vendredi 29 mars 2013

Adopte un auteur

Puisque j'ai commencé à parler de ce que j'ai découvert sur Twitter, je continue avec l'initiative Adopte un Auteur que j'ai vue naître et grandir en direct-live (ou presque).
Au départ, l'idée vient de l'auteur Neil Jomunsi qui voyait là un moyen de mieux diffuser son dernier roman. Il a proposé sur Twitter (@NeilJomunsi) et sur son site d'envoyer gratuitement son roman (normalement payant) à toute personne s'engageant à en faire une critique sur son blog.
L'idée a vite fait le tour de Twitter et a séduit d'autres jeunes auteurs numériques cherchant à se faire connaître. Et c'est ainsi que s'est constitué le site "Adopte un Auteur". On peut désormais choisir son auteur à adopter parmi ceux inscrits sur le site (je ne donne pas de chiffres car le nombre d'inscrits augmente très vite en ce moment), mais le principe reste le même que dans l'idée originale : "l'adoptant" reçoit gratuitement un exemplaire numérique d'un livre de son "adopté", et en échange, il doit faire une critique de longueur significative sur son blog ou sur une librairie en ligne (et même plusieurs si c'est possible), le "ou" n'étant pas exclusif.
J'ai adopté il y a quelques jours Loïc Richard (@LR_Corwin). Je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur son "livre dont vous êtes le héros" Plongée sur R'lyeh, mais d'ici quelque temps, vous trouverez ici même tous les détails.
Je vous conseille de suivre de près ce site car il peut vous donner l'occasion de découvrir des inédits remarquables, et lorsque Alva & Eini sera publié en e-book payant, je serai moi aussi adoptable...
Logo d'Adopte un Auteur. Cliquez ici pour accéder au site. Suivez également @AdopteUnAuteur sur Twitter.

jeudi 28 mars 2013

Quelques textes de Nicolas B. Wulf

J'avais un compte sur Twitter depuis 2 ou 3 ans mais jusqu'à récemment, je ne m'en étais pas servie sérieusement. C'est dommage, car on fait des rencontres très intéressantes sur Twitter (quand on commence à savoir s'en servir).
Nicolas B. Wulf (@nicolasbwulf) fait partie de ces belles rencontres. Au hasard des tweets, je me suis retrouvée avec les liens de quelques-uns de ses textes que je voudrais partager.

Anima nous décrit un futur déshumanisé, où des êtres continuent cependant envers et contre tout de croire aux sentiments, une belle histoire un peu courte, mais à découvrir absolument.
Couverture d'Anima sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.
Plus orienté Dark Fantasy, An Anaon nous livre un récit d'aventures qui semble être le prélude d'une histoire plus longue, mais qui se suffit à elle-même tant les rebondissements nous tiennent en haleine.
Couverture d'An Anaon sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.
Et enfin, Entre-Mondes nous entraîne dans le monde (parfois oublié) du petit peuple et de la magie de l'enfance, un conte étonnant et inattendu à lire pour tous ceux qui ont gardé ou veulent garder leur âme d'enfant.
Couverture d'Entre-Mondes sur Feedbooks. Cliquez ici pour le télécharger gratuitement.

samedi 23 mars 2013

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Duncan Blackthorne

(mais que vous aviez peur de demander)

