Après un mois de février plus long que d'habitude, un mois de mars aussi long que d'habitude, et passé en grande partie en confinement à cause de l'épidémie de COVID-19. Alors que le printemps arrive et que je l'ai surtout vu à travers ma fenêtre, voici ce que j'ai lu :
- Guy of Gisburne: The Red Hand - Toby Venables
- Anglais
- Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Twist on Classics Bundle
Guy de Gisburne a remporté une victoire décisive sur son vieil ennemi Robin des Bois, désormais emprisonné à la Tour de Londres. Mais il lui faut maintenant faire face à un danger qui menace directement la vie du prince Jean : un tueur fou et apparemment inarrêtable s'en prend aux chevaliers qui ont suivi le prince dans une expédition désastreuse en Irlande, et parmi lesquels se trouvait le défunt père de Guy. Commence une course contre la montre pour comprendre la "Main Rouge" et l'arrêter avant qu'il ne commette le pire. Ses anciens alliés, dont la troublante Mélisande de Champagne, seront au rendez-vous, mais ses ennemis ne seront pas là où il les attend. L'intrigue est longue, et même très longue (et encore, le livre numérique ajoute des scènes coupées) et surtout complexe, les pièges et retournements de situation nombreux, dans cette histoire où Robin des Bois, le héros populaire, devient le méchant.
- Kafka - Kaori Yuki
- Français (traduit du japonais, traducteur inconnu)
- Papier - Manga
Invité par son médecin traitant à passer quelques jours à la campagne, le jeune comte Cain Heargraves y est confronté à un terrifiant mystère : le château voisin serait hanté par une femme vampire. Les occupants du château, Dark (un nom très explicite) et sa sœur Justine (celle du Marquis de Sade ?) ne font rien pour le rassurer. Pour mettre fin aux meurtres en série de la femme vampire, Cain va devoir démêler le vrai du faux et rester très prudent, les gens qui l'entourent ne sont pas ce qu'ils semblent être. Le titre fait à la fois référence à Franz Kafka (dont un extrait de
La Métamorphose sert d'ouverture) et au terme japonais
kafuka qui signifie "imprévisible" comme le dénouement de l'histoire.
- La marque du bélier rouge 1 - Kaori Yuki
- Français (traduit du japonais, traducteur inconnu)
- Papier - Manga
Grand séducteur et pratiquement incapable de s'attacher à ceux qui ne sont pas de son sang, Cain Heargraves est sommé par sa famille d'épouser enfin Emeline, la fille d'un marquis qui lui est promise depuis des années. Déjà peu enthousiaste à cette idée, il voit les choses se compliquer encore : des rivaux lui disputent la main d'Emeline, le frère de cette dernière, Guildford, semble retombé en enfance, puis Cain tombe amoureux de la voyante Merediana, une jeune femme étrange dont il apparaît rapidement qu'elle est liée à l'ennemi juré de Cain : son propre père. Les meurtres de Jack l'éventreur en toile de fond participent à l'ambiance sombre de l'histoire qui fait la part belle au fantastique gothique flirtant avec
Frankenstein.
- Death of a Clone - Alex Thomson
- Anglais
- Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Twist on Classics Bundle
Leila est un clone et elle le sait, fabriquée pour travailler sur un astéroïde-mine avec sa sœur Lily et les autres "familles" de clones spécialisées dans diverses tâches. Un espoir les fait tous tenir, les Superviseurs (
Overseers en version originale) le leur ont promis : une fois leur cycle de production terminé, ils auront tous le droit d'aller enfin sur Terre. Sauf que Lily ne verra jamais la Terre : elle est retrouvée morte dans la mine. Leila, qui a été nourrie de romans d'Agatha Christie grâce à son Superviseur, M. Lee, décide de jouer les Miss Marple et de démasquer l'assassin de sa sœur. Pas facile quand on est entourée de clones qui se ressemblent tous, et qui malgré leur apparente candeur savent dissimuler des secrets, sans parler des Superviseurs qui prétendent faire en sorte que tout se passe bien mais qui ont aussi bien des choses à cacher. Au fil de son enquête, Leila va finir par détricoter tout ce qui se passe sur l'astéroïde Mizushima. Avec elle, on traverse petit à petit toutes les couches de mensonges jusqu'à la vérité crue, où contrairement aux enquêteurs de ses romans, elle est directement impliquée et n'en ressortira pas intacte, à moins que... L'histoire revisite avec brio les principes des intrigues d'Agatha Christie dans un contexte futuriste en jouant parfaitement sur le
meta.
- Cannonbridge - Jonathan Barnes
- Anglais
- Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Twist on Classics Bundle
Avez-vous entendu parler de Matthew Cannonbridge, le plus célèbre écrivain britannique du XIXe siècle ? Non ? C'est peut-être normal : le professeur Toby Judd est persuadé que Cannonbridge n'a jamais existé et que cette légende littéraire n'est rien d'autre qu'un canular élaboré. Rejeté par ses pairs pour sa thèse iconoclaste, il découvre rapidement que l'affaire a des proportions qu'il était loin d'avoir soupçonnées. Qui était Matthew Cannonbridge, ou plutôt qu'est-il ? Des indices sont semés au fil du XIXe et du début du XXe siècle (où on croise de véritables figures de l'époque comme Charles Dickens, Oscar Wilde, Arthur Conan Doyle ou même Aleister Crowley) en parallèle avec l'époque contemporaine, et on bascule lentement de la simple mystification vers une affaire bien plus sombre et monstrueuse, dans laquelle il vaut parfois mieux ne rien savoir et adhérer au mensonge. Seul bémol, le dernier chapitre censé ouvrir la fin gâche un peu le tout et fait convenu.
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