lundi 28 février 2022

Lectures de février 2022

Février est un mois court, mais cela n'empêche pas d'en utiliser autant de jours que possible pour lire, et aussi pour écrire puisque je me suis remise aux micronouvelles et aux aventures de l'Alchimiste avec Retour sur Ardentia. Outre la lecture publique de Capitaine Quantum sur Discord, voici ce que j'ai lu :

  • Sherlock Holmes : Le Vampire du Sussex - Sir Arthur Conan Doyle
    • Français (traduit de l'anglais par Evelyn Colomb)
    • Papier - Reçu via la box One Upon A Book de janvier 2022

Six enquêtes de Sherlock Holmes dans les tréfonds de Londres et surtout de l'âme humaine. Une mère peut-elle devenir un vampire et boire le sang de son propre fils ? Qu'est-ce qui peut pousser un homme à se cacher du reste du monde ? Que penser d'un homme d'affaires excentrique qui décide de léguer sa fortune à trois hommes juste parce qu'ils portent le même nom que lui ? Les réponses ne sont jamais évidentes, et c'est justement là qu'intervient le célèbre détective qui sait regarder au-delà des apparences. Six affaires très diverses qui ont en commun son sens de la déduction, mais qui sont un peu courtes, et l'ensemble aussi par conséquent.

  • Ray Shepard - Tome 1 : Amnésie - Morgane Rugraff
    • Français
    • Papier - Reçu via la box Once Upon A Book de juillet 2021

Etudiant dans une université de magie et d'alchimie, Ray Shepard, amnésique, décide de se venger de son frère aîné Ryo après avoir appris que ce dernier a assassiné sa famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire sur l'histoire, vu qu'à part cela les héros se retrouvent sans cesse dans les mêmes combats répétitifs, tandis que les méchants se contentent de ricaner dans l'ombre et ne se décident à agir qu'à six chapitres de la fin. Pour ne rien arranger, les personnages sont des clichés YA qui ne donnent pas du tout envie de s'intéresser à leurs affaires de coeur ultra-prévisibles. En plus, il y a des fautes un peu partout. Grosse déception qui reçoit (fait rarissime) un 1/5.

  • Mordoc - Patricia Cornwell
    • Français (traduit de l'anglais par Hélène Narbonne)
    • Papier

La légiste et avocate Kay Scarpetta doit à la fois gérer une situation familiale compliquée (avec une nièce orpheline, un mari décédé et un amant avec qui elle a du mal à s'engager) et une affaire de serial killer qui prend de l'ampleur avec la découverte de nouveaux corps, cette fois présentant des symptômes de la variole qu'on croyait éradiquée depuis les années 70. Une enquête qui s'annonce complexe, avec la peur d'une pandémie sur fond de coupes budgétaires dans les services de santé, qui rappelle curieusement l'actualité récente. Étrange seulement que l'héroïne insiste pour se sentir si vieille en ayant une quarantaine d'années (devrais-je m'inquiéter, moi qui en ai 38 ?) mais on sait maintenant que la perspective d'une épidémie bouleverse un peu les notions du temps...

  • Les indiscrétions d'Hercule Poirot - Agatha Christie
    • Français (traduit de l'anglais par Jean-Marc Mendel)
    • Papier - Reçu va la box Once Upon A Book de janvier 2022

Une réunion de famille pour enterrer le vieil oncle Richard Abernethie aurait pu être d'un ennui mortel. Sauf quand la sœur de ce dernier, l'excentrique Cora, affirme de but en blanc qu'il a été assassiné. Et quand elle est indiscutablement tuée à son tour, le notaire de la famille décide de contacter Hercule Poirot pour tirer l'affaire au clair. Poirot va devoir naviguer au milieu des vieux secrets de famille, les ambitions plus ou moins avouées, les oncles hypocondriaques, les cousins qui se jalousent et les petits non-dits des uns et des autres qui sont toujours plus délicats à révéler dans ce genre de circonstances. Le tout en déroulant le fil de l'intrigue jusqu'à parvenir au coup de théâtre final, dont on espère qu'il ramènera la paix dans une famille parfois mal assortie mais ni meilleure ni pire que les autres.