 Duncan Blackthorne est un personnage qui tient un rôle à part dans mes écrits. Un rôle récurrent devrais-je dire, car après Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate publié en juin 2011, il va bientôt faire son retour sur le devant de la scène dans Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces. Et ce ne sera sans doute pas sa dernière aventure, même si je compte faire ensuite une petite pause avant d'entamer le troisième opus Duncan Blackthorne et l'Ombre du Rex Ka, ce qui ne m'empêchera sans doute pas d'y réfléchir en "tâche de fond".
Couverture de Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Mais qui est Duncan Blackthorne ?
Au départ, Duncan n'est qu'un PNJ du jeu de rôle Nephilim. Même pas un de mes PJ : mon PJ à la base, c'était Kyle, le meilleur ami de Duncan qu'on aperçoit dans Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate et qu'on pourra côtoyer un peu plus dans Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces.
Duncan, si je me souviens bien, fait sa première apparition "officielle" dans un scénario nommé Paris Cocktail que j'ai fait jouer une fois. Ce succès relatif m'a poussée à écrire une campagne faisant suite au scénario et portant le nom de Sleeping Satellite. Cette campagne n'a finalement jamais vu le jour.
Cependant je ne pouvais pas abandonner le personnage de Duncan qui était très abouti et commençait à "s'affirmer". J'ai donc dans un premier temps créé une section sur mon site personnel, sobrement intitulée Duncan's Page. Les textes courts sur l'origine de Duncan et ses premières aventures ont commencé à se suivre, dont certains explicitant les événements se déroulant avant et pendant Paris Cocktail.
Ensuite est venue tout naturellement l'idée d'aller plus loin que de simples textes d'une page, et de mettre en place tout un roman rien que pour Duncan. Cette fois, l'intrigue de Duncan Blackthorne et l'Ange écarlate (ainsi que de tous les romans qui vont suivre) se déroule après Paris Cocktail et la fantomatique Sleeping Satellite.
Toutes les histoires, courtes ou longues, de Duncan ont également une particularité : celles d'être écrites à la première personne, directement du point de vue du personnage, alors que tout ce que j'avais écrit jusque-là était à la troisième personne. Duncan marque ainsi son empreinte en intervenant personnellement pour commenter l'action, ou étaler ses connaissances sur des sujets spécifiques à l'univers de Nephilim, ce qui permet au passage de dispenser ces indispensables explications sans donner trop de lourdeur au récit.
D'où vient Duncan Blackthorne ?
Comme beaucoup de mes personnages, il relève d'une alchimie amalgamant différentes inspirations du moment. Si son prénom et son allure générale évoquent Duncan MacLeod, le héros de la série Highlander, son apparence tient également de Jackie Estacado, héros du comic Darkness qui a également influencé la capacité de Duncan à se transformer en monstre. Les trois personnages se partagent en outre un tempérament de séducteur et une forte attirance pour les jolies femmes.
Quant à son nom, Blackthorne, il m'a été suggéré par un jeu vidéo sur Game Boy Advance, également appelé Blackhawk selon les pays, et dont le héros est encore un grand baraqué aux cheveux longs, dont le prénom, comme par hasard, est Kyle. Mais black thorn (sans E) signifie aussi "épine noire", ce qui fait référence aux griffes et autres piques dont Duncan s'équipe lorsqu'il se transforme. J'ai appris par la suite qu'en anglais, un blackthorn (en un seul mot) est aussi un prunellier.
Ajoutez par-dessus tout cela un vernis d'aristocratie qui évite au personnage de tomber dans la vulgarité, et justifie de faire intervenir dans le récit de ses origines un manoir écossais (qui comme chacun sait renferme toujours des fantômes et autres monstres), Blackthorne Manor, que je me réserve le droit d'utiliser davantage dans de futures aventures.
Quelques mots sur son caractère : Duncan est avant tout un hédoniste, séducteur, narcissique, souvent impulsif et parfois même (disons-le tout net) insupportable. Mais derrière ce portrait peu flatteur apparaît de temps en temps un être plus sensible qu'il n'y paraît, loyal en amitié (bien plus qu'en amour, quoique ...), le tout formant une personnalité complexe qui tend à le faire apparaître sympathique malgré ses défauts. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles je reviens toujours à ses aventures quels que soient les autres projets d'écriture qui m'occupent.
Et maintenant, plus qu'à attendre la sortie de Duncan Blackthorne et la Venise des Glaces ...

(In English : Everything You Always Wanted To Know About Duncan Blackthorne (But Were Afraid To Ask) ... Long live Woody Allen.)

