samedi 31 juillet 2021

Lectures de juillet 2021

Juillet marque la fin du cycle de vaccination, et la reprise de la lecture pour plusieurs raisons : j'ai reçu une nouvelle box Once Upon A Book, le père de Benoît s'est débarrassé de nombreux livres qui encombraient sa cave, et les livres-jeux des éditions Posidonia sont arrivés. Il va me falloir un certain temps pour tout lire ; en attendant, voici ce que j'ai lu en juillet :

  • Do androids dream of electric sheep? - Philip K. Dick
    • Anglais
    • Papier

Est-il encore besoin de raconter cette histoire ? Rick Deckard est un chasseur de primes au service de la police de San Francisco. Dans un monde post-apocalyptique où la plupart des gens qui le peuvent ont émigré sur Mars, il est spécialisé dans l'élimination des androïdes illégalement rentrés sur Terre. Un gros contrat qui a failli coûter la vie à un de ses confrères pourrait lui permettre de s'offrir ce qu'il désire : un vrai animal pour remplacer son mouton électrique. Mais bien des choses se remettent en question pendant sa mission : qu'est-ce qui est réel ou pas, quand androïdes et animaux électriques ressemblent tellement aux vrais qu'on finit par s'y tromper ? Quand le prophète qui permet à l'humanité de tenir bon psychologiquement se révèle n'être qu'une escroquerie filmée en studio, et pourtant il est toujours possible de le voir et de lui parler ? Rick lui-même, où se situe-t-il entre humain et androïde, alors que lui et sa femme se laissent contrôler par un "orgue à humeurs" qui modifie leurs émotions sur commande ? Ce livre à l'origine du célèbre Blade Runner est une étonnante mis en abyme sur le réel et l'artificiel, où l'humanité se retrouve face à ses propres créations.

  • Black coffee - Agatha Christie
    • Français (traduit de l'anglais par Jean-Michel Alamagny)
    • Papier

Un scientifique en vue meurt subitement après la tasse de café de trop. Les suspects sont nombreux, entre le fils ruiné qui aimerait empocher l'héritage un peu plus vite, la belle-fille italienne qui entretient le mystère sur ses origines, un personnage louche lui aussi italien, ou la nièce peut-être un peu trop frivole et insouciante pour être honnête... Heureusement, Hercule Poirot a été invité par le défunt juste avant sa mort et compte bien faire marcher ses petites cellules grises pour démêler le vrai du faux et démasquer le seul véritable coupable. Un huis-clos familial assez classique mais bien mené, où la maniaquerie du "grand" Poirot n'est pas un simple trait de caractère mais devient un détail essentiel pour résoudre l'énigme.

  • La Mort dans les nuages - Agatha Christie
    • Français (traduit de l'anglais par Louis Postif)
    • Papier

Cette fois, Hercule Poirot enquête sur un meurtre commis en plein ciel dans un avion, mais personne n'a rien vu alors que la logique voudrait que dans un lieu aussi restreint, on ait remarqué le meurtrier. Pire encore, Poirot lui-même, qui faisait partie des passagers, n'a pas été écarté de la liste des suspects. A la fois galant et calculateur, il fait équipe avec une jeune coiffeuse qui voyageait elle aussi dans l'avion afin d'amener les autres suspects à se démasquer, y compris celui que l'on ne soupçonnait pas du tout d'avoir un lien avec le meurtre. Comme à son habitude, Hercule Poirot se joue des apparences et parvient lentement mais sûrement, sans en avoir l'air, à la résolution du mystère.

mercredi 28 juillet 2021

Capitaine Quantum

Après Orgone Tour l'année dernière, je suis peut-être bien partie pour publier une série par an sur Rocambole. En tout cas, je viens de conclure le contrat pour celle de 2021, Capitaine Quantum. L'accouchement s'est fait dans la douleur, à cause de problèmes de disponibilité et de communication, mais cela valait la peine de s'accrocher. Sur les 8 épisodes qui doivent composer la série, 3 sont déjà écrits, et le premier a été suffisamment revu et peaufiné pour être considéré comme à peu près définitif. Au fond, le timing du contrat peut être considéré comme presque parfait, car c'est en quelque sorte un cadeau d'anniversaire en avance pour moi.