  • L'étrange cas du docteur Jekyll et de Mr Hyde - Robert Louis Stevenson
    • Français (traduit de l'anglais par Charles Ballarin)
    • Papier

M. Utterson, notaire et ami du docteur Jekyll, le croit sous l'emprise d'un dangereux maître-chanteur dénommé Edward Hyde, qui s'est fait désigner comme son héritier et qui commet les pires crimes en défrayant la chronique londonienne. Détail étrange, Mr Hyde inspire systématiquement haine et dégoût à toutes les personnes qui le rencontrent, mais tous les domestiques du docteur Jekyll le supportent en silence. Décidé à venir en aide à son vieil ami dont les comportement devient de plus en plus inexplicable, M. Utterson découvre que Jekyll et Hyde sont la même personne. On a déjà tout dit sur cette histoire que Stevenson a écrite en seulement trois jours, et qui a inspiré d'innombrables films et histoires comme celle de Hulk ; à noter cependant que contrairement au célèbre géant vert, le Mr Hyde originel est un nabot, symbole de la petitesse du mal dans l'individu d'origine. La portée philosophique de l'histoire n'est pas négligeable, rappelant que le bien et le mal coexistent en chaque personne qu'on le veuille ou non. L'édition présente également un Chapitre sur les rêves où l'auteur explique comment il tire son inspiration de ses rêves, ce qui n'est pas sans rappeler la genèse d'une autre étrange affaire, celle des Nottinger...

mardi 15 février 2022

La Vierge de métal

Après avoir enfin publié ma série Capitaine Quantum sur Doors, et tout en avançant dans les aventures de l'Alchimiste avec Retour sur Ardentia, j'aimerais me relancer dans l'écriture de romans, que j'avais un peu abandonnée après les échecs de Moortopia (refusé par les éditeurs) et Dernière Course (qu'à mon avis il faudrait réécrire complètement) pour me concentrer sur des projets de nouvelles ou de séries, pour lesquels j'avais soit une chance d'en venir à bout rapidement, soit l'intérêt d'un éditeur. C'était important pour ne pas perdre complètement ma motivation, et je remercie encore Doors de m'avoir fait confiance pour Orgone Tour puis Capitaine Quantum.

Parmi mes projets de romans restés encore à l'état d'embryons, j'ai donc choisi La Vierge de métal. J'en avais parlé très brièvement à la fin de l'année 2016 et le principe n'a pas changé. Il s'agit toujours d'un monde post-apocalyptique, profondément modifié depuis un conflit meurtrier avec des extra-terrestres, et repris en main par une "Eglise Universelle" de tradition catholique, mais qui ajoute aux cultes habituels de Jésus, de la Vierge et des saints, celui de Sainte Marianne, une femme ayant joué un rôle déterminant contre les extra-terrestres et ayant fait à l'Eglise le don de "l'Aura", une nouvelle énergie qui alimente désormais les seules machines autorisées. L'électricité a en effet été déclarée hérétique, bien qu'elle subsiste grâce à un culte clandestin qui vénère les figures divinisées et largement déformées de Volta et Tesla. A l'importance du culte de Marianne correspond l'influence de l'ordre religieux féminin créé en son honneur, "l'Ordre de la Perpétuelle Protection de Marianne", qui va d'ailleurs jouer un rôle de premier plan dans l'histoire.

Portrait de Sainte Catherine d'Alexandrie par Claude Guinet, 1507 [Domaine public], via Wikimedia Commons

L'iconographie de Sainte Marianne, la "Vierge de métal", est inspirée par certaines représentations de Sainte Catherine d'Alexandrie, mais elles ont aussi en commun un peu de leur histoire, ou plutôt de leur "méta-histoire". En effet, tout comme l'histoire de Catherine d'Alexandrie est probablement légendaire et créée pour occulter celle de la mathématicienne païenne Hypatie d'Alexandrie, l'histoire de Marianne va s'avérer largement réécrite par l'Eglise Universelle, profitant du fait que les témoins directs sont censés être tous morts. Sauf qu'il en reste un auquel personne ne s'attendait, et qui va refaire surface alors que les forces en présence mettent en place leurs différents plans pour utiliser à leur profit le culte tout-puissant de Sainte Marianne...