dimanche 17 mars 2013

Les romans Doctor Who

En France, les romans tirés de la série Doctor Who sont un phénomène relativement récent, comparé au Royaume-Uni dont la série est originaire. Chez nous, ce n'est qu'en 1989 que les premiers romans issus de la série sont apparus, et encore ils n'étaient qu'au nombre de huit.
Mais en 2012, profitant du succès des dernières saisons de Doctor Who, l'éditeur Milady publie les traductions françaises des romans associés aux aventures du Onzième Docteur. Contrairement aux éditions de 1989, il ne s'agit plus d'adaptations en romans d'épisodes existants mais d'histoires inédites. Plusieurs auteurs se succèdent aux commandes des romans et la plupart d'entre eux n'en écrivent qu'un seul (à l'exception d'Una McCormack qui signe successivement Le Dragon du roi (The King's Dragon) et A travers bois (The Way through the Woods)).
Pourquoi ai-je décidé d'en parler ? Tout simplement parce que quand ma liseuse est tombée en panne (voir plus bas), je me suis rabattue sur le bon vieux papier, et comme j'avais lu il y a très longtemps deux des romans de 1989, j'ai voulu voir à quoi ressemblaient les nouveaux. Au final, je me suis retrouvée avec pas moins de 6 livres sur les 12 mettant en scène le Onzième Docteur.
Même avec plusieurs auteurs, l'esprit de la série est très bien respecté dans tous les romans, avec la dose d'humour britannique nécessaire (il me semble que la dose est un peu plus forte dans Temps d'emprunt (Borrowed Time) de Naomi Alderman, mais cette remarque est peut-être biaisée par le fait que c'est le dernier livre que j'ai lu). Les lire fait l'effet de regarder un bon épisode de Doctor Who, l'inconvénient étant que (en tout cas à ma vitesse de lecture normale) cela dure juste le temps d'un épisode.
Si beaucoup d'entre eux suivent une trame relativement linéaire, il faut cependant saluer l'originalité de Horloge nucléaire (Nuclear Time) d'Oli Smith où une partie de l'intrigue se déroule alors que le temps file à l'envers, et où les points de vue de ceux qui remontent le temps et de ceux qui continuent de le parcourir normalement se croisent avec précision, surtout quand le Docteur décide d'en profiter pour modifier le cours du temps ...
Mais la palme de l'originalité revient aux Morts de l'hiver (Dead of Winter) de James Goss, qui a particulièrement tiré profit des différences entre l'écrit et l'audiovisuel pour produire un véritable OVNI où les points de vue, dont plusieurs sont racontés sous forme de lettres ou de journaux intimes, se superposent les uns aux autres, et où on ne découvre que relativement tard dans le scénario (ce qui n'aurait pas été possible en audiovisuel) que deux des personnages avaient échangé leurs rôles. Au milieu de toutes ces subtilités, l'auteur n'hésite pourtant pas à recourir aux blagues un peu éculées, comme celle-ci : "Qu'est-ce qui est passé par la tête du Docteur ? - Une balle ..." (rassurez-vous, le Docteur y a survécu mais je ne dévoilerai pas comment ...)
A présent que ma liseuse est réparée, j'ai de nouveau lâché le papier au profit de la lecture numérique, mais qui sait, si je reprenais trois ou quatre aventures du Docteur en attendant la diffusion de la prochaine saison ?...

vendredi 15 mars 2013

Dictionnaire troll


Des trolls, vous en avez tous croisé sur Internet. Voici en exclusivité la traduction, la vraie, de leurs expressions favorites, où vous verrez qu'ils s'enfoncent eux-mêmes et qu'il n'y a donc vraiment pas besoin de les nourrir.

"Ce site me censure."
Traduction : "Je n'ai toujours pas compris qu'il y a un règlement que tout le monde est censé avoir lu, et que mes messages ont été effacés parce qu'ils ne le respectaient pas."

"Vous m'agressez. / Vous me provoquez."
Traduction : "Vous n'êtes pas d'accord avec moi alors que le monde entier devrait reconnaître que j'ai raison." Ou, selon les cas : "Vous me demandez d'expliciter mon opinion alors que vous devriez dire "oui maître" et l'accepter sans conditions."

"Je fais ça pour amuser les gens et voilà comment on me remercie."
Traduction : "Je floode avec des blagues qui n'amusent que moi, et je m'étonne de me faire rembarrer par ceux qui voudraient discuter sérieusement sans mes interventions intempestives."

"Vous n'êtes pas en mesure de me comprendre, je veux parler avec quelqu'un d'intelligent."
Traduction : "Je ne fais aucun effort pour me faire comprendre, mes messages sont remplis de digressions, et même si 4 ou 5 personnes différentes ont essayé de me faire comprendre le problème, je persiste à dire que ce sont eux les idiots."

"Personne n'ose me répondre, c'est donc que j'ai raison."
Traduction : "J'ai tellement agressé ceux qui me répondaient qu'ils ne veulent plus prendre la peine de nourrir un troll." Dans les cas les plus graves : "J'ai tellement agressé ceux qui me répondaient qu'ils ont quitté le site, dégoûtés." 

