Jusqu'à présent, l'Alchimiste était uniquement l'héroïne d'une histoire intitulée Les miroirs sur la colline, une nouvelle un peu improvisée pour le concours des bibliothèques de Sartrouville de 2014, et qui n'avait finalement pas été envoyée, le délai étant déjà dépassé sans que je ne m'en rende compte. Ironie de l'histoire, cette nouvelle pour laquelle j'ai manqué de temps mettait en scène un Seigneur du Temps (ou plutôt une Dame du Temps, comme le rectifierait très justement Missy). Le personnage était en effet directement inspiré de Doctor Who, cependant à un aucun moment l'histoire ne mentionne explicitement les Seigneurs du Temps, Gallifrey ou un TARDIS. Le vaisseau de l'Alchimiste partage pourtant les caractéristiques de celui du Docteur, mais étant un peu plus méticuleuse que son compatriote (ou disposant d'un appareil moins obsolète), l'Alchimiste n'apparaît pas dans une voyante cabine bleue mais sait se fondre dans le décor.
L'Alchimiste appartient donc comme le Docteur à l'espèce des Seigneurs du Temps. Le nombre de régénérations qu'elle a déjà connu est indéterminé, et il n'est pas dit non plus si elle a déjà été un homme. Comme le Docteur, elle a quitté Gallifrey pour un motif non précisé mais qui semble être l'ennui, et comme le Docteur, elle ne donne pas son vrai nom et préfère se cacher derrière un "titre". Dans son cas, elle retient de l'alchimie le principe de transmuter les métaux "grossiers" en des matières plus nobles, ou d'extraire leur essence d'une enveloppe imparfaite, tout comme l'Alchimiste recherche ce qu'il y a de mieux dans les mondes et les gens qu'elle rencontre.
L'Alchimiste a cependant quelques différences avec le Docteur. En premier lieu, elle est capable de prendre les armes, et même si elle préfère l'éviter, elle l'estime indispensable avec tous les dangers qu'on peut trouver dans l'Univers. Elle essaie de maintenir le meilleur équilibre entre chercher ce qu'il y a de bon chez les êtres et ne pas tendre la joue droite quand on lui frappe la joue gauche.
Autre différence : l'Alchimiste n'a pas de compagnons. Ils sont remplacés par des robots muets et obéissants, qui constituent aussi un équipage complet pour piloter son vaisseau (ce qui explique qu'il soit moins erratique que celui du Docteur). L'un des robots, nommé Crystaléa, fait exception : elle détient l'intelligence et l'âme de son vaisseau, que l'Alchimiste a transférées dans un corps robotique pour avoir une meilleure interaction. Dans une certaine limite, car l'Alchimiste a parfois du mal à supporter la contradiction...
Comme le Docteur, l'Alchimiste s'habille selon ses envies et fait fi des modes, qui changent de toute façon bien trop entre deux époques ou deux planètes. Dans Les miroirs sur la colline, on ne la voit porter qu'un kimono bleu, dont la soie et les longues manches déployées la font ressembler à un papillon ; papillon qu'elle affiche également en broderie sur sa tenue de combat dans Le plan des hommes-métal, pour rappeler que les voyages dans le temps sont toujours susceptibles de déclencher un "effet papillon" : petite cause, dégâts potentiellement immenses !
Un kimono similaire à celui que porte l'Alchimiste - Par Lukacs~commonswiki supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html), CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/) ou CC BY 2.5 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.5)], via Wikimedia Commons |
Cette nouvelle aventure de l'Alchimiste marque la création d'une collection intitulée L'Alchimiste sur Atramenta, avec pour l'instant deux œuvres, peut-être un jour d'autres ?
Couverture de "Le plan des hommes-métal". Cliquez ici pour le lire sur Atramenta, et ici pour le lire sur InLibroVeritas. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire