliées” en cours de route ont pu me gêner sur ma lecture, le final rattrape plutôt bien le discours sur la légitimité des prédateurs à se nourrir (de créatures pensantes ? Quand même, merde…)

De même, la toute fin choisie par le trio m’a un peu crispée, mais est formidablement contrebalancée par le tout dernier chapitre, qui souligne à merveille la dualité du récit et l’importance du personnage de Myllarca. Au final, passé quelques petites faiblesses de fond, une certaine naïveté parfois dans les dialogues, la forme très soignée et surtout la mécanique très bien huilée font d’Avla & Eini une lecture intelligente comme dépaysante.

Un autre ?
Un autre ? Je ne sais pas encore, mais ce n'est pas exclu quoique pas non plus à l'ordre du jour pour le moment. Même si le final avec Myllarca (pas plus de détails là-dessus pour ne pas faire de spoiler) appelle effectivement une suite, je pense que dans un premier temps, le monde d'Alva & Eini reviendra progressivement sous une autre forme, je n'en dis pas plus pour laisser la surprise et parce que je dois encore régler certains détails avant de me lancer dans cette nouvelle aventure. En attendant, c'est Duncan Blackthorne qui devrait revenir sur le devant de la scène avec la sortie, bientôt peut-être, de Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces en lecture libre sur Atramenta...

lundi 10 juin 2013

"Plongée sur R'lyeh" par Loïc Richard

Cthulhu Nazis must die !

Entre les livres dont vous êtes le héros, mon chéri et moi, c'est toute une histoire... Tous les deux, nous avons côtoyé ces livres-jeux durant notre adolescence, et c'est ce qui nous a fait "basculer" vers les jeux de rôle par la suite.
Alors, quand j'ai découvert, via AdopteUnAuteur, un livre dont vous êtes le héros inédit publié par le sympathique Studio Walrus, j'ai été évidemment intéressée. Quand j'ai appris (très vite, avec l'aspect de la couverture) que ce livre se déroulait dans l'univers de l'excellent et terrifiant Mythe de Cthulhu de Lovecraft, j'ai été irrésistiblement attirée. Et quand j'ai compris que l'auteur était Loïc Richard que j'avais découvert sur Atramenta avec l'excellente nouvelle Les trois portes, j'ai évidemment craqué !...
Couverture de Plongée sur R'lyeh sur Walrus Bookstore. Cliquez ici pour accéder à la page du livre.
Plongée sur R'lyeh nous fait remonter au "bon" vieux temps de l'Allemagne nazie, dans la peau de Dieter Neuer, jeune lieutenant qui se retrouve embarqué un peu malgré lui dans une mission très spéciale. Officiellement, il s'agit de tester les nouveaux modèles de sous-marin et de scaphandres mis au point par le professeur Niebel. Officieusement, les "Veilleurs de l'Ombre", une organisation secrète dont Dieter fait partie, le met en garde : ce que recherchent ses supérieurs, ce n'est rien de moins que la cité perdue de R'lyeh où, selon la légende, le terrible Cthulhu dort depuis des millénaires...
C'est donc dans la peau de Dieter Neuer que le lecteur-joueur va devoir affronter ses supérieurs SS et les maléfices de Cthulhu et ses serviteurs, et croyez-moi, vous allez vous demander plus d'une fois lesquels sont les plus dangereux dans cette sombre affaire.
Contrairement à certains anciens livres dont vous êtes le héros, il n'y a aucun besoin de dés, de fiche de personnage ou d'inventaire à tenir, une pièce pour faire pile ou face de temps en temps suffit ; en revanche, le jeu est plutôt difficile, attendez-vous à mourir plusieurs fois avant de trouver le bon chemin, c'est-à-dire qui vous mènera à une fin où vous en sortez vivant. D'un autre côté, on sait à quoi on s'attend quand on s'engage dans un "Cthulhu"...
Inutile de dire que de ce côté-là, l'ambiance est très bien rendue. L'atmosphère est oppressante du début à la fin, et le fait de passer une importante partie de l'intrigue dans un sous-marin y est sûrement pour quelque chose. Trust no one, pourrait-on dire avec l'agent Mulder si le lieu et l'époque s'y prêtaient : des personnages vont vous réserver quelques surprises. L'histoire est très prenante et on jongle en permanence avec l'envie d'en savoir plus et la peur de tomber dans un piège tendu aux espions trop curieux.
Il sera également nécessaire de prêter attention aux détails car pour voir la fin de l'histoire, le livre vous en demandera certains à des moments où vous ne vous y attendiez pas forcément, et il ne faudra pas vous tromper. Autant d'aspects qui font de Plongée sur R'lyeh un challenge à la difficulté bien pesée, et doté d'une bonne durée de vie (comme disent les testeurs de jeux vidéo) grâce à ses multiples fins plus ou moins glorieuses.
Cerise sur le gâteau, le livre est bien fait, très bien fait (merci au Studio Walrus). Malgré ses 4 Mo au compteur, peut-être le plus gros e-book que j'ai téléchargé jusque-là, ses illustrations (très bien faites) et ses multiples liens, il tourne de manière fluide et sans accrocs sur ma liseuse qui commence à avoir quelques années. Quelques petites fautes d'orthographe ont échappé au correcteur mais c'est un détail, j'ai dû en voir deux ou trois en recommençant un scénario 20 fois.
En bref, Plongée sur R'lyeh est un excellent livre, qui malgré son ambiance horrifique se révèle très plaisant, et que je conseille à tous les amateurs de livres dont vous êtes le héros en quête de nouveautés.

vendredi 17 mai 2013

Alva & Eini - Disponible !