"Je constate que personne ne prend la peine de réfléchir à ce que j'ai dit."
Traduction : "Je constate que personne ne partage mon opinion tordue et basée sur des clichés."

"Wikipédia n'est qu'une pseudo-encyclopédie en ligne créée par des étudiants / des gauchistes (ou autre qualificatif dévalorisant pour celui qui parle)."
Traduction (dans une bonne partie des cas) : "Wikipédia n'a pas accepté l'article que j'avais écrit sur moi-même / mes théories farfelues / mon entreprise qui n'a jamais décollé / mon association qui compte 50 personnes dans mon département ..."

Je consacre un paragraphe à part à la théorie du complot, très prisée des trolls parce qu'elle a un énorme avantage : de quelque manière que ce soit, si vous n'êtes pas d'accord avec cette théorie, vous êtes forcément en tort. Si vous vous contentez de hausser les épaules devant tant de bêtise, la réponse sera "Vous êtes naïf, vous vous laissez manipuler." Si vous décidez de démontrer par A+B pourquoi sa théorie est complètement absurde, c'est encore mieux pour le troll : la réponse sera "Vous cherchez à cacher la vérité, vous faites partie du complot." Et qu'il y ait réellement complot ou pas, vous êtes désormais désigné comme la cible à abattre par le troll.

Tout cela pour conclure par une recommandation d'utilité publique : ne nourrissez pas les trolls. Leur but étant de provoquer des réactions, faites le mort pour ne pas leur donner ce qu'ils veulent. A moins d'être vraiment idiots, ils se lasseront vite de parler dans le vide.
Attention, cela ne signifie pas que c'est à vous de partir et au troll de prendre ses aises. Si un troll vous importune, au lieu de répondre (ce qui risquerait à la longue de vous faire passer vous aussi pour un troll), prévenez la modération du site (discrètement si possible) pour qu'elle procède à un bannissement. Le troll ira sûrement se plaindre sur un autre site qu'il a été censuré (voir plus haut), mais au moins, il vous laissera tranquille sur votre site préféré !
"Do not feed troll" par Sam Fentress [GFDL, CC-BY-SA-3.0 ou CC-BY-SA-2.0], via Wikimedia Commons

Nota bene / Mise à jour du 16/03/2013 : Ce "dictionnaire troll" a été réalisé suite à l'observation de plusieurs trolls distincts sur différents sites. Je n'avais pas de nom précis en tête quand j'ai réalisé cette liste (et de toute façon ça aurait été inutile, la plupart des trolls agissant sous pseudonyme).
Il est donc inutile de me contacter pour vous plaindre que vous vous êtes reconnu(e) dans cet article. C'est au contraire franchement déconseillé car cela reviendrait à avouer vous-même que vous êtes un troll ... ;)

jeudi 14 mars 2013

Poupée psychotique

Spécimen rare, chef-d’œuvre unique, modèle d'époque, pièce authentique ?...
Non, plus modestement, Poupée psychotique est une courte histoire d'épouvante, issue d'un mélange terrifiant dont les seuls ingrédients risquent de vous faire frissonner ...
Tout d'abord le titre : comme le suggère la première phrase, il est inspiré de Poupée psychédélique de Thierry Hazard, déterré (et de bien profond) pour l'occasion.
Ce n'est pourtant pas la seule influence "musicale" de Poupée psychotique puisque vous y découvrirez aussi un peu d'Alice & June d'Indochine.
L'histoire, quant à elle, est vaguement inspirée d'un épisode du manga God Child par Kaori Yuki, mais l'histoire originale faisant partie d'un ensemble et se déroulant à l'époque victorienne, le scénario a bien évidemment été complètement retravaillé pour former une histoire autonome et plus adaptée au monde contemporain et ses "techniques".
Enfin, la couverture, qui fait d'une certaine manière ma fierté, car contrairement à mes autres couvertures où je me suis contentée de recompiler des images sous licence libre trouvées sur Internet (la seule autre exception étant Duncan Blackthorne, mais pour d'autres raisons), la photo de couverture a été créée par mes soins. Le mannequin vedette s'appelle Motoko et c'est une Pullip, une poupée de collection japonaise d'origine coréenne. L'image doit refléter le contraste entre son aspect "mignon" et les instruments de "torture" posés à ses pieds (des ciseaux, un coupe-ongles et une pince à épiler, mais on peut faire très mal avec ces petites choses !)
Couverture de Poupée psychotique sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.
Et pourtant, il n'y a pas réellement de poupée dans Poupée psychotique. Du moins pas au sens où on pourrait le croire en voyant la couverture, celui d'une poupée façon Chucky possédée par un démon ou un tueur psychopathe égorgeant de pauvres humains innocents. Non, dans cette histoire vous trouverez un manoir, même pas abandonné, rempli d'argent et de propreté immaculée (trop immaculée pour ne pas cacher quelque chose), et dans ce manoir, deux femmes, dont vous vous demanderez laquelle est la "poupée psychotique".
Petit aparté : sur InLibroVeritas, le héros est qualifié dans un commentaire de "con". Un mot un peu dur à mon goût pour cet anti-héros qui est avant tout naïf (il faut bien l'être un peu pour se laisser embarquer comme il l'a fait dans cette situation qui sent le piège à des kilomètres), mais aussi terriblement pur et idéaliste pour croire au grand amour jusqu'au bout, même dans l'horreur.
En dire plus serait dévoiler toute l'histoire. Lisez ... si vous l'osez.

