Le contexte : après avoir essuyé un refus de Moortopia de la part de mon éditeur, je me suis posé beaucoup de questions et j'en suis finalement arrivée à la conclusion que je ne voulais pas faire un retravail en profondeur sur ce roman, surtout sans aucune assurance que ça allait passer la prochaine fois. Mon intention initiale était de me concentrer plutôt sur la réécriture de Dernière Course, ce qui n'a pas été fait pour l'instant mais ce n'est que partie remise. Quant à Moortopia, j'envisageais de le mettre à plus ou moins long terme sur Atramenta au même titre qu'Alva & Eini, cependant sans être tout à fait sûre de ce que j'allais faire au préalable : plus de corrections externes ou pas, ou éventuellement chercher un autre éditeur.
Justement, début janvier, je suis tombée sur un tweet des éditions L'Atalante annonçant l'ouverture des soumissions de manuscrits pendant le mois. L'Atalante, c'est une maison nantaise (ma région d'origine) spécialisée dans le policier, le fantastique et la science-fiction, qui édite entre autres deux de mes idoles, Pierre Bordage et le regretté Terry Pratchett. Un must !
J'ai donc décidé de prendre mon courage à deux mains et de leur envoyer Moortopia pour voir. Après tout, tous les éditeurs se basent sur des critères subjectifs : ce qui est refusé par l'un sera peut-être accepté par d'autres.JOUR J – Envoyez-nous votre manuscrit ! La session est ouverte jusqu'au 31 janvier 2019.— L'Atalante (@Latalante) 1 janvier 2019
✅ Modalités d'envoi : https://t.co/JGcy5ktDeR pic.twitter.com/eU8zL4DGDo
Évidemment, ce message n'est pas seulement là pour annoncer l'envoi de Moortopia, bien que si cela intéresse quelqu'un, c'est déjà une bonne chose. Je connais mon caractère et je sais ce qu'un refus d'éditeur peut me faire. Je laisse donc un mot à mon moi du futur dans l'espoir de ne pas trop mal encaisser le choc d'un éventuel refus (il est également possible que Moortopia soit accepté, mais dans le doute, mieux vaut se préparer à toutes les éventualités).
Je ne vais pas trop m'attarder sur les consolations un peu éculées comme "JK Rowling a essuyé 8 refus avant de réussir à publier Harry Potter" ou autres "même les meilleurs ont été refusés à leurs débuts". Dans ce genre de moments, le reste du monde n'a de toute façon pas de grande importance, et quels que soient les faits, j'aurai toujours tendance à penser que tout le monde est publié sauf moi.
Je vais faire beaucoup plus simple : me dire qu'il ne peut rien arriver de mal. Si Moortopia est accepté (restons optimistes, si je pensais qu'il n'a aucune chance, je n'essaierais même pas de l'envoyer), alors j'aurai tout gagné. Et s'il est refusé... ça ne change rien. Je reprends simplement mon plan de l'auto-publier sur Atramenta, éventuellement en faisant appel à quelqu'un pour le corriger, sans aucun doute en faisant appel à quelqu'un pour la couverture. A moins qu'un autre éditeur ne s'y intéresse finalement, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.
Quelle que soit l'issue, l'exigence d'envoi du manuscrit de préférence au format EPUB m'aura également permis d'apprendre quelque chose : qu'on peut modifier ces fichiers facilement avec quelques connaissances en HTML et un outil comme l'éditeur d'e-book de l'excellent logiciel calibre.
J'attends donc de voir ce que cela donnera. D'ici là, j'ai encore du pain sur la planche. Il faut encore terminer une histoire de voyage dans le temps, rectifier un NaNoWriMo où j'ai repéré une incohérence scénaristique, mettre au format numérique une histoire de fantasy humoristique griffonnée sur mon moleskine, et encore et toujours (je me répète mais tant pis) me mettre enfin à réécrire Dernière Course !
Des nouvelles à suivre dans les mois à venir, et j'espère qu'elles seront bonnes... Souhaitez-moi bonne chance.
Croisons les doigts ! - Par Evan-Amos [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons |
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