Couverture d'Alva & Eini en e-book et livre papier sur Atramenta
C'est le terme d'une grande aventure (ou le début d'une prochaine ?), Alva & Eini est désormais disponible en e-book et livre papier sur Atramenta !
  • Le livre papier, imprimé sur papier bouffant par un imprimeur certifié Imprim'Vert, est au prix de 10,50€
  • L'e-book, disponible en format PDF, ePub et Mobi sans DRM, est au prix de 3,99€
Grâce à l'efficacité et à la disponibilité de Thomas Boitel d'Atramenta, cette publication s'est faite rapidement et sans accroc, pour un résultat qui (je l'espère) fera plaisir aux lecteurs.
Soyez nombreux à venir faire un tour sur Atramenta, que ce soit pour ce livre ou pour un autre ! Et une dernière chose : la lecture en ligne (et uniquement la lecture) reste gratuite sur le site !
Et si vous ne jurez que par votre librairie en ligne habituelle, l'e-book est déjà disponible sur Amazon, et sachez que dans les prochains jours, le téléchargement sera possible également sur Apple iBookStore, Fnac.com ainsi que les stores de vos liseuses préférées ! Attention cependant : les librairies en ligne ayant tendance à faire un peu ce qu'elles veulent, et Atramenta étant un trop petit éditeur pour leur imposer ses conditions, il est possible que des DRM se rajoutent au passage si vous téléchargez l'e-book sur certaines d'entre elles.

mardi 7 mai 2013

Ecrivain, ce n'est pas un "vrai" métier...

Qui, en côtoyant de près ou de loin l'écriture, n'a jamais entendu cette phrase ?
Dès le XVIIe siècle, La Bruyère écrivait pourtant : "C'est un métier de faire un livre comme de faire une pendule". Mais rien n'y faisait, à cette époque comme maintenant, les fabricants de pendules gagnaient quand même en moyenne plus que les auteurs. Les droits d'auteurs n'existaient même pas encore tels qu'on les connaît aujourd'hui : les auteurs devaient vendre leur manuscrit avec ses droits au libraire-imprimeur (les grands groupes d'édition n'existaient pas et les libraires de l'époque cumulaient donc souvent les deux fonctions) qui empochait alors tous les bénéfices de la vente du livre. N'échappaient à ce régime que quelques privilégiés au sens propre du terme, comme Molière qui, grâce à l'appui du roi Louis XIV, voyait ses ouvrages imprimés avec privilège du Roy, ce qui lui garantissait une part des revenus de ses pièces imprimées. C'est de ce privilège que vient le terme de royalties encore bien connu de nos jours.
Cependant le métier d'écrivain était peu considéré, et à cause des faibles revenus qu'il générait, il valait mieux être déjà riche et oisif pour se lancer dans l'aventure. Car vendre les droits de son manuscrit à un imprimeur pouvait être risqué, et même des auteurs célèbres en ont connu les affres : ainsi Jane Austen, à ses débuts dans l'écriture, avait vendu à l'éditeur Benjamin Crosby les droits d'un manuscrit qui devait devenir par la suite Northanger Abbey. Mais malgré la promesse de l'imprimeur de publier rapidement le livre, celui-ci dormit ensuite dans ses tiroirs, sans être publié. Quand Jane Austen commença à connaître le succès avec Raison et Sentiments ou Orgueil et Préjugés, elle voulut republier également ce livre, mais en ayant vendu les droits, elle ne pouvait plus les utiliser même si l'imprimeur n'en faisait pas non plus usage. Elle ne put se sortir de l'affaire qu'en rachetant les droits, avec l'aide financière de ses frères Edward et Henry car elle n'en avait pas elle-même les moyens - elle cumulait deux traits considérés comme des tares à l'époque, celui d'être écrivain et celui d'être une femme seule...
On pourrait croire que les améliorations de la loi sur les droits d'auteur, qui reconnaissent aux auteurs des droits inaliénables sur leurs œuvres et donnent désormais aux éditeurs certaines obligations, notamment verser une part des revenus d'un livre à l'auteur, auraient dû entraîner plus de considération envers le travail de l'écrivain. Et pourtant, à part quelques vedettes qui vivent de leur plume et qu'on accuse régulièrement - à tort ou à raison, là n'est pas le propos - de produire de la mauvaise qualité industrielle, être un écrivain relève presque toujours d'une activité "annexe", qui ne rapporte pas grand-chose quand elle a la chance de rapporter de l'argent, mais attire en revanche inéluctablement la remarque "et sinon, ton vrai métier ?..."
Notons qu'il y a de nombreux métiers en lien avec la littérature, mais que seul l'auteur a droit à ce traitement particulier. Chez les éditeurs, tout le monde, du grand patron à l'ouvrier qui graisse les rotatives, est considéré comme ayant un "vrai" métier. Mais pas l'auteur.
Il y a forcément un lien entre ce manque de considération et le fait que le travail d'auteur rapporte aussi peu. Mais lequel est la cause de l'autre ? Qui est arrivé en premier, l’œuf ou la poule, la poule ou l’œuf ? Difficile de le déterminer.
Toujours est-il que malgré toutes les évolutions du statut d'auteur et des droits associés, il règne toujours dans l'opinion courante un certain mépris pour les auteurs et leurs gains. Il n'est pas rare de voir fleurir dans des commentaires de blogs ou sur des forums des remarques du genre "les auteurs devraient s'estimer heureux de toucher quelque chose", sans doute exacerbées par certaines affaires de réclamations abusives de droits d'auteur. Sauf que ces réclamations abusives sont rarement le fait des auteurs eux-mêmes, mais plutôt des éditeurs ; logique, au fond, puisque ce sont ces derniers qui gagnent le plus d'argent sur une œuvre...
Et s'il n'y avait que l'aspect financier, ce ne serait peut-être pas si grave. Mais le qualificatif d'écrivain, n'étant pas un "vrai" métier, se décline à toutes les sauces, n'importe qui se présentant comme écrivain pour avoir rédigé quelques lignes mal écrites. Si vous ne me croyez pas, essayez de le faire, puis essayez de vous prétendre comptable après avoir fait les comptes personnels d'un ami sur Excel... Dans quelle situation serez-vous le plus cru ?
Vous l'aurez compris, cette situation m'énerve. Et pourtant, il y a peu, j'y ai au moins trouvé une fois un aspect positif. Mon contrat de travail, en effet, m'interdit d'avoir une autre activité professionnelle que celle pour laquelle j'ai été engagée. Mais comme écrivain n'est pas un "vrai" métier, cette clause ne m'empêche pas de publier mes livres...