Bref, La Vierge de métal sera une histoire à rebondissements avec beaucoup d'affrontements et de révélations, qui ne sera peut-être pas facile à écrire, mais qui sera passionnante à faire avancer.

samedi 5 février 2022

Les Veillées des chaumières

Drôle de nom pour un magazine ! C'est sans doute lié au fait que Les Veillées des chaumières ne sont pas une création récente, le titre existe depuis... 1877. Depuis, il est toujours publié, un bel exploit de longévité dans un domaine où de nombreuses publications ne durent parfois pas plus de quelques années.

Le premier numéro des "Veillées des chaumières" en 1877, avec un texte de Paul Féval.
Le style s'adapte évidemment à l'époque, mais le principe reste le même : le magazine, visant un public féminin surnommé "les Veilleuses", se concentre sur la lecture de nouvelles et de romans-feuilletons, ainsi que les recettes, conseils pratiques et informations culturelles ou historiques diverses. Doté d'une ligne éditoriale catholique à ses débuts (il n'existait pas encore de séparation entre l'église et l'état à l'époque), le magazine s'est laïcisé et modernisé au fil du temps. Les illustrations sont nombreuses (les gravures ont fait place à des photographies) et la publicité absente. La culture est également au rendez-vous car chaque numéro reproduit une oeuvre d'art, généralement avec une explication sur son auteur et son histoire.

A noter qu'on a là un microcosme presque exclusivement féminin, les textes étant souvent écrits eux aussi par des femmes. La romance est bien représentée, mais pas seulement, certains textes ont un aspect historique ou policier. Si quelques-uns commencent et finissent dans le même numéro, la plupart d'entre eux s'étalent sur plusieurs. Pas de panique, le magazine étant hebdomadaire, il n'y a pas très longtemps à attendre pour avoir la suite ; pas plus que pour certaines séries Netflix ou Prime Video, en tout cas.

De nos jours les couvertures des "Veillées des chaumières" rappellent le fameux almanach des postes.
Si le lectorat des Veillées des chaumières est âgé de nos jours, cela n'a pas toujours été le cas, quand on voit cette ancienne publicité de 1915 qui en fait le "journal préféré des jeunes filles", du moins celles qui sont devenues trop grandes pour La Semaine de Suzette (un magazine pour filles qui, lui, a disparu en 1960).

De toute façon, pour assurer au magazine une telle longévité, il faut forcément que son lectorat se renouvelle à un moment ou un autre. Peu à peu, une nouvelle génération va prendre la place de l'ancienne et continuer de faire perdurer le magazine. Et vous, si vous alliez y jeter un coup d'oeil ?

Si vous n'aimez plus "La Semaine de Suzette", lisez "Les Veillées des chaumières" à 5 centimes le numéro (de nos jours c'est 2,20€)...

mercredi 2 février 2022

BookPack 8.0

La sortie de Capitaine Quantum devait logiquement s'accompagner d'une nouvelle version de mon BookPack. C'est désormais chose faite avec cette version 8.0, qui contient également la dernière aventure de l'Alchimiste, Les docteurs aliens, ainsi qu'une petite mise à jour des liens pour acheter Le don d'Osiris et L'étrange affaire Nottinger afin que personne ne se perde.

Alors, si vous ne connaissez pas encore mon BookPack ou si la dernière version que vous avez téléchargée date un peu, n'attendez plus pour télécharger gratuitement le BookPack 8.0 ici ou via le menu de droite, et bonnes lectures !

Lisez mon BookPack avec qui vous voulez ! - Auteur inconnu [Domaine public], via Wikimedia Commons