lundi 31 décembre 2018

Lectures de décembre 2018

C'est la fin de l'année, les cadeaux de Noël à préparer et peut-être emballer au passage les livres que j'ai déjà lus et que je ne pense pas relire... Voici en tout cas mes lectures de ce mois :
  • Oliver, le petit chat au grand cœur - Sheila Norton
    • Français (traduit de l'anglais par Hélène Arnaud)
    • Papier
L'incendie du pub où il vivait laisse le petit chat Oliver ou "Ollie" sans domicile fixe. Heureusement pour lui, les habitants de la ville décident de se relayer pour le nourrir et l'héberger. Oliver, qui est très doué pour comprendre les humains, décide de les remercier en créant les liens qui manquent entre retraités solitaires, travailleurs pauvres et enfants malheureux, pour que malgré la destruction des salles communales en même temps que le pub, tout le monde puisse se retrouver et passer le meilleur des Noëls. C'est une bonne chose d'avoir terminé en décembre cette histoire à la Paddington (mais avec un chat à la place de l'ourson), un conte de Noël à base de pur feel-good, sucré comme un bonbon anglais et qui fait du bien sans prétention.
  • 11/22/63 - Stephen King
    • Anglais
    • Papier
Y a-t-il un voyageur du temps pour sauver le président ? Jacob "Jake" Epping, professeur d'anglais, ne pensait pas être ce voyageur, jusqu'au jour où son vieil ami Al lui révèle la présence d'une faille temporelle dans son arrière-boutique qui conduit à la fin des années 50. Al parvient également à le convaincre d'accomplir la mission que lui-même n'a pas pu mener jusqu'au bout : empêcher l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963. Jake s'embarque alors pour un voyage qui sera peut-être sans retour, en aidant au passage des gens dont il a appris le passé tragique, et rencontre finalement l'amour en la personne de Sadie qui le dissuade presque de mener à bien sa mission. Au fur et à mesure d'étranges coïncidences, il commence aussi à comprendre que le passé n'aime pas les changements et que le remède qu'il veut lui imposer pourrait bien s'avérer pire que le mal. Entre les années 50-60 et leur vision de l'American Dream vues à travers le regard d'un narrateur venu de notre décennie, et les étrangetés de plus en plus présentes de la trame temporelle, Stephen King nous embarque pour un voyage dans le passé aussi saisissant que dérangeant qui pousse à se demander s'il est vraiment souhaitable de changer le cours de l'histoire.
  • Terre, planète impériale - Arthur C. Clarke
    • Français (traduit de l'anglais par Georges H. Gallet)
    • Papier
L'humanité ne se cantonne plus à la Terre, elle s'est répandue dans tout le système solaire, et en particulier sur Titan grâce à la lignée clonée des Makenzie : Malcolm, Colin et Duncan forment en quelque sorte à eux trois l'administrateur du satellite de Saturne. Quand Duncan est invité sur Terre à l'occasion du centenaire de l'indépendance des États-Unis, c'est l'occasion pour lui de se rappeler les origines de l'humanité mais aussi de réfléchir à son avenir : et si le système solaire n'était qu'une étape avant de se rapprocher des autres étoiles et peut-être de leurs habitants ? Riche en spéculations scientifiques très documentées, souvent au détriment de l'action, ce voyage initiatique qui ne tourne pas tout à fait comme prévu déconcerte le lecteur presque autant que le héros, mais reste un brillant essai d'anticipation des années 70 qui, entre autres, inventait presque le smartphone.

          jeudi 27 décembre 2018

          Retour sur 2018 en écriture

          2018 n'a pas été une année simple en écriture. Il y a eu du très bon, et aussi du moins bon. En cette période de fêtes de fin d'année propice au bilan de l'année écoulée et des bonnes résolutions pour la prochaine (mais je me méfie des bonnes résolutions, tout le monde en prend mais presque personne ne les tient, et moi pas plus que les autres...) il est temps de faire un petit récapitulatif de ce que j'ai écrit en 2018.