mercredi 10 avril 2013

"Premiers Doutes" par Igor Cynober

J'ai beau avoir pris quelques distances par rapport au site InLibroVeritas suite à l'absence de gestion de ce dernier depuis plusieurs mois, force m'est de reconnaître qu'on y trouve quelques perles.
Premiers Doutes par Igor Cynober fait partie de ces perles. Un roman qui à première vue ne paye pas de mine, mais à côté duquel on aurait tort de passer.
Couverture de Premiers Doutes sur InLibroVeritas. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Le résumé sur InLibroVeritas :
Orange II, Californie, année 1997 les hackers fans de jeux de rôles S.F. et de Play By E-Mail ont un nouveau favori : l'Antécorrespondance !
Deux personnes s'écrivant comme si elles vivaient dans un futur lointain, peut paraître banal ; moins quand les documents du jeu sont d'un hyperréalisme bouleversant ; ce n'est plus du tout banal quand le jeu prend des allures inquiétantes… surtout pour Raphaël Obéron, jeune professeur de neurologie fondamentale du mégacampus polytech-bio d'Orange II, qui antécorrespond depuis deux mois avec une dénommée Crystaléa Lowen-Soissanth dite C.L-S..

Une correspondante très spéciale en vérité. Si douée à ce jeu, qu'Obéron n'a toujours pas réussi à la démasquer. N'ayant jamais trahi son style "1997" et exploitant au maximum les documents d'Antécorrepondance avec une efficacité incroyable, la mystérieuse Crystaléa Lowen-Soissanth a réussi à bouleverser Raphaël Obéron : elle a si bien joué son rôle que celui-ci en est venu à douter qu'elle vit bien comme lui à l'aube du XXe siècle !

Perdu dans un dédale de mensonges hyperréalistes, Raphaël Obéron a eu ses premiers doutes… 


 Les "premiers doutes", ce sont donc ceux du héros, mais aussi ceux du lecteur : sans vraiment savoir pourquoi, dès le début de l'histoire, vous allez ressentir une impression que quelque chose ne "va" pas. Et il va y avoir de quoi, car au bout de quelques chapitres, le héros (et le lecteur avec lui) bascule dans une autre "réalité"... si du moins c'en est vraiment une, car les "premiers doutes" persistent et même s'amplifient : vient-il bien de se réveiller, ou n'est-ce qu'un nouveau rêve ? La réalité est-elle ici, là-bas... ou encore ailleurs ?
Comme le suggère le titre, ces doutes ne sont que les premiers d'une longue série, car l'auteur joue pendant toute l'histoire sur le thème en promenant le lecteur de rêve artificiel en rêve artificiel, dans un curieux mélange entre Inception et Matrix, où à chaque nouveau monde, on a brièvement l'impression d'avoir enfin atteint la réalité, avant de replonger dans le doute et de s'engager vers un nouveau monde, qu'on espère enfin réel...
Cependant, dans ce dédale de réalités virtuelles parallèles, une seule chose semble bien réelle, ou du moins persistante dans tous les mondes : l'amour qui unit les deux protagonistes, Raphaël Obéron et Crystaléa Lowen-Soissanth. Un amour assez puissant pour résister à toutes les révélations et toutes les métamorphoses (heureusement virtuelles) qu'ils subissent dans les différents univers.
Le scénario est très prenant, il est difficile de lâcher le livre, et du début à la fin, il invite le lecteur à se poser la même question que ses héros : qui peut être sûr que ce que nous vivons n'est pas un rêve hyper-réaliste conçu pour nous persuader qu'il est bien réel ?

Le dormeur doit se réveiller...

lundi 1 avril 2013

Le nouveau qui sait tout mieux que tout le monde

Administrateurs et modérateurs de forums ou de sites participatifs, ce message vous est destiné. Un beau jour, vous voyez arriver un nouvel inscrit enthousiaste et sympathique, qui engage volontiers la conversation et a beaucoup d'idées. Vous pensez assister à l'arrivée de "sang neuf" sur votre site ? Malheureux, vous êtes en train de vous laisser prendre au piège du pire, du plus insidieux des trolls : le "Nouveau Qui Sait Tout Mieux Que Tout Le Monde" (abrégé pour la suite en "NQSTMQTLM") !
Quelques pistes pour reconnaître ce dangereux élément avant qu'il ne soit trop tard :
  • Le NQSTMQTLM n'écoute pas les remarques des anciens. Leur expérience de plusieurs mois, voire de plusieurs années, sur le site ne vaut rien face à son "ressenti" : n'oublions pas qu'il sait tout mieux que tout le monde !
  • Le NQSTMQTLM pointe du doigt sans hésiter les défauts, réels ou supposés, du site. Souvent sans la moindre once de diplomatie, et sans chercher à savoir s'il n'y a pas de bonnes raisons pour que ce soit ainsi et pas autrement ici.
  • Le NQSTMQTLM ne fait pas que pointer des défauts, heureusement, il a ses solutions toutes faites pour y remédier, qui proviennent généralement d'un site d'où il vient. Il oublie au passage que chaque site a sa manière de fonctionner, qui dépend largement de son historique et/ou de la personnalité de ses créateurs, et donc que ce qui s'applique ailleurs ne marchera pas forcément ici.
  • Le NQSTMQTLM, pour mettre ses idées en application, se propose au bout de quelques jours comme administrateur ou modérateur. Peu importe qu'il ne remplisse pas les conditions requises ou qu'il n'y ait pas de recrutement de modérateurs en cours. S'il n'est pas nommé modérateur, c'est encore un dysfonctionnement du site à ajouter à sa liste.
Attention, le NQSTMQTLM n'attaque pas toujours de front, c'est là son principal danger : il va chercher quand même à se mettre des membres dans la poche en étant tout gentil et en attirant leur attention. Le but étant bien évidemment de se constituer un parti qui le soutient. Ainsi, quand vous le sanctionnerez pour son comportement perturbateur, vous vous heurterez à des membres qui s'indigneront qu'on refroidisse l'enthousiasme d'un nouveau plein de bonne volonté. Ou pire, c'est vous qui tomberez dans le piège de prendre son parti, et avant que vous n'ayez pu vous en rendre compte, il aura pris le contrôle de votre site !
Alors croyez-moi, administrateurs et modérateurs de tout poil : ne vous laissez pas abuser par un NQSTMQTLM. Si un nouveau commence à remettre en cause l'organisation de votre site adoré, sabrez sans hésiter les têtes qui dépassent. Exigez des nouveaux qu'ils se renseignent à fond sur votre site avant de commencer à discuter de quoi que ce soit. N'hésitez pas à user du bannissement, mieux vaut perdre un nouveau (qui serait sans doute parti tôt ou tard de toute façon) que perdre la bonne ambiance policée qui règne sur votre site.