Maintenant que les choses deviennent officielles, il est temps de parler un peu plus en détails de cette série que je n'avais qu'évoquée jusque-là. L'idée est venue en même temps que celle d'une éventuelle suite d'Orgone Tour intitulée Orgone Tour Galactic où le Capitaine Quantum devait jouer un rôle secondaire avant d'avoir éventuellement sa propre série. Orgone Tour Galactic n'étant pas dans les projets immédiats pour l'instant, l'ordre des choses a été modifié, et c'est Capitaine Quantum qui passe devant, mais le projet Orgone Tour Galactic n'est pas totalement abandonné, vu qu'il pourrait désormais servir de suite à deux séries en même temps. Je n'exclus pas non plus, si les choses marchent bien, de donner une nouvelle saison aux aventures du Capitaine, sans nécessairement passer par Orgone Tour Galactic...

L'inspiration de cette série provient des films (Star Wars épisode IV, alias La Guerre des étoiles pour les plus vieux d'entre nous) et séries animées (Albator, Cobra) de science-fiction des années 80, mais comme toutes les personnes qui viennent des années 80, le Capitaine Quantum a un peu vieilli. Ancien militaire et membre du "Groupe Oméga", sorte d'agence tous risques de l'espace, Neil "Quantum" Quinn a laissé tout cela derrière lui et s'est reconverti en mercenaire et pirate de l'espace. Mais ses supérieurs n'en ont pas tout à fait fini avec lui, et ont décidé de lui confier une dernière mission, après quoi ils jurent de le laisser tranquille. Il ne s'agit que de retrouver un bijou volé qui se trouverait dans l'épave d'un vaisseau récemment et mystérieusement naufragé. Bien entendu, les choses ne se passeront pas exactement comme prévu...

Le Capitaine Quantum, vue d'artiste (par @wickedfox13). Oui, il est inspiré par Peter Capaldi, qui aurait une sacrée classe en pirate de l'espace.

Vous l'aurez compris, après le pulp occulte contemporain d'Orgone Tour, cette fois je passe à la SF pure et dure. Dans une toute première version de travail, le synopsis incluait un culte à Azathoth, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il n'y en avait pas besoin dans l'histoire. La seule allusion à Lovecraft qui reste est le peuple Ulthar de Tau Ceti, des félins humanoïdes qui devaient également apparaître dans Orgone Tour Galactic.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas divulgâcher, mais sachez qu'il y aura des pirates de l'espace à gogo, des poursuites, des lasers qui font pew-pew et quelques personnages attachants, y compris ce vieux chafouin rouspéteur de Capitaine Quantum qui, au fond, a un coeur grand comme ça, même s'il se ferait arracher l'oeil qui lui reste plutôt que le reconnaître.

Dernière petite anecdote : même s'il va très peu apparaître dans la série elle-même, le prénom du Capitaine, Neil, est un triple hommage : à Neil Gaiman (si vous ne savez pas qui c'est, je vous autorise à arrêter tout de suite de lire cet article pour vous renseigner sur ses livres), à Neil Jomunsi (les gens de Rocambole savent de qui je parle) et à Neil Starbuck (là vous ne savez pas qui c'est et c'est normal : il n'y a que moi et sa famille pour le connaître).

Assez parlé, il est temps que je me mette à l'écriture des épisodes restants. Rocambole a décidé de relever le niveau à chaque série, semble-t-il : l'à-valoir est plus élevé que pour Orgone Tour, mais je dispose de moins de temps pour leur rendre la série complète. En guise d'avant-goût, les premiers mots du premier épisode :

Prochainement sur vos écrans !

vendredi 23 juillet 2021

L'homme qui acheta une planète

Il arrive parfois que la réalité dépasse la fiction, et c'est encore le cas ici. Après l'achat de noms d'étoiles (parfaitement inutiles car répertoriés dans aucune base de données astronomique officielle), voilà que des gens commencent à acheter des exoplanètes. C'est ainsi qu'un rappeur nommé "Lil Uzi Vert" (et dont, personnellement, j'ai appris le nom avec cette histoire) serait sur le point d'acheter une planète nommée WASP-127 b (idem).

Une nouvelle qui pose bien des questions, en particulier, à qui achète-t-il cette planète, et comment ces derniers peuvent-ils prétendre avoir la légitimité pour vendre des planètes situées à plusieurs années-lumière, qui a priori ne leur appartiennent pas, et dont personne n'a la moindre idée de ce qui s'y trouve ?

Heureusement, me dira-t-on, cette histoire n'est là que pour faire le buzz, et en l'état actuel de la technologie aérospatiale, il y a peu de chances qu'il puisse un jour se rendre sur la planète en question pour y faire valoir ses "droits". Mais voilà où la fiction reprend une longueur d'avance sur la réalité : et s'il y arrivait, finalement  ?

