samedi 29 août 2020

Lectures d'août 2020

Août, le mois de mon anniversaire. Certains ont été précédés ou suivis d'événements malheureux comme le refus de publication de Moortopia ou le décès de mon chat Sushi, mais cette année, malgré tout ce qui est arrivé, cet anniversaire se passe bien grâce à Orgone Tour et à la préface de Tante Marie. En plus d'écrire, j'ai aussi pris du temps pour lire ces quelques textes :
  • Tenlyres (Bondmage Book 1) - Tim Niederriter
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Airships & Clockwork Steampunk Bundle

Ilsa Barrett, prêtresse de l'Unification, a bien mal choisi sa vocation dans un monde en guerre où prêtres et souverains belliqueux font tout pour déclencher un conflit entre cités. Pour des raisons obscures, tous cherchent à recruter la "Gardienne des Dix-Lyres", une chamane nomade qui protège dix "Lyres" géantes sur le territoire, des monuments remplis de mystère créés par une civilisation ancienne. Si l'univers est rempli d'idées intéressantes, elles sont malheureusement très mal mises en place. L'intrigue est brouillonne et part dans tous les sens (les rebondissements c'est bien, en abuser ça craint), et le manque criant de charisme des personnages principaux n'incite pas non plus à la suivre, sans compter la présence de multiples coquilles dans le texte. Fait rarissime, j'ai arrêté la lecture avant la fin, n'arrivant pas à me motiver à continuer. Première fois que je mets la note 1/5 "Endormie" à un livre, j'aurais aimé qu'il n'y en ait pas.

  • Mr Wells and the Martians - Kevin J. Anderson
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Airships & Clockwork Steampunk Bundle

Le Royaume-Uni se prépare à entrer en guerre avec le menaçant Empire germanique, et l'Académie des sciences fourbit des armes sans précédent, jusqu'au moment où H.G. Wells découvre qu'il y a une autre menace bien plus grave : les Martiens se préparent à envahir la Terre ! C'est le début d'une aventure incroyable pour celui qui n'était qu'un petit auteur d'articles scientifiques, et l'occasion de rencontrer les Martiens de la Guerre des Mondes, le docteur Hawley Griffin qui deviendra L'Homme invisible, ou le célèbre docteur Moreau, scientifique sans scrupules mais qui choisira de défendre l'humanité. Bourrées de références aux œuvres de Wells, cette aventure sans temps morts digne de la Ligue des gentlemen extraordinaires est un véritable retour vers le "rétrofutur" et les débuts de la science-fiction moderne.

  • Midnight Visitors: A Steampunk Cat Novel - Kevin McLaughlin
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Airships & Clockwork Steampunk Bundle

Noelle habite avec l'inventeur Sir Henry, et elle est prête à tout pour le protéger contre les mystérieuses machines qui le menacent. Une entreprise d'autant plus périlleuse que Noelle n'est pas une humaine, mais une chatte. Cela lui permet cependant de disposer de sens inaccessibles aux humains, et d'agir d'autant plus discrètement qu'on ne la remarque pas toujours. Racontée d'un point de vue félin que n'aurait pas renié Bernard Werber, l'aventure de ce chat dévoué à son humain mais qui n'aime pas être considéré comme un animal domestique entraîne sans difficulté dans les rouages d'un Londres occulto-steampunk qui se paye même le luxe de faire des clins d'oeil à la technologie moderne.

lundi 17 août 2020

Attention au "compte d'auteur déguisé" !

J'avais publié en mai dernier un article sur la nécessité de fuir les "maisons d'édition" à compte d'auteur, c'est-à-dire celles qui demandent des frais d'édition (parfois très élevés) à l'auteur, pour un résultat généralement décevant car une fois l'argent encaissé, elles ont eu ce qu'elles voulaient et ne font pas plus d'investissement sur la promotion ou la diffusion du livre.

Même s'il y a toujours des gens pour se faire prendre à ce type de piège, généralement tendu avec pour appât une bonne dose de flatterie sur le livre (quelle que soit sa qualité réelle) et la promesse d'un succès facile, je pense qu'avec toute l'information désormais disponible en ligne, il y a quand même un peu plus de circonspection, et beaucoup d'auteurs, échaudés ou simplement prévenus, y regardent désormais à deux fois. Les maisons ont donc adapté leur stratégie, et certaines pratiquent désormais ce qu'on appelle le compte d'auteur déguisé.

La maison se présente comme à compte d'éditeur, en insistant tellement sur ce point que cela en devient suspect, un peu comme la "République démocratique et populaire de Corée du Nord" : s'il faut le préciser avec autant d'insistance, il y a un loup !