(NDLA : bien qu'écrit un 1er avril, ce message n'est qu'à moitié ironique...)

vendredi 29 mars 2013

Adopte un auteur

Puisque j'ai commencé à parler de ce que j'ai découvert sur Twitter, je continue avec l'initiative Adopte un Auteur que j'ai vue naître et grandir en direct-live (ou presque).
Au départ, l'idée vient de l'auteur Neil Jomunsi qui voyait là un moyen de mieux diffuser son dernier roman. Il a proposé sur Twitter (@NeilJomunsi) et sur son site d'envoyer gratuitement son roman (normalement payant) à toute personne s'engageant à en faire une critique sur son blog.
L'idée a vite fait le tour de Twitter et a séduit d'autres jeunes auteurs numériques cherchant à se faire connaître. Et c'est ainsi que s'est constitué le site "Adopte un Auteur". On peut désormais choisir son auteur à adopter parmi ceux inscrits sur le site (je ne donne pas de chiffres car le nombre d'inscrits augmente très vite en ce moment), mais le principe reste le même que dans l'idée originale : "l'adoptant" reçoit gratuitement un exemplaire numérique d'un livre de son "adopté", et en échange, il doit faire une critique de longueur significative sur son blog ou sur une librairie en ligne (et même plusieurs si c'est possible), le "ou" n'étant pas exclusif.
J'ai adopté il y a quelques jours Loïc Richard (@LR_Corwin). Je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur son "livre dont vous êtes le héros" Plongée sur R'lyeh, mais d'ici quelque temps, vous trouverez ici même tous les détails.
Je vous conseille de suivre de près ce site car il peut vous donner l'occasion de découvrir des inédits remarquables, et lorsque Alva & Eini sera publié en e-book payant, je serai moi aussi adoptable...
Logo d'Adopte un Auteur. Cliquez ici pour accéder au site. Suivez également @AdopteUnAuteur sur Twitter.

jeudi 28 mars 2013

Quelques textes de Nicolas B. Wulf

J'avais un compte sur Twitter depuis 2 ou 3 ans mais jusqu'à récemment, je ne m'en étais pas servie sérieusement. C'est dommage, car on fait des rencontres très intéressantes sur Twitter (quand on commence à savoir s'en servir).
Nicolas B. Wulf (@nicolasbwulf) fait partie de ces belles rencontres. Au hasard des tweets, je me suis retrouvée avec les liens de quelques-uns de ses textes que je voudrais partager.

Anima nous décrit un futur déshumanisé, où des êtres continuent cependant envers et contre tout de croire aux sentiments, une belle histoire un peu courte, mais à découvrir absolument.
Couverture d'Anima sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.
Plus orienté Dark Fantasy, An Anaon nous livre un récit d'aventures qui semble être le prélude d'une histoire plus longue, mais qui se suffit à elle-même tant les rebondissements nous tiennent en haleine.
Couverture d'An Anaon sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.
Et enfin, Entre-Mondes nous entraîne dans le monde (parfois oublié) du petit peuple et de la magie de l'enfance, un conte étonnant et inattendu à lire pour tous ceux qui ont gardé ou veulent garder leur âme d'enfant.
Couverture d'Entre-Mondes sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.

samedi 23 mars 2013

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Duncan Blackthorne

(mais que vous aviez peur de demander)

 Duncan Blackthorne est un personnage qui tient un rôle à part dans mes écrits. Un rôle récurrent devrais-je dire, car après Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate publié en juin 2011, il va bientôt faire son retour sur le devant de la scène dans Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces. Et ce ne sera sans doute pas sa dernière aventure, même si je compte faire ensuite une petite pause avant d'entamer le troisième opus Duncan Blackthorne et l'Ombre du Rex Ka, ce qui ne m'empêchera sans doute pas d'y réfléchir en "tâche de fond".
Couverture de Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Mais qui est Duncan Blackthorne ?
Au départ, Duncan n'est qu'un PNJ du jeu de rôle Nephilim. Même pas un de mes PJ : mon PJ à la base, c'était Kyle, le meilleur ami de Duncan qu'on aperçoit dans Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate et qu'on pourra côtoyer un peu plus dans Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces.
Duncan, si je me souviens bien, fait sa première apparition "officielle" dans un scénario nommé Paris Cocktail que j'ai fait jouer une fois. Ce succès relatif m'a poussée à écrire une campagne faisant suite au scénario et portant le nom de Sleeping Satellite. Cette campagne n'a finalement jamais vu le jour.
Cependant je ne pouvais pas abandonner le personnage de Duncan qui était très abouti et commençait à "s'affirmer". J'ai donc dans un premier temps créé une section sur mon site personnel, sobrement intitulée Duncan's Page. Les textes courts sur l'origine de Duncan et ses premières aventures ont commencé à se suivre, dont certains explicitant les événements se déroulant avant et pendant Paris Cocktail.
Ensuite est venue tout naturellement l'idée d'aller plus loin que de simples textes d'une page, et de mettre en place tout un roman rien que pour Duncan. Cette fois, l'intrigue de Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate (ainsi que de tous les romans qui vont suivre) se déroule après Paris Cocktail et la fantomatique Sleeping Satellite.
Toutes les histoires, courtes ou longues, de Duncan ont également une particularité : celles d'être écrites à la première personne, directement du point de vue du personnage, alors que tout ce que j'avais écrit jusque-là était à la troisième personne. Duncan marque ainsi son empreinte en intervenant personnellement pour commenter l'action, ou étaler ses connaissances sur des sujets spécifiques à l'univers de Nephilim, ce qui permet au passage de dispenser ces indispensables explications sans donner trop de lourdeur au récit.
D'où vient Duncan Blackthorne ?
Comme beaucoup de mes personnages, il relève d'une alchimie amalgamant différentes inspirations du moment. Si son prénom et son allure générale évoquent Duncan MacLeod, le héros de la série Highlander, son apparence tient également de Jackie Estacado, héros du comic Darkness qui a également influencé la capacité de Duncan à se transformer en monstre. Les trois personnages se partagent en outre un tempérament de séducteur et une forte attirance pour les jolies femmes.
Quant à son nom, Blackthorne, il m'a été suggéré par un jeu vidéo sur Game Boy Advance, également appelé Blackhawk selon les pays, et dont le héros est encore un grand baraqué aux cheveux longs, dont le prénom, comme par hasard, est Kyle. Mais black thorn (sans E) signifie aussi "épine noire", ce qui fait référence aux griffes et autres piques dont Duncan s'équipe lorsqu'il se transforme. J'ai appris par la suite qu'en anglais, un blackthorn (en un seul mot) est aussi un prunellier.
Ajoutez par-dessus tout cela un vernis d'aristocratie qui évite au personnage de tomber dans la vulgarité, et justifie de faire intervenir dans le récit de ses origines un manoir écossais (qui comme chacun sait renferme toujours des fantômes et autres monstres), Blackthorne Manor, que je me réserve le droit d'utiliser davantage dans de futures aventures.
Quelques mots sur son caractère : Duncan est avant tout un hédoniste, séducteur, narcissique, souvent impulsif et parfois même (disons-le tout net) insupportable. Mais derrière ce portrait peu flatteur apparaît de temps en temps un être plus sensible qu'il n'y paraît, loyal en amitié (bien plus qu'en amour, quoique ...), le tout formant une personnalité complexe qui tend à le faire apparaître sympathique malgré ses défauts. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles je reviens toujours à ses aventures quels que soient les autres projets d'écriture qui m'occupent.
Et maintenant, plus qu'à attendre la sortie de Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces ...