mercredi 13 mars 2013

L'économie du logiciel libre

Tux, par Larry Ewing, Simon Budig, Anja Gerwinski [Attribution], via Wikimedia Commons
Ce billet fait suite à un certain nombre d'informations fausses ou incomplètes que j'ai pu lire sur Internet. Les logiciels libres sont mal connus, et partant mal compris, ce qui donne lieu à un certain nombre d'amalgames et d'incompréhensions.
Commençons par l'essentiel : qu'est-ce que le logiciel libre ? Un logiciel libre est un logiciel dont le code source est disponible sous une licence libre permettant sa consultation mais aussi sa diffusion et sa modification. Il s'oppose aux logiciels propriétaires (comme Windows) dont le code source n'est jamais divulgué.
Attention, première idée reçue à oublier instantanément : contrairement à ce qu'on croit, le logiciel libre n'est pas forcément gratuit. Cet amalgame s'explique par le mot free, qui signifie "libre" mais qui peut aussi signifier "gratuit" (dans ce cas, on devrait préciser free of charge pour éviter toute ambiguïté).
Autre idée reçue dont il faut se débarrasser : le logiciel libre n'est pas non plus une affaire de geeks qui codent dans leur garage, du moins pas toujours. C'était sans doute le cas à ses débuts, mais une véritable économie s'est mise en place autour du logiciel libre de nos jours.
De grandes entreprises ou organisations comme Canonical (Ubuntu) ou la Mozilla Foundation (Firefox, Thunderbird) chapeautent le développement d'applications libres mondialement connues. Le financement est assuré par des dons de particuliers, des services aux professionnels (installation à grande échelle dans des entreprises ou des administrations, support ...) et aussi par des financements de grandes entreprises. Ces derniers relèvent d'une stratégie gagnant-gagnant : les entreprises s'assurent une alternative aux logiciels propriétaires qu'elles utilisent au cas où ceux-ci leur poseraient problème, et les développeurs et architectes de logiciels libres s'assurent leur salaire.
Car NON, les créateurs de logiciels libres ne sont pas des esclaves consentants qui travaillent pour se faire prendre leurs logiciels gratuitement. Pas plus que les entreprises produisant des logiciels libres ne sont dirigées par des doux rêveurs qui verraient leur affaire péricliter sans financement extérieur. Dans le cas d'entreprises plus petites que les "géants" du logiciel libre dont on a parlé plus haut, les revenus sont assurés par les contrats d'installation et de maintenance, qui sont tout sauf gratuits ; au contraire, étant destinés à des entreprises, ils peuvent atteindre des prix conséquents.
Et en-dehors de ce monde professionnel, il existe aussi bien entendu les amateurs (les geeks dans leur garage). Il s'agit de petites équipes de développeurs, parfois même d'une seule personne, qui consacrent une partie de leur temps libre à leurs projets. Là, il n'est plus question d'argent, quoique pour certains projets populaires comme calibre, des appels aux dons permettent de récolter quelques fonds. La motivation des développeurs est, paradoxalement, avant tout égoïste : à l'origine, ils créent le logiciel ou l'extension de logiciel dont eux-mêmes ont besoin, et s'ils peuvent en faire profiter les autres qui en auraient aussi besoin, tant mieux.
Mais attention, profiter d'un logiciel libre ne se fait pas forcément n'importe comment. S'il existe des licences qui permettent de faire absolument tout ou presque du code source, comme la Creative Commons Zero ou la WTFPL (dont l'unique condition de réutilisation se traduit par "Faites-en ce que vous voulez, j'en ai rien à br***er"), beaucoup demandent de laisser visible le nom ou le pseudonyme des auteurs ainsi que la licence sous laquelle le logiciel est distribué. Effacer ce nom, ou pire le remplacer par le vôtre, en plus d'être légalement une violation de la licence, est très mal vu dans le monde du logiciel libre. Citer un nom n'est pas une chose difficile ni coûteuse, et les auteurs qui tiennent à voir leur nom associé à leur création seront d'autant moins enclins à pardonner à ceux qui ne se donneront même pas la peine de faire ce petit effort ...