          L'étrange affaire Nottinger : la grande victoire de 2018

          L'étrange affaire Nottinger reste ma grande victoire pour cette année : après de (trop) longs échanges, beaucoup de contretemps et pas mal de travail acharné, c'est finalement le 14 mars 2018 qu'est sorti mon troisième roman publié et mon second chez Mü éditions. Malgré une campagne de précommandes qui offrait en cadeau les Chroniques Nottinger, une série de nouvelles inédites sur le passé de la famille Nottinger, il n'a pas bénéficié d'une grande hype, mais sa sortie a été rapidement suivie du salon Livre Paris 2019 auquel j'ai participé avec d'autres auteurs de Mü. Depuis, les retours des lecteurs sont plutôt rares, mais tous bons, il a même eu droit à son commentaire 5 étoiles sur Amazon grâce à Fred Marty (un autre auteur qui le trouve bon, c'est un gage supplémentaire de qualité) en attendant peut-être que d'autres suivent. Pour l'instant, c'est mon dernier roman en date chez Mü, je ne sais pas encore ce que 2019 me réserve.

          Ex Machina : un revenant

          Comme L'étrange affaire Nottinger, Ex Machina est fortement lié à Mü éditions : écrit à l'origine en 2015-2016 pour une anthologie qui n'a jamais vu le jour, ce texte d'anticipation gentiment chaotique a été mis à disposition gratuitement sur Atramenta pour pouvoir trouver un peu de son public, en attendant que le projet d'anthologie sorte de son hyper-sommeil. Profitez-en, d'ici là, c'est gratuit !

          Moortopia : la déception

          Tout ne peut pas être rose dans une année, et Moortopia a été ma déception de 2018 : présenté à Mü éditions en espérant embrayer plus rapidement après la publication de L'étrange affaire Nottinger, il a finalement essuyé un refus. Triste destin pour un roman que j'avais eu tant de mal à écrire au point que j'avais dû le recommencer depuis le début, mais que j'avais fait en sorte de mener jusqu'au bout parce que je croyais à son histoire. Essuyer mon premier refus de Mü éditions a été un coup dur, mais je n'en ai pas encore fini avec Moortopia et je n'ai pas l'intention de le laisser dans un tiroir après avoir travaillé dessus si longtemps. Actuellement, mon intention est de le publier sur Atramenta comme je l'avais fait à l'époque pour Alva & Eini, mais peut-être après l'avoir fait passer par une petite phase de corrections. A moins que je ne trouve un éditeur qui serait d'accord pour publier un roman steampunk inspiré de la folie du radium au début du XXe siècle ? Moortopia est peut-être la grande inconnue de 2019.


          En attendant demain : la petite surprise

          S'il faut une preuve qu'en écriture, les projets n'arrivent vraiment pas toujours quand on les attend, En attendant demain est à coup sûr cette preuve. Alors que le Ray's Day 2018 approchait et que je ne pensais pas y participer cette année, il a suffi d'un tweet pour que je trouve l'inspiration sortie de nulle part, et que je me lance en à peine plus d'un jour dans l'écriture de cette nouvelle entre romance douce-amère et science-fiction subtilement cachée en arrière-plan. Très chargé en émotions, En attendant demain a trouvé un certain public, et il a même été question de l'adapter en court-métrage ; cela aurait été une première pour l'un de mes textes, mais l'intéressée n'a finalement pas pu mener le projet à bien. Peut-être n'est-ce que partie remise, en attendant, la version texte reste bel et bien disponible.

          La Légende de Thaalia : la grande surprise

          Encore un projet d'écriture qui n'a pas évolué exactement comme je l'avais prévu au départ : il a commencé petit et il s'est finalement révélé plus long et plus dense que mes estimations initiales. Simple conte fantasy que j'avais conçu comme un moyen d'attendre des nouvelles de Moortopia sans perdre la main en matière d'écriture, devenu par la force des choses une tentative de me remettre du refus de Moortopia, au fil de l'écriture et des inspirations, La Légende de Thaalia est devenue une véritable novella avec plus d'événements et de détails que prévu, notamment sur des personnages secondaires qui ne devaient faire que de rapides apparitions. Moi qui commence à m'habituer à faire mes propres couvertures pour ce que je publie sur Atramenta (y compris la couverture d'Alva & Eini en 2013), je suis aussi particulièrement fière de ce que j'ai réussi à faire pour La Légende de Thaalia en réalisant une fusion très réussie entre une photo d'aigle de Bonelli et un montage photo sur le thème du Douzième Docteur de Doctor Who réalisé par le talentueux twitto @wickedfox13.