L'homme qui acheta une planète, titre inspiré du roman L'homme qui acheta la Terre, raconte la suite de cet achat et le voyage du rappeur (rebaptisé Ruby G parce que je préfère le rouge au vert) vers la planète qu'il a achetée... et qui, bien entendu, ne va pas vraiment correspondre à ce qu'on lui a vendu. De votre côté, vous pouvez faire le chemin gratuitement en passant par Atramenta.

Couverture de "L'homme qui acheta une planète".

mercredi 21 juillet 2021

Encore une histoire de Wikipédia (et d'argent)

Après les salariés/stagiaires qui écrivent sur leur entreprise et les étudiants qui font leurs devoirs, Wikipédia est la cible d'une nouvelle catégorie de population cherchant à l'utiliser à des fins n'ayant rien à voir avec ce pour quoi elle a été conçue : les influenceurs qui veulent certifier leur compte.

En effet, il est possible notamment sur Twitter de "certifier" son compte, c'est-à-dire de faire marquer par le réseau social que le profil correspond bien à la personne identifiée. Cette certification est normalement réservée aux personnes physiques et morales connues, comme les grandes entreprises ou les célébrités, notamment pour éviter que leur identité soit usurpée par des "fans" plus ou moins bien intentionnés. Pour cela, il faut entre autres confirmer que les médias parlent bien de la personne concernée, et l'un des moyens de le faire est d'indiquer au réseau social la présence de son article sur Wikipédia. Jusqu'ici tout va bien, puisque cela rejoint les principes de Wikipédia : on ne peut y avoir un article que si la presse ou des ouvrages ont déjà fait le travail.

Sauf que la notion de célébrité est différente pour tout le monde, et que pour voir leur compte certifié et donc leur crédibilité sur les réseaux sociaux augmenter, certains influenceurs tentent d'avoir leur article Wikipédia à tout prix, y compris en n'ayant rien d'autre que leur nombre de followers à avancer comme critère de notoriété. Et quand l'article est logiquement supprimé car il ne suffit pas d'avoir des followers pour être célèbre (d'autant plus que leur nombre peut être facilement gonflé à coups de bots ou de fermes à clics), le "à tout prix" est parfois pris au pied de la lettre, avec ici une tentative de corruption d'un administrateur, alors que ces derniers luttent (entre autres) contre les abus des contributions rémunérées.

Il est parfaitement inutile de tenter ce type de manoeuvre, ne serait-ce que parce que la corruption est illégale et immorale. Si cela ne suffit pas pour vous arrêter, le risque de perdre de l'argent le fera peut-être : même en supposant que l'administrateur ait été corruptible et accepte de laisser l'article tranquille pour 10000€, rien n'aurait empêché une autre personne pas du tout au courant de la transaction de le supprimer immédiatement après. Difficile dans ce cas de faire une réclamation en expliquant que la somme versée avait pour but de contourner les règles de Wikipédia...

Faut-il le rappeler, ne payez jamais pour avoir votre article sur Wikipédia. Que ce soit un administrateur qui risquerait sa place en cédant à ce genre de manoeuvre, ou une agence de communication qui vous prendra des mille et des cents en vous promettant un article de qualité et un bon référencement, mais qu'on retrouve régulièrement sur le Forum des nouveaux demandant l'avis de personnes expérimentées sur des articles ne répondant ni sur le fond ni sur la forme aux critères.

Si vous n'êtes pas dans les critères, quelle que soit la somme que vous mettrez en jeu, vous n'aurez pas d'article. Si l'absence d'un article vous empêche d'obtenir la certification de votre compte Twitter ou Facebook... eh bien, vous avez vécu sans jusque-là, vous pouvez continuer de le faire un peu plus longtemps.

Notez que Wikipédia ne dépend pas de revenus publicitaires (et c'est une des raisons pour lesquelles les contributions rémunérées ou "sponsorisées" y sont mal vues), et qu'il est toujours possible, et de bon ton, d'y faire un don. Cependant un don est par définition désintéressé, et ne fait donc pas de vous un "client" à qui Wikipédia devrait un "service" en retour : inutile d'essayer d'utiliser un don comme argument pour avoir votre article. Faites quelque chose dont on parle, gagnez de l'influence hors des réseaux sociaux proprement dits, et peut-être qu'un jour, quelqu'un créera votre article sans que vous n'ayez besoin de le faire vous-même. Bon courage !

Donnez à Wikipédia si vous voulez, mais donner, c'est donner ! - Par Kasuga~enwiki, CC BY-SA 3.0 [http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/], via Wikimedia Commons