(In English : Everything You Always Wanted To Know About Duncan Blackthorne (But Were Afraid To Ask) ... Long live Woody Allen.)

dimanche 17 mars 2013

Les romans Doctor Who

En France, les romans tirés de la série Doctor Who sont un phénomène relativement récent, comparé au Royaume-Uni dont la série est originaire. Chez nous, ce n'est qu'en 1989 que les premiers romans issus de la série sont apparus, et encore ils n'étaient qu'au nombre de huit.
Mais en 2012, profitant du succès des dernières saisons de Doctor Who, l'éditeur Milady publie les traductions françaises des romans associés aux aventures du Onzième Docteur. Contrairement aux éditions de 1989, il ne s'agit plus d'adaptations en romans d'épisodes existants mais d'histoires inédites. Plusieurs auteurs se succèdent aux commandes des romans et la plupart d'entre eux n'en écrivent qu'un seul (à l'exception d'Una McCormack qui signe successivement Le Dragon du roi (The King's Dragon) et A travers bois (The Way through the Woods)).
Pourquoi ai-je décidé d'en parler ? Tout simplement parce que quand ma liseuse est tombée en panne (voir plus bas), je me suis rabattue sur le bon vieux papier, et comme j'avais lu il y a très longtemps deux des romans de 1989, j'ai voulu voir à quoi ressemblaient les nouveaux. Au final, je me suis retrouvée avec pas moins de 6 livres sur les 12 mettant en scène le Onzième Docteur.
Même avec plusieurs auteurs, l'esprit de la série est très bien respecté dans tous les romans, avec la dose d'humour britannique nécessaire (il me semble que la dose est un peu plus forte dans Temps d'emprunt (Borrowed Time) de Naomi Alderman, mais cette remarque est peut-être biaisée par le fait que c'est le dernier livre que j'ai lu). Les lire fait l'effet de regarder un bon épisode de Doctor Who, l'inconvénient étant que (en tout cas à ma vitesse de lecture normale) cela dure juste le temps d'un épisode.
Si beaucoup d'entre eux suivent une trame relativement linéaire, il faut cependant saluer l'originalité de Horloge nucléaire (Nuclear Time) d'Oli Smith où une partie de l'intrigue se déroule alors que le temps file à l'envers, et où les points de vue de ceux qui remontent le temps et de ceux qui continuent de le parcourir normalement se croisent avec précision, surtout quand le Docteur décide d'en profiter pour modifier le cours du temps ...
Mais la palme de l'originalité revient aux Morts de l'hiver (Dead of Winter) de James Goss, qui a particulièrement tiré profit des différences entre l'écrit et l'audiovisuel pour produire un véritable OVNI où les points de vue, dont plusieurs sont racontés sous forme de lettres ou de journaux intimes, se superposent les uns aux autres, et où on ne découvre que relativement tard dans le scénario (ce qui n'aurait pas été possible en audiovisuel) que deux des personnages avaient échangé leurs rôles. Au milieu de toutes ces subtilités, l'auteur n'hésite pourtant pas à recourir aux blagues un peu éculées, comme celle-ci : "Qu'est-ce qui est passé par la tête du Docteur ? - Une balle ..." (rassurez-vous, le Docteur y a survécu mais je ne dévoilerai pas comment ...)
A présent que ma liseuse est réparée, j'ai de nouveau lâché le papier au profit de la lecture numérique, mais qui sait, si je reprenais trois ou quatre aventures du Docteur en attendant la diffusion de la prochaine saison ?...

vendredi 15 mars 2013

Dictionnaire troll


Des trolls, vous en avez tous croisé sur Internet. Voici en exclusivité la traduction, la vraie, de leurs expressions favorites, où vous verrez qu'ils s'enfoncent eux-mêmes et qu'il n'y a donc vraiment pas besoin de les nourrir.

"Ce site me censure."
Traduction : "Je n'ai toujours pas compris qu'il y a un règlement que tout le monde est censé avoir lu, et que mes messages ont été effacés parce qu'ils ne le respectaient pas."