          Hello! Mister Crowley : le NaNoWriMo

          Comme pour le Ray's Day, je n'étais pas sûre du tout de participer au NaNoWriMo en 2018, et c'est au dernier moment que je me suis décidée à le faire cette année. En m'appuyant, comme pour plusieurs NaNoWriMo précédents, sur un scénario Lycéenne RPG déjà existant, j'ai réussi à mener à bien assez facilement Hello! Mister Crowley. Cette histoire inclassable, mêlant échange de correspondantes entre un lycée anglais et un lycée japonais et magie étrange venue tout droit du passé dans une ville qui s'avère être le lieu de naissance du célèbre occultiste Aleister Crowley, a surtout été le prétexte idéal pour me laisser un peu aller à écrire ce que je voulais sans trop me soucier de la suite ni de la quantité de délires personnels que j'allais y mettre ; je suis même allée jusqu'à me moquer de mon propre côté "fangirl" à travers mon personnage préféré de Hello! Mister Crowley, Maggie May, sans oublier quelques allusions plus ou moins discrètes à Doctor Who ou à d'autres choses (quel autre auteur non-japonisant peut se vanter d'avoir écrit "yamete kudasai" dans une scène qui n'a absolument rien à voir avec du hentai ?)...

          Dernière Course : la prochaine étape ?

          On ne s'éloigne pas encore tout de suite du NaNoWriMo, puisque l'année 2018 a été la première où j'ai également tenté, en avril, le Camp NaNoWriMo dans le principal but de donner un coup d'accélérateur à Dernière Course que j'avais déjà commencé plus tôt, mais que je devais me motiver un peu pour terminer. Grâce à la motivation supplémentaire apportée par le Camp NaNoWriMo, j'ai finalement terminé Dernière Course en juillet... ou plutôt son premier jet. A la lumière du refus de Moortopia (qui a décidément influencé beaucoup de choses dans la seconde partie de l'année 2018), je me suis ensuite dit que j'allais devoir passer par une réécriture assez poussée pour faire de Dernière Course quelque chose de meilleur : même si je pense qu'il y a d'ores et déjà d'excellents morceaux, Dernière Course ne va pas encore assez jusqu'au bout de son potentiel. Je devrais notamment envisager un peu sous un autre angle la maladie de l'un des personnages principaux, ou mettre davantage en avant le côté cyborg d'un autre, sans parler d'autres améliorations qui ne devraient pas avoir trop d'influence sur l'histoire principale (bien qu'on ne soit pas à l'abri de surprises : après avoir reçu les retours de l'éditeur sur Le don d'Osiris, j'avais fini par en changer complètement la fin...) mais qui devraient rendre Dernière Course plus abouti et intéressant.

          L'horizon pour 2019 est vaste, il y a encore des choses à faire (sans compter Le plan des hommes-métal, une nouvelle de science-fiction dans la continuité d'une autre œuvre qui date de 2014, Les miroirs sur la colline... mais j'en reparlerai plus tard), et sûrement de nouvelles surprises qui arriveront. Et vous, en lecture ou en écriture, quel est votre bilan pour 2018 et qu'envisagez-vous de faire en 2019 ?

          lundi 24 décembre 2018

          Joyeux Noël !

          Un petit mot pour souhaiter un joyeux Noël à tous mes lecteurs et mes lectrices (en particulier ceux et celles qui trouveront L'étrange affaire Nottinger sous le sapin, mais je me doute bien qu'il n'y en aura pas beaucoup), et aussi bien entendu à ceux et celles qui s'arrêtent sur mon blog de temps en temps !
          Meilleurs vœux également pour l'année 2019, où j'espère bien faire enfin quelque chose de Dernière Course et si possible de Moortopia, sans compter d'autres projets qui pourraient bien venir se greffer sur tout cela. Peut-être encore un nouveau NaNoWriMo ?
          Et vous, que souhaiteriez-vous pour Noël ou pour l'année 2019 ?
          Les cadeaux, c'est bien beau, mais il ne faut pas oublier d'en offrir au chat... - Par Neozoon [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], de Wikimedia Commons

          samedi 8 décembre 2018

          BookPack 3.3

          Le BookPack nouveau est arrivé avec quelques nouveautés : tout d'abord pas moins de deux nouvelles œuvres à lire, La Légende de Thaalia et mon NaNoWrimo 2018 Hello! Mister Crowley.
          Ensuite, le lien vers InLibroVeritas que j'avais retiré dans la version précédente est de retour à la suite de la remise à jour que j'ai faite de mon compte et de mes textes sur le site. Après tout, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
          A vous de jouer maintenant. Téléchargez, lisez, commentez... et si ça vous plaît, pensez à acheter Alva & Eini, Le don d'Osiris ou encore L'étrange affaire Nottinger qui attendent aussi de nouveaux lecteurs ou de nouvelles lectrices !
          Ne laissez pas vos livres dans un coin, emportez-les partout sur votre smartphone ou votre liseuse ! - Par Acabashi [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], via Wikimedia Commons