lundi 11 mars 2013

Alva & Eini - Le commencement

Comme je vais beaucoup parler d'Alva & Eini dans ce blog, autant commencer tout de suite.
Alva & Eini est à l'origine un feuilleton de science-fiction en 4 épisodes inspiré de l'univers de Stargate Atlantis (sauf que dans Alva & Eini, il n'y a ni Stargate, ni Atlantis, enfin si pour le deuxième mais sous une autre forme). Publié sur les sites InLibroVeritas et Atramenta entre 2011 et 2012, il a rencontré un certain succès, si bien qu'à la fin de l'année 2012, j'ai rassemblé les 4 épisodes en un unique tome surnommé très officieusement "Platinum Christmas Edition".
Ce nouveau tome attirant toujours les lecteurs (du moins sur Atramenta, je ne m'occupe plus trop de mes statistiques sur InLibroVeritas pour des raisons que j'expliquerai peut-être plus tard dans un futur article), j'ai décidé de tenter une aventure :  en faire mon premier e-book payant et ma première édition papier sur Atramenta.
Couverture d'Alva & Eini sur Atramenta
Couverture d'Alva & Eini sur Atramenta. Cliquez ici pour accéder au texte complet.

dimanche 10 mars 2013

Chapeau bas à Bookeen

Mise à jour 11/03/2013 à 19h30 :  j'ai reçu un e-mail du service client Bookeen voulant s'assurer que leur intervention avait résolu mon problème, ce à quoi j'ai répondu par l'affirmative en les remerciant. Encore une attention à mettre à leur crédit.

Sur Internet, on entend beaucoup de gens se plaindre de la mauvaise qualité - voire de l'absence - du service client de certaines entreprises. Histoire de rétablir un peu l'équilibre, je vais vous conter une histoire de service client qui s'est très bien passée.
Pour situer le contexte : Bookeen est un constructeur français de liseuses ou e-readers, ayant déjà produit plusieurs modèles sous la marque Cybook : Gen3, Opus (à partir de là, tous les modèles ont un nom commençant par O), Orizon, Odyssey et Odyssey Frontlight, cette dernière appartenant à la nouvelle génération de liseuses avec lumière intégrée.
Je suis moi-même propriétaire d'un Cybook Orizon, acheté à une date dont je ne me souviens plus (et en plus j'ai perdu la facture), mais qui remonte à plus d'un an et probablement plus de deux ans. Autant le dire tout de suite, j'ai une très mauvaise notion du temps, et ce en étant fan de Doctor Who et an ayant écrit Le paradoxe de l'écrivain ...
By Milena (Own work) [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons - Photo prise par moi, ceci est mon Orizon :)

