vendredi 21 juin 2024

Le retour de la Sultane

Au début de l'année, je découvrais les soins de la Sultane de Saba, avec une excellente première expérience, et une envie d'essayer une bonne partie de leurs formules "rituels". Promesse tenue, non sans mal : après la "Detox Darjeeling" puis le "Voyage sur la route de Malaisie" le mois suivant avec de très agréables parfums de jasmin, la suite a été un peu compliquée.

Déjà, de par l'emplacement et les horaires du hammam et mon propre emploi du temps, il ne m'est vraiment possible d'y aller que le jeudi soir après mon travail, et c'est un créneau très demandé, avec beaucoup d'attente. Et en cas de pépin, il faut s'armer de patience : mon troisième soin avait été réservé pour le mois de mai, mais peu avant la date prévue, j'ai attrapé un gros rhume avec état grippal. Avec mon odorat pratiquement inopérant, impossible de profiter des parfums, sans parler du risque de contaminer des gens. Il a donc fallu reporter d'un mois de plus ma "Détente orientale moussante (ou Soin oriental moussant) à la rose de Damas", mais cela en valait la peine.

Retour dans le hammam de la Sultane. La douche a été modifiée depuis cette photo, il n'y a plus de marche et le rideau, après avoir été en tissu, est désormais fait de chaînes dorées.

Comme pour tous les rituels de soin, je commence par une douche et un premier tour dans le hammam. Au bout d'un moment, on m'enduit de savon noir et je retourne transpirer un peu dans le hammam, en prenant une petite pause pour déguster un thé aromatisé et une pâtisserie orientale.

Le gommage est un classique du hammam au savon noir et au gant "kessa", d'abord sur le visage puis sur le corps. Ma "toiletteuse" me prévient que ça peut être un peu fort, et je me méfie aussi car ayant eu une infection à la mâchoire, je la sais encore un peu sensible, mais en réalité tout se passe bien, le gommage du visage que je me fais à la maison est plus violent que ça.

Après avoir fait de même sur le reste du corps, je me rince, puis arrive la partie moussante proprement dite. Et il n'y a pas tromperie sur la marchandise, je me retrouve littéralement recouverte de mousse, avec une telle épaisseur que j'ai l'impression d'être dans un nuage. En fait, c'est une bonne partie de la salle de soins qui est pleine de mousse, et quand j'en sors pour me re-rincer, j'en suis encore toute enveloppée.

Pourtant, je n'ai pas fini d'être enveloppée, puisque je suis aussi empaquetée avec du baume au beurre de karité, puis laissée "mijoter" le temps de m'assoupir. Au réveil, c'est le bol "shirodhara" qui fait couler une délicieuse eau chaude parfumée sur mon front et ma poitrine.

Et bien entendu, on termine par le traditionnel massage à l'huile parfumée, avec en bonus une touche de BB crème à la rose sur le visage. Dehors, il y a du monde, on entend le bruit des terrasses des bars avoisinants et de temps en temps celui des averses qui tombent, mais l'intérieur de la salle de massage est une bulle hors du temps où on ne ressent que les odeurs d'huiles essentielles de fleurs et la musique douce. Ressortir de cet univers à part est toujours un peu difficile, mais j'en emporte un flacon d'huile et le gant "kessa" pour pouvoir continuer le soin à la maison.

Je n'ai pas fini d'essayer tous ces "rituels", mais je sais qu'un jour, je referai celui-là. En attendant, pour l'été qui commence, je pense que la prochaine fois, je prendrai un "Voyage dans les îles" avec de la fleur de tiaré et un massage aux galets de céramique rafraîchissants, très pratiques si après ce printemps mitigé, l'été se révèle caniculaire.

En juillet, un voyage dans les îles... à deux pas de mon bureau.

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