          mardi 4 décembre 2018

          Le retour d'InLibroVeritas

          J'avais précédemment retiré de mon site, de ce blog et de mon BookPack les liens vers InLibroVeritas où mes textes n'étaient plus à jour. En attendant la réécriture de Dernière Course, j'ai pris le temps d'y remettre tous mes précédents NaNoWriMo et toutes les histoires plus ou moins courtes que j'ai terminées et publiées sur Atramenta depuis mon départ d'InLibroVeritas.
          Je ne sais pas si cela va m'attirer beaucoup de lectures, et à en juger par les derniers sujets ouverts sur le forum et par certains commentaires spams, InLibroVeritas a toujours un petit problème de modération, mais ça ne peut qu'ajouter des lecteurs à ceux qui sont déjà là. Si vous voulez voir à quoi ressemblent mes textes sur InLibroVeritas, voire si vous ne connaissez pas encore le site, allez les (re)découvrir sur ma page.
          Bonnes (re)lectures !
          Pas de disputes, les chatons, il y a des livres pour tout le monde ! - British Library [Domaine public], via Wikimedia Commons

          vendredi 30 novembre 2018

          Lectures de novembre 2018

          J'ai eu un peu moins de temps pour lire ce mois-ci avec le NaNoWriMo et l'écriture à la chaîne de Hello! Mister Crowley, et manque de bol, cette année le 11 novembre tombe un samedi, ce qui ne m'aide pas à gagner du temps... Voici quand même quelques lectures pour ce mois de novembre :
          • La gorge - Peter Straub
            • Français (traduit de l'anglais par Jean Rosenthal)
            • Papier
          Dernier volet de la trilogie Blue Rose, ce roman plus long que les deux précédents les reprend tout en changeant de dimension : Koko et Mystery n'étaient que des fictions écrites par Timothy "Tim" Underhill, qui nous livre la véritable histoire. Le tueur en série surnommé "Blue Rose", qui avait assassiné sa sœur April plusieurs décennies plus tôt, est de retour, et par une étrange coïncidence, sa dernière victime s'appelle aussi April. Tim doit donc retourner dans sa ville natale, retrouver les gens qui ont inspiré plus ou moins fidèlement ses personnages, l'hôtel où ont eu lieu les meurtres de Blue Rose et où travaillait son propre père, les histoires de la guerre du Vietnam auxquelles il a été plus ou moins mêlé, et surtout les souvenirs douloureux que son enquête va faire remonter à la surface. Tout semble lié à l'hôtel et son ancien directeur "l'abominable" Bob Bandolier, à moins que le fils de Bob, Fielding "Fee" Bandolier, n'ait aussi quelque chose à voir avec le tueur en série. Trahisons, fausses pistes et traumatismes d'enfance s'enchaînent au fil de l'enquête de Tim, bien déterminé à faire la lumière sur les heures les plus sombres de sa jeunesse et de sa ville natale. Le dénouement de cette trilogie glaçante laisse un goût d'amertume après tant de temps passé à remuer les souvenirs et les obsessions de Tim Underhill, et on se surprend à lui souhaiter d'en être enfin guéri pour de bon. Un article plus complet reprend toute la trilogie avec le roman graphique The Green Woman.
          • Les fabricants d'armes - A.E. Van Vogt
            • Français (traduit de l'anglais par Jean Cathelin)
            • Papier
          Aux yeux de tous, le capitaine Robert Hedrock est au service de la Guilde des Armuriers, une organisation puissante qui contrebalance le pouvoir de l'Empire en permettant à tout le monde de disposer d'armes défensives. Ce que tout le monde ignore, c'est qu'il est immortel et qu'il poursuit un dessein plus ambitieux et à très long terme pour l'humanité qu'il veut voir s'envoler vers les étoiles. Quand coup sur coup, les Armuriers comprennent qu'il n'est pas ce qu'il semble être et l'Impératrice le fait condamner à mort pour trahison, Hedrock n'a pas d'autre choix que de battre en retraite, en envisageant déjà sa prochaine manœuvre. Cependant, même cet immortel qui prévoit cent coups à l'avance aura des surprises quand apparaîtront des représentants d'une civilisation extra-terrestre désireux d'en savoir plus sur l'humanité. La psychologie des personnages, y compris les immortels et les extraterrestres, est bien fouillée et de nombreux thèmes pas toujours très bien exploités en SF sont abordés, mais l'histoire est malheureusement un peu courte, on aurait aimé suivre plus longtemps Hedrock l'immortel.