Donc, revenons à nos moutons : un beau jour, après avoir fait une énième opération de téléchargement de nouveaux e-books, mon Orizon se ternit. Bloqué sur un écran de chargement dont il est impossible de le faire sortir. Même l'éteindre est devenu impossible, sinon en appuyant sur le bouton "reset", et quand il redémarre, c'est le même bloquage.
Passée la phase d'énervement, je commence très vite à envisager de me procurer une nouvelle liseuse. Mais je décide de donner une dernière chance à celle-ci : lors d'une précédente visite sur le site web de Bookeen, j'ai découvert qu'ils avaient un service client facile à joindre sur Internet. Je me connecte, me crée un compte et envoie un peu comme une bouteille à la mer ma description de l'incident. La machine est ancienne, je l'ai achetée à la Fnac qui n'est plus dans leurs boutiques partenaires depuis l'arrivée du Kobo, je me dis que mon message va finir à la poubelle.
Et pourtant, quelques jours plus tard, je reçois une réponse ! On m'explique que vu le problème, je dois renvoyer mon appareil pour dépannage. La procédure a l'air simple, juste un formulaire à remplir (à ceci près que la première fois, le formulaire n'était visible nulle part, mais après l'avoir fait constater, j'ai reçu le formulaire en pièce jointe quelques heures plus tard) et un paquet à faire.
Je remplis donc le formulaire. Nom, numéro de série de l'appareil, description du problème ... tout est OK sauf ce fichu champ "Date d'achat". N'en ayant toujours aucune idée, je décide de le laisser vide tout en me morfondant. Pas de date d'achat, pas de preuve d'achat, est-ce que ça ne va pas les inciter à me retourner l'appareil sans autre forme de procès, en déclarant simplement "la garantie est dépassée, on ne peut plus rien faire" ?
Tant pis, je décide de poursuivre. Après tout, qu'est-ce que je risque ? Qui ne tente rien n'a rien, et ça ne me coûte pas grand-chose sinon le prix d'un Colissimo, ce qui est cher mais pas tant que ça par rapport au prix de l'appareil neuf que je devrai racheter si je ne peux pas retrouver mon Orizon en bon état. Je complète donc tout le formulaire sauf ce fameux champ, je poste et j'attends. Je ne félicite pas trop la poste au passage : alors que le colis a été posté à Paris vers Paris, elle a trouvé le moyen de lui faire faire le tour de l'Île-de-France (voilà ce que c'est de mettre le suivi sur tous les Colissimo, le client voit tout) !
Et alors que je ne m'y attendais plus trop et que je m'étais rabattue pour la lecture sur les novellisations de Doctor Who sur du bon vieux papier, voilà qu'on m'annonce que j'ai reçu un paquet. Bookeen me renvoie mon appareil avec un autre formulaire : "formatage et installation du dernier firmware".
Et mon Orizon remarche !
Bon, il est vide mais je m'y attendais. Comme le gros avantage du numérique c'est qu'on peut séparer entièrement le contenant du contenu, tous mes e-books sont sauvegardés sur mon ordinateur ! Je re-télécharge d'ailleurs, avec une pointe d'angoisse, ceux que je n'avais pas encore lus ... et tout fonctionne ! Et j'ai gagné un e-book de plus, sans doute celui que les techniciens ont utilisé pour tester l'appareil après réinstallation.
Bref, tout cela pour dire chapeau bas à Bookeen qui, chose rare de nos jours, a accepté de réparer ma liseuse sans poser de questions, en-dehors de la garantie et sans autres frais que ceux d'un Colissimo. Et encore, ils ont dû payer eux aussi les mêmes frais pour me renvoyer l'appareil, donc un partout. C'est avec ce genre d'attention qu'une entreprise peut se constituer une clientèle fidèle qui sait qu'elle peut leur faire confiance. Ceux qui rembarrent les clients qui n'ont pas les bons papiers ou qui n'ont plus de garantie, qui font traîner les choses en longueur ou qui se renvoient la balle de service en service devraient en prendre de la graine ...

samedi 9 mars 2013

Le premier mot

Bienvenue sur mon blog, que j'ouvre parce que mes mots passent toujours mieux à l'écrit qu'à l'oral.
Je me présente : Claire Billaud, bientôt 30 ans, informaticienne et auteur de science-fiction, fantasy, fantastique, aimant le metal, les séries de science-fiction (Stargate et Doctor Who en tête), les mondes imaginaires, et pas mal d'autres choses.
Que verrez-vous sur mon blog ? Des actualités de mes textes, des actualités des logiciels libres parce qu'on n'en parle pas assez, des actualités des auteurs et des livres que j'aime, et sans doute d'autres choses au fur et à mesure de l'inspiration du moment ...
Et parce que certains blogueurs aiment mettre des photos de chatons mignons pour attirer des lecteurs, et que j'aime bien être à contre-courant de la mode, je vous offre cette image de chatons pas mignons du tout. ;)
Original photo by Dan4th. Cropped and brightened by Melchoir [CC-BY-2.0], via Wikimedia Commons