Le fait d'être en été ne signifie pas que je ne lis plus, loin de là. Voici d'ailleurs, pour le prouver, mes lectures de ce mois.
- 20000 lieues sous les mers - Jules Verne
Retour aux classiques dans mes lectures. Les souvenirs sont un peu flous dans ma tête, je ne sais plus si j'avais déjà lu
20000 lieues sous les mers ou si je m'étais contenté de voir une des nombreuses adaptations. En tout cas je ne me souvenais pas de tout, même si le gros de l'histoire m'était connu : en partant à la recherche d'un mystérieux monstre marin, l'océanographe Pierre Arronax se retrouve à bord du sous-marin
Nautilus commandé par l'énigmatique capitaine Nemo. L'aventure est grandiose, la vocation éducative indéniable, mais les longs (parfois interminables) inventaires de la faune sous-marine, si intéressants qu'ils soient, cassent un peu le rythme. C'est quand même à regret, comme le héros, que l'on quitte le
Nautilus et ses mystères.
- Autour de la Lune - Jules Verne
Voici la suite de
De la Terre à la Lune, qui s'arrêtait peu après le lancement de la "fusée" (plus souvent appelée "le boulet" ou "le projectile", ayant été lancé par un canon terrestre). Alors qu'ils prévoyaient de se poser d'une manière ou d'une autre sur la Lune, les trois passagers sont déviés de leur trajectoire et se contentent d'en faire le tour avant de repartir vers la Terre, essayant au passage de collecter des informations scientifiques comme l'aspect des sols lunaires, la vitesse nécessaire pour atteindre la Lune ou en faire le tour, ou l'éventuelle présence d'eau, d'air ou de vie sur la Lune. Adoptant une approche plus "réaliste" que d'autres œuvres sur le sujet,
Autour de la Lune finit par conclure que le satellite a pu abriter la vie autrefois mais plus maintenant. Il s'agit d'anticipation pure et dure qui préfigure étonnamment les missions Apollo au XXe siècle.
- Les Cinq Cents Millions de la Bégum - Jules Verne
Afin de ne pas me répéter, je vous invite à lire l'article
Les Cinq Cents Millions de la Bégum où j'ai déjà indiqué ce que j'ai pensé de ce livre.
- Les Enfants du capitaine Grant - Jules Verne
Véritable roman d'apprentissage dans tous les sens du terme,
Les Enfants du capitaine Grant raconte le tour du monde de l'écossais Lord Glenarvan à la recherche de son compatriote, le capitaine Harry Grant, mystérieusement disparu en mer. Il emmène avec lui Mary et Robert Grant, les enfants du capitaine qui donnent leur nom au roman. A travers eux, le lecteur est emmené en Amérique du Sud, puis en Australie et en Nouvelle-Zélande, découvrant au passage la population, la faune et la flore de ces différents lieux encore méconnus à l'époque, expliquées par le géographe Paganel qui apporte également une touche comique à l'histoire par ses multiples distractions. L'histoire est intéressante, mais le ton condescendant avec lequel les personnages principaux traitent les "sauvages" ou "primitifs" locaux les rend parfois insupportables. Je ne suis pas non plus convaincue par le dénouement qui
(attention spoiler) fait retrouver le capitaine "purement par hasard" après avoir passé 600 pages à le chercher.
- Michel Strogoff - Jules Verne
J'avais découvert en BD et en série animée des extraits de cette aventure, mais sans l'avoir jamais lue en entier jusque-là. Et je n'ai pas été déçue. Suivre Michel Strogoff à travers la Sibérie, y faire de belles rencontres ou y craindre les attaques des Tartares ou du traître Ivan Ogareff est un régal. Comme dans d'autres romans, Jules Verne apporte à l'histoire une touche comique, cette fois sous la forme d'un "duo comique" de deux journalistes, l'un français et l'autre anglais, commentant chacun à sa manière la situation de l'empire russe face à l'invasion. La fin est peut-être un peu trop convenue, mais j'ai apprécié cette plongée rafraîchissante dans la Russie des tsars.
- Le Rayon-Vert - Jules Verne
Ce roman court est une charmante fantaisie, où Miss Campbell, une jeune fille excentrique, dotée de deux "pères" (en réalité ses oncles) rappelant un peu Tweedledum et Tweedledee d'
Alice au pays des merveilles, demande à voir le "rayon vert", un phénomène optique rare, avant de se décider à se fiancer avec le choix par défaut de ses oncles, un jeune pédant doté du nom improbable d'Aristobulus Ursiclos. Le groupe se lance à la poursuite du rayon avec bagages et domestiques, mais entre comédie, romance et aventure, rien ne se passe comme prévu, mais le tout pour le plus grand bonheur de Miss Campbell. Une vraie lecture d'été, divertissante et légère, et cependant menée par la plume du grand Jules Verne.
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