"Vous m'agressez. / Vous me provoquez."
Traduction : "Vous n'êtes pas d'accord avec moi alors que le monde entier devrait reconnaître que j'ai raison." Ou, selon les cas : "Vous me demandez d'expliciter mon opinion alors que vous devriez dire "oui maître" et l'accepter sans conditions."

"Je fais ça pour amuser les gens et voilà comment on me remercie."
Traduction : "Je floode avec des blagues qui n'amusent que moi, et je m'étonne de me faire rembarrer par ceux qui voudraient discuter sérieusement sans mes interventions intempestives."

"Vous n'êtes pas en mesure de me comprendre, je veux parler avec quelqu'un d'intelligent."
Traduction : "Je ne fais aucun effort pour me faire comprendre, mes messages sont remplis de digressions, et même si 4 ou 5 personnes différentes ont essayé de me faire comprendre le problème, je persiste à dire que ce sont eux les idiots."

"Personne n'ose me répondre, c'est donc que j'ai raison."
Traduction : "J'ai tellement agressé ceux qui me répondaient qu'ils ne veulent plus prendre la peine de nourrir un troll." Dans les cas les plus graves : "J'ai tellement agressé ceux qui me répondaient qu'ils ont quitté le site, dégoûtés." 

"Je constate que personne ne prend la peine de réfléchir à ce que j'ai dit."
Traduction : "Je constate que personne ne partage mon opinion tordue et basée sur des clichés."

"Wikipédia n'est qu'une pseudo-encyclopédie en ligne créée par des étudiants / des gauchistes (ou autre qualificatif dévalorisant pour celui qui parle)."
Traduction (dans une bonne partie des cas) : "Wikipédia n'a pas accepté l'article que j'avais écrit sur moi-même / mes théories farfelues / mon entreprise qui n'a jamais décollé / mon association qui compte 50 personnes dans mon département ..."

Je consacre un paragraphe à part à la théorie du complot, très prisée des trolls parce qu'elle a un énorme avantage : de quelque manière que ce soit, si vous n'êtes pas d'accord avec cette théorie, vous êtes forcément en tort. Si vous vous contentez de hausser les épaules devant tant de bêtise, la réponse sera "Vous êtes naïf, vous vous laissez manipuler." Si vous décidez de démontrer par A+B pourquoi sa théorie est complètement absurde, c'est encore mieux pour le troll : la réponse sera "Vous cherchez à cacher la vérité, vous faites partie du complot." Et qu'il y ait réellement complot ou pas, vous êtes désormais désigné comme la cible à abattre par le troll.

Tout cela pour conclure par une recommandation d'utilité publique : ne nourrissez pas les trolls. Leur but étant de provoquer des réactions, faites le mort pour ne pas leur donner ce qu'ils veulent. A moins d'être vraiment idiots, ils se lasseront vite de parler dans le vide.
Attention, cela ne signifie pas que c'est à vous de partir et au troll de prendre ses aises. Si un troll vous importune, au lieu de répondre (ce qui risquerait à la longue de vous faire passer vous aussi pour un troll), prévenez la modération du site (discrètement si possible) pour qu'elle procède à un bannissement. Le troll ira sûrement se plaindre sur un autre site qu'il a été censuré (voir plus haut), mais au moins, il vous laissera tranquille sur votre site préféré !
"Do not feed troll" par Sam Fentress [GFDL, CC-BY-SA-3.0 ou CC-BY-SA-2.0], via Wikimedia Commons

Nota bene / Mise à jour du 16/03/2013 : Ce "dictionnaire troll" a été réalisé suite à l'observation de plusieurs trolls distincts sur différents sites. Je n'avais pas de nom précis en tête quand j'ai réalisé cette liste (et de toute façon ça aurait été inutile, la plupart des trolls agissant sous pseudonyme).
Il est donc inutile de me contacter pour vous plaindre que vous vous êtes reconnu(e) dans cet article. C'est au contraire franchement déconseillé car cela reviendrait à avouer vous-même que vous êtes un troll ... ;)

jeudi 14 mars 2013

Poupée psychotique

Spécimen rare, chef-d’œuvre unique, modèle d'époque, pièce authentique ?...
Non, plus modestement, Poupée psychotique est une courte histoire d'épouvante, issue d'un mélange terrifiant dont les seuls ingrédients risquent de vous faire frissonner ...
Tout d'abord le titre : comme le suggère la première phrase, il est inspiré de Poupée psychédélique de Thierry Hazard, déterré (et de bien profond) pour l'occasion.
Ce n'est pourtant pas la seule influence "musicale" de Poupée psychotique puisque vous y découvrirez aussi un peu d'Alice & June d'Indochine.
L'histoire, quant à elle, est vaguement inspirée d'un épisode du manga God Child par Kaori Yuki, mais l'histoire originale faisant partie d'un ensemble et se déroulant à l'époque victorienne, le scénario a bien évidemment été complètement retravaillé pour former une histoire autonome et plus adaptée au monde contemporain et ses "techniques".
Enfin, la couverture, qui fait d'une certaine manière ma fierté, car contrairement à mes autres couvertures où je me suis contentée de recompiler des images sous licence libre trouvées sur Internet (la seule autre exception étant Duncan Blackthorne, mais pour d'autres raisons), la photo de couverture a été créée par mes soins. Le mannequin vedette s'appelle Motoko et c'est une Pullip, une poupée de collection japonaise d'origine coréenne. L'image doit refléter le contraste entre son aspect "mignon" et les instruments de "torture" posés à ses pieds (des ciseaux, un coupe-ongles et une pince à épiler, mais on peut faire très mal avec ces petites choses !)
Couverture de Poupée psychotique sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Et pourtant, il n'y a pas réellement de poupée dans Poupée psychotique. Du moins pas au sens où on pourrait le croire en voyant la couverture, celui d'une poupée façon Chucky possédée par un démon ou un tueur psychopathe égorgeant de pauvres humains innocents. Non, dans cette histoire vous trouverez un manoir, même pas abandonné, rempli d'argent et de propreté immaculée (trop immaculée pour ne pas cacher quelque chose), et dans ce manoir, deux femmes, dont vous vous demanderez laquelle est la "poupée psychotique".
Petit aparté : sur InLibroVeritas, le héros est qualifié dans un commentaire de "con". Un mot un peu dur à mon goût pour cet anti-héros qui est avant tout naïf (il faut bien l'être un peu pour se laisser embarquer comme il l'a fait dans cette situation qui sent le piège à des kilomètres), mais aussi terriblement pur et idéaliste pour croire au grand amour jusqu'au bout, même dans l'horreur.
En dire plus serait dévoiler toute l'histoire. Lisez ... si vous l'osez.