Ce n'est pas le seul élément qui peut vous mettre la puce à l'oreille. Généralement, le compte d'auteur déguisé s'adresse davantage aux auteurs qu'aux lecteurs (ce sont ceux qui leur procurent leurs revenus), leur site regorgera donc d'informations pour publier son manuscrit mais aussi le mettre en page et d'autres conseils, en revanche, on cherchera la rubrique qui présente les livres déjà publiés et pourquoi ils devraient susciter l'intérêt du lecteur. Chez un véritable éditeur à compte d'éditeur, c'est l'inverse : on met en avant les livres publiés, et une rubrique annexe indique comment et sous quelles conditions soumettre son manuscrit.

Ce qui tente de faire passer le compte d'auteur déguisé pour du compte d'éditeur, c'est que contrairement au compte d'auteur qui ne se cache pas, on ne demande pas de frais d'édition à l'auteur. En revanche, au moment de l'établissement du contrat et dans le cadre de la "participation de l'auteur à la promotion de son ouvrage", on demande à l'auteur d'acheter un nombre non négligeable (et non négociable) d'exemplaires, et ce à plein tarif !

La manoeuvre est finalement identique au compte d'auteur, même si le procédé est différent : à travers l'achat de ces exemplaires, qui sont sûrement les seuls réellement imprimés, c'est l'auteur qui paye l'édition. Quant à "l'éditeur", une fois cette formalité acquise, il est rentré dans ses frais et n'a plus aucun intérêt à investir davantage dans le livre pour des résultats incertains. Livre qui n'apparaîtra donc nulle part (parfois même pas sur le site de "l'éditeur") et sera introuvable à part pour les quelques personnes qui le cherchent vraiment ; si du moins elles le cherchent, car il y aura de grandes chances qu'elles fassent partie des destinataires des fameux 50 exemplaires. Pour information, et a contrario, les maisons à compte d'éditeur proposent généralement à l'auteur quelques exemplaires gratuits (le nombre varie selon les moyens et la politique de la maison, le minimum est 1), ainsi que la possibilité d'acheter son ouvrage à un prix réduit exonéré des droits d'auteur.

Une autre variante dont on m'a informée est de demander une "avance" sur les frais d'édition, en promettant qu'elle sera remboursée dès que les ventes du livre l'auront couverte, ce qui ne sera évidemment jamais le cas. Pour information, en compte d'éditeur, l'avance (qui s'appelle "à-valoir") se fait dans l'autre sens : l'éditeur verse à l'auteur une somme fixe convenue dans le contrat au moment de la publication, puis si les droits d'auteur issus de la vente du livre sont supérieurs à cette somme, le reste sera versé au fur et à mesure par la suite. Cet à-valoir est facultatif, et selon leurs moyens ou les risques associés à la publication, tous les éditeurs ne le font pas, mais ce n'est jamais à l'auteur de "prêter" ses futurs revenus.

Dans tous les cas, et quelle que soit la manière de le faire, ne payez pas pour faire éditer votre livre, à moins d'être absolument certains de ce que vous faites. Vous enrichiriez des "éditeurs" douteux à votre détriment et celui de votre livre.

Si vous reconnaissez un compte d'auteur déguisé, fuyez ! - Par Wiki-vr [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html), CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], via Wikimedia Commons


samedi 15 août 2020

Conan le détective barbare

Attention, OVNI littéraire. Conan le détective barbare est né de l'union illégitime entre Conan le barbare et le manga Détective Conan (et je peux bien l'avouer maintenant, j'avais trouvé l'idée dans le manga Sentai School, l'école des héros, où les personnages lisent un livre portant ce titre).

Le principe est simple : Conan est très intelligent pour un barbare... mais cela le place quand même au-dessous de la moyenne humaine. Pourtant, cela ne l'empêche pas de quitter sa tribu qui lui semble l'empêcher de tracer son chemin (même s'il n'a aucune idée du chemin en question), de chercher du travail en ville et de se retrouver détective sur un complet malentendu. Comme tout détective qui se respecte, Conan a son assistant, son "Watson", en la personne d'Argh Sékoi (son nom est dû à une vieille coutume elfique...) qui se retrouve lui aussi embarqué dans l'aventure un peu malgré lui et va devoir faire de son mieux pour que leur "enquête" ne tourne pas au vinaigre, sans trop mettre en avant qu'il est le véritable cerveau du "gang".

Conan le détective barbare a failli être publié chez Rocambole, mais n'y a pas été accepté ; cependant, c'était en quelque sorte la première étape avant de proposer Orgone Tour qui, elle, a été tout de suite retenue et avance maintenant à un bon rythme. Conan le détective barbare est désormais disponible sur Atramenta ainsi que sur Muple, avec une couverture exclusive dessinée par l'excellente Laetitia Marcelino.

Couverture de Conan le détective barbare par Laetitia Marcelino.