          • Le Sombre - James Herbert
            • Français (traduit de l'anglais par Bernadette Emerich et Michel Darroux)
            • Papier
          Chris Bishop se décrit parfois lui-même comme "chasseur de fantômes" mais c'est avant tout un parapsychologue qui cherche une explication rationnelle aux phénomènes surnaturels. Jusque-là, les événements lui ont toujours donné raison à une exception près : la demeure de Beechwood à Londres, ancien quartier général d'une secte malsaine dirigée par un homme affirmant être capable de maîtriser le mal par-delà la mort. En se rendant de nouveau à Beechwood à la suite d'une vague d'hystérie meurtrière dans le quartier et à la demande du parapsychologue Jacob Kulek et de sa fille, Bishop découvre que le "Sombre", une entité faite de pur mal qui se nourrit des pires pulsions humaines, pourrait bien être une réalité, et qu'il est urgent de l'arrêter avant qu'il ne se répande dans tout Londres. L'histoire distille l'angoisse et l'épouvante goutte à goutte dans un style parfois presque lovecraftien, tout en lorgnant du côté du film de zombies revisité, comme un pont entre l'épouvante "classique" et moderne.
          • Le Repaire du Ver blanc - Bram Stoker
            • Français (traduit de l'anglais par François Truchaud et Cécile Desthuilliers)
            • Papier
          Après avoir vu le film qui en est (librement) adapté, je me devais de jeter un coup d’œil au roman original de Bram Stoker. Le principe est le même bien que tous les personnages soient différents : Adam Salton, jeune homme passionné de sciences, revient sur ses terres natales, et avec l'aide d'un vieux naturaliste qui rappelle un peu Van Helsing dans Dracula, il se met à enquêter sur les mystères des propriétés environnantes, en particulier celle de la venimeuse Lady Arabella, dont le domaine était autrefois surnommé le "Repaire du Ver blanc". Si le principe de base est excellent, l'histoire est brouillonne, les intentions des "méchants" manquent de cohérence (heureusement au fond, sinon tous les héros seraient vite morts sans pouvoir intervenir), les dialogues sont très longs et pas toujours faciles à suivre et la fin fait s'interroger sur le plan de Lady Arabella si du moins elle en avait bien un. Étrangement, les défauts du livre sont un peu les mêmes que ceux du film (qui n'est pas épargné dans la préface), celui-ci était-il finalement une excellente adaptation ?
          • La Dame du manoir de Wildfell Hall - Anne Brontë
            • Français (traduit de l'anglais par Denise et Henry Fagne)
            • Papier
          Le manoir de Wildfell Hall que tout le monde croyait inhabité et largement inhabitable a une nouvelle locataire, la mystérieuse Helen Graham, une jeune veuve accompagnée de son fils. Très vite, les rumeurs vont bon train sur cette femme discrète mais qui a des idées très arrêtées et novatrices sur l'éducation de son fils et les devoirs d'une femme. Devenu amoureux de la jeune veuve, Gilbert Markham fait tout pour ne pas croire les rumeurs et finit par découvrir la vérité : mariée trop hâtivement à un homme violent et alcoolique qui l'a trompée à plusieurs reprises, Helen s'est enfuie du domicile conjugal et doit se cacher car le scandale retomberait sur elle. Féministe avant l'heure, ce roman de 1848 énonce des théories scandaleuses à l'époque mais qui font étrangement toujours débat en 2018, comme : "un petit garçon qui ne goûte pas au vin va-t-il vraiment ne jamais devenir un homme ?" ou "comment un homme peut-il quitter sa femme pendant des mois mais lui reprocher de s'absenter un jour ?"


          Un petit rappel en cette fin d'année, et puisqu'il y a eu du très bien et du moins bien, de ce que signifient mes notes de lecture.

          samedi 24 novembre 2018

          Fin du NaNoWriMo 2018 : bye bye, Mister Crowley !