mercredi 13 mars 2013

L'économie du logiciel libre

Tux, par Larry Ewing, Simon Budig, Anja Gerwinski [Attribution], via Wikimedia Commons
Ce billet fait suite à un certain nombre d'informations fausses ou incomplètes que j'ai pu lire sur Internet. Les logiciels libres sont mal connus, et partant mal compris, ce qui donne lieu à un certain nombre d'amalgames et d'incompréhensions.
Commençons par l'essentiel : qu'est-ce que le logiciel libre ? Un logiciel libre est un logiciel dont le code source est disponible sous une licence libre permettant sa consultation mais aussi sa diffusion et sa modification. Il s'oppose aux logiciels propriétaires (comme Windows) dont le code source n'est jamais divulgué.
Attention, première idée reçue à oublier instantanément : contrairement à ce qu'on croit, le logiciel libre n'est pas forcément gratuit. Cet amalgame s'explique par le mot free, qui signifie "libre" mais qui peut aussi signifier "gratuit" (dans ce cas, on devrait préciser free of charge pour éviter toute ambiguïté).
Autre idée reçue dont il faut se débarrasser : le logiciel libre n'est pas non plus une affaire de geeks qui codent dans leur garage, du moins pas toujours. C'était sans doute le cas à ses débuts, mais une véritable économie s'est mise en place autour du logiciel libre de nos jours.
De grandes entreprises ou organisations comme Canonical (Ubuntu) ou la Mozilla Foundation (Firefox, Thunderbird) chapeautent le développement d'applications libres mondialement connues. Le financement est assuré par des dons de particuliers, des services aux professionnels (installation à grande échelle dans des entreprises ou des administrations, support ...) et aussi par des financements de grandes entreprises. Ces derniers relèvent d'une stratégie gagnant-gagnant : les entreprises s'assurent une alternative aux logiciels propriétaires qu'elles utilisent au cas où ceux-ci leur poseraient problème, et les développeurs et architectes de logiciels libres s'assurent leur salaire.
Car NON, les créateurs de logiciels libres ne sont pas des esclaves consentants qui travaillent pour se faire prendre leurs logiciels gratuitement. Pas plus que les entreprises produisant des logiciels libres ne sont dirigées par des doux rêveurs qui verraient leur affaire péricliter sans financement extérieur. Dans le cas d'entreprises plus petites que les "géants" du logiciel libre dont on a parlé plus haut, les revenus sont assurés par les contrats d'installation et de maintenance, qui sont tout sauf gratuits ; au contraire, étant destinés à des entreprises, ils peuvent atteindre des prix conséquents.
Et en-dehors de ce monde professionnel, il existe aussi bien entendu les amateurs (les geeks dans leur garage). Il s'agit de petites équipes de développeurs, parfois même d'une seule personne, qui consacrent une partie de leur temps libre à leurs projets. Là, il n'est plus question d'argent, quoique pour certains projets populaires comme calibre, des appels aux dons permettent de récolter quelques fonds. La motivation des développeurs est, paradoxalement, avant tout égoïste : à l'origine, ils créent le logiciel ou l'extension de logiciel dont eux-mêmes ont besoin, et s'ils peuvent en faire profiter les autres qui en auraient aussi besoin, tant mieux.
Mais attention, profiter d'un logiciel libre ne se fait pas forcément n'importe comment. S'il existe des licences qui permettent de faire absolument tout ou presque du code source, comme la Creative Commons Zero ou la WTFPL (dont l'unique condition de réutilisation se traduit par "Faites-en ce que vous voulez, j'en ai rien à br***er"), beaucoup demandent de laisser visible le nom ou le pseudonyme des auteurs ainsi que la licence sous laquelle le logiciel est distribué. Effacer ce nom, ou pire le remplacer par le vôtre, en plus d'être légalement une violation de la licence, est très mal vu dans le monde du logiciel libre. Citer un nom n'est pas une chose difficile ni coûteuse, et les auteurs qui tiennent à voir leur nom associé à leur création seront d'autant moins enclins à pardonner à ceux qui ne se donneront même pas la peine de faire ce petit effort ...

lundi 11 mars 2013

Alva & Eini - Le commencement

Comme je vais beaucoup parler d'Alva & Eini dans ce blog, autant commencer tout de suite.
Alva & Eini est à l'origine un feuilleton de science-fiction en 4 épisodes inspiré de l'univers de Stargate Atlantis (sauf que dans Alva & Eini, il n'y a ni Stargate, ni Atlantis, enfin si pour le deuxième mais sous une autre forme). Publié sur les sites InLibroVeritas et Atramenta entre 2011 et 2012, il a rencontré un certain succès, si bien qu'à la fin de l'année 2012, j'ai rassemblé les 4 épisodes en un unique tome surnommé très officieusement "Platinum Christmas Edition".
Ce nouveau tome attirant toujours les lecteurs (du moins sur Atramenta, je ne m'occupe plus trop de mes statistiques sur InLibroVeritas pour des raisons que j'expliquerai peut-être plus tard dans un futur article), j'ai décidé de tenter une aventure :  en faire mon premier e-book payant et ma première édition papier sur Atramenta.
Couverture d'Alva & Eini sur Atramenta
Couverture d'Alva & Eini sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.

dimanche 10 mars 2013

Chapeau bas à Bookeen

Mise à jour 11/03/2013 à 19h30 :  j'ai reçu un e-mail du service client Bookeen voulant s'assurer que leur intervention avait résolu mon problème, ce à quoi j'ai répondu par l'affirmative en les remerciant. Encore une attention à mettre à leur crédit.