          Cette fois, c'est fait : après 24 jours d'écriture non-stop (du 1er au 24 novembre, il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai rien écrit pour le NaNoWriMo), mon NaNoWriMo 2018 est officiellement terminé avec 55230 mots au compteur de LibreOffice et 55699 mots au compteur officiel, soit une marge assez confortable par rapport aux 50000 mots exigés par le règlement du NaNoWriMo !
          Je trouve que les choses se sont passées très facilement et très confortablement cette fois. J'ai peut-être trouvé un bon rythme d'écriture en m'imposant de m'asseoir au moins une fois chaque jour pour un minimum d'une heure (bien sûr, les imprévus de la vie courante sont parfois venus apporter leurs perturbations) devant mon projet. Je n'ai pas eu de blocage, l'histoire venait toute seule. Avoir un minimum de préparation (même après avoir pris la décision de participer un peu au dernier moment) et un scénario déjà existant aidait à être plus sereine, et même à improviser un peu pour dévier légèrement du scénario original, mais pas trop, juste assez pour lui ajouter de petites améliorations.
          Afin d'assurer un bon démarrage au tout, j'ai fait le pont de la Toussaint pour avoir quatre jours entiers consacrés à l'écriture, et bien m'en a pris puisque qu'au bout de ces quatre jours, j'avais déjà plus de 13000 mots au compteur, et que le 3 novembre a conservé son record de journée la plus productive avec pas moins de 4146 mots dans cette seule journée, même si le 18 a été très près d'égaler son record avec 4128 mots.

          Bref, je suis très satisfaite de ce NaNoWriMo 2018. Afin de ne pas me prendre la tête, je me suis autorisée à partir dans quelques délires, à commencer par mes protagonistes toutes aussi bizarres les unes que les autres (ce n'est pas pour rien qu'on les surnomme les Misfits) qui prennent la parole tour à tour dans l'histoire dans ce que je pourrais qualifier de "narration en girls band" (rien de péjoratif là-dedans, j'étais fan des Spice Girls dans les années 90 et j'assume !) et font connaître leurs points de vues et leurs petites obsessions secrètes, ou pas.
          Maggie May Sheller, la première des Misfits que j'ai imaginée, a été en particulier l'occasion de placer dans le récit un fil rouge peut-être un peu trop évident, mais qui a aussi été une des raisons pour lesquelles j'ai pris autant de plaisir à continuer ce NaNoWriMo parfois contre vents et marées. Je laisse les habitué.e.s deviner qui est Gavin Bellini, et même retrouver les références à sa filmographie disséminées un peu partout dans Hello! Mister Crowley (juste pour information, j'ai complètement inventé Les Technomanciens, ne cherchez pas)...
          Tous les autres personnages, que ce soient les Misfits, leurs correspondantes japonaises ou les autres, étaient intéressants à écrire. J'ai pris un soin particulier à décrire les tenues sweet lolita de Saki en me basant sur de vraies robes en vente sur le site d'une des principales marques du style, Angelic Pretty. John Masters (son nom n'est pas dû au hasard) emprunte son apparence et son style "méchant fou mais avec son côté drôle et qui peut être gentil par pur caprice" au Maître de Doctor Who et en particulier son incarnation par John Simm. Pas vraiment d'inspiration particulière, en revanche, pour Grace Anderson, déléguée qui fait son travail de manière irréprochable mais qui n'en tire guère de remerciements, ou peut-être un peu de moi-même et de la tendance que j'ai à être facilement oubliée.
          Encore un NaNoWriMo terminé avec succès, donc, et qui a accouché d'un Hello! Mister Crowley dont j'espère que vous prendrez plaisir à le lire comme j'en ai pris à l'écrire pendant ces 24 jours (petit inconvénient : je n'ai pas validé le badge pour mettre à jour son score pendant le mois entier).
          Maintenant, que faire ? Décider quoi faire de Moortopia, et surtout, entamer enfin une bonne réécriture de Dernière Course dont je parle tout le temps mais que je n'ai pas encore commencée, même si j'ai une bonne base de travail qui demande cependant à être raffinée. Du travail en perspective, mais si je n'aimais pas ça, j'aurais arrêté depuis longtemps...

          En attendant, lisez le résultat de ce NaNoWriMo, soyez indulgent.e.s car c'était principalement un bon délire et qu'il est impossible d'écrire un roman parfaitement abouti en moins d'un mois, amusez-vous et si vous en ressentez l'envie, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire ou un remerciement, que ce soit sur celui-là ou sur une autre de mes œuvres sur Atramenta ou ailleurs, se savoir lue me fait toujours plaisir car je n'en ai pas forcément la preuve. Vive le NaNoWriMo et vive la littérature de l'imaginaire !