Sur Internet, on entend beaucoup de gens se plaindre de la mauvaise qualité - voire de l'absence - du service client de certaines entreprises. Histoire de rétablir un peu l'équilibre, je vais vous conter une histoire de service client qui s'est très bien passée.
Pour situer le contexte : Bookeen est un constructeur français de liseuses ou e-readers, ayant déjà produit plusieurs modèles sous la marque Cybook : Gen3, Opus (à partir de là, tous les modèles ont un nom commençant par O), Orizon, Odyssey et Odyssey Frontlight, cette dernière appartenant à la nouvelle génération de liseuses avec lumière intégrée.
Je suis moi-même propriétaire d'un Cybook Orizon, acheté à une date dont je ne me souviens plus (et en plus j'ai perdu la facture), mais qui remonte à plus d'un an et probablement plus de deux ans. Autant le dire tout de suite, j'ai une très mauvaise notion du temps, et ce en étant fan de Doctor Who et an ayant écrit Le paradoxe de l'écrivain ...
By Milena (Own work) [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons - Photo prise par moi, ceci est mon Orizon :)

Donc, revenons à nos moutons : un beau jour, après avoir fait une énième opération de téléchargement de nouveaux e-books, mon Orizon se ternit. Bloqué sur un écran de chargement dont il est impossible de le faire sortir. Même l'éteindre est devenu impossible, sinon en appuyant sur le bouton "reset", et quand il redémarre, c'est le même bloquage.
Passée la phase d'énervement, je commence très vite à envisager de me procurer une nouvelle liseuse. Mais je décide de donner une dernière chance à celle-ci : lors d'une précédente visite sur le site web de Bookeen, j'ai découvert qu'ils avaient un service client facile à joindre sur Internet. Je me connecte, me crée un compte et envoie un peu comme une bouteille à la mer ma description de l'incident. La machine est ancienne, je l'ai achetée à la Fnac qui n'est plus dans leurs boutiques partenaires depuis l'arrivée du Kobo, je me dis que mon message va finir à la poubelle.
Et pourtant, quelques jours plus tard, je reçois une réponse ! On m'explique que vu le problème, je dois renvoyer mon appareil pour dépannage. La procédure a l'air simple, juste un formulaire à remplir (à ceci près que la première fois, le formulaire n'était visible nulle part, mais après l'avoir fait constater, j'ai reçu le formulaire en pièce jointe quelques heures plus tard) et un paquet à faire.
Je remplis donc le formulaire. Nom, numéro de série de l'appareil, description du problème ... tout est OK sauf ce fichu champ "Date d'achat". N'en ayant toujours aucune idée, je décide de le laisser vide tout en me morfondant. Pas de date d'achat, pas de preuve d'achat, est-ce que ça ne va pas les inciter à me retourner l'appareil sans autre forme de procès, en déclarant simplement "la garantie est dépassée, on ne peut plus rien faire" ?
Tant pis, je décide de poursuivre. Après tout, qu'est-ce que je risque ? Qui ne tente rien n'a rien, et ça ne me coûte pas grand-chose sinon le prix d'un Colissimo, ce qui est cher mais pas tant que ça par rapport au prix de l'appareil neuf que je devrai racheter si je ne peux pas retrouver mon Orizon en bon état. Je complète donc tout le formulaire sauf ce fameux champ, je poste et j'attends. Je ne félicite pas trop la poste au passage : alors que le colis a été posté à Paris vers Paris, elle a trouvé le moyen de lui faire faire le tour de l'Île-de-France (voilà ce que c'est de mettre le suivi sur tous les Colissimo, le client voit tout) !
Et alors que je ne m'y attendais plus trop et que je m'étais rabattue pour la lecture sur les novellisations de Doctor Who sur du bon vieux papier, voilà qu'on m'annonce que j'ai reçu un paquet. Bookeen me renvoie mon appareil avec un autre formulaire : "formatage et installation du dernier firmware".
Et mon Orizon remarche !
Bon, il est vide mais je m'y attendais. Comme le gros avantage du numérique c'est qu'on peut séparer entièrement le contenant du contenu, tous mes e-books sont sauvegardés sur mon ordinateur ! Je re-télécharge d'ailleurs, avec une pointe d'angoisse, ceux que je n'avais pas encore lus ... et tout fonctionne ! Et j'ai gagné un e-book de plus, sans doute celui que les techniciens ont utilisé pour tester l'appareil après réinstallation.
Bref, tout cela pour dire chapeau bas à Bookeen qui, chose rare de nos jours, a accepté de réparer ma liseuse sans poser de questions, en-dehors de la garantie et sans autres frais que ceux d'un Colissimo. Et encore, ils ont dû payer eux aussi les mêmes frais pour me renvoyer l'appareil, donc un partout. C'est avec ce genre d'attention qu'une entreprise peut se constituer une clientèle fidèle qui sait qu'elle peut leur faire confiance. Ceux qui rembarrent les clients qui n'ont pas les bons papiers ou qui n'ont plus de garantie, qui font traîner les choses en longueur ou qui se renvoient la balle de service en service devraient en prendre de la graine ...

samedi 9 mars 2013

Le premier mot

Bienvenue sur mon blog, que j'ouvre parce que mes mots passent toujours mieux à l'écrit qu'à l'oral.
Je me présente : Claire Billaud, bientôt 30 ans, informaticienne et auteur de science-fiction, fantasy, fantastique, aimant le metal, les séries de science-fiction (Stargate et Doctor Who en tête), les mondes imaginaires, et pas mal d'autres choses.
Que verrez-vous sur mon blog ? Des actualités de mes textes, des actualités des logiciels libres parce qu'on n'en parle pas assez, des actualités des auteurs et des livres que j'aime, et sans doute d'autres choses au fur et à mesure de l'inspiration du moment ...
Et parce que certains blogueurs aiment mettre des photos de chatons mignons pour attirer des lecteurs, et que j'aime bien être à contre-courant de la mode, je vous offre cette image de chatons pas mignons du tout. ;)
Original photo by Dan4th. Cropped and brightened by Melchoir [CC-BY-2.0], via Wikimedia Commons