vendredi 31 août 2018

Lectures d'août 2018

Août, le mois où une bonne partie de la France part en vacances et se repose. Et quoi de mieux pour se reposer que se plonger dans la lecture d'un bon livre ? Voici ce que j'ai lu en août :
  • David Copperfield - Charles Dickens
    • Français (traduit de l'anglais par P. Lorain)
    • Numérique
Considéré comme le chef-d'œuvre de Charles Dickens, David Copperfield raconte la vie d'un garçon naïf qui semble destiné à être maltraité ou roulé par tous ceux qu'il rencontre. Heureusement pour lui, il peut aussi compter sur quelques amis sûrs comme le marin Peggotty et sa sœur, le simple et honnête Thomas Traddles ou le bon M. Micawber, aussi joyeux et volubile qu'éternellement endetté. Au milieu de tous ces personnages hauts en couleurs, David Copperfield parvient à triompher des obstacles, y compris ceux qui résultent de ses propres faiblesses, et finit non seulement par réussir mais aussi par aider ceux de ses amis qui en ont besoin. Malgré un côté un peu moralisateur propre aux romans de l'époque, on se prend à suivre les aventures de ce héros qui n'en est pas tout à fait un.
  • Les sosies de l'Ombre Jaune - Henri Vernes
    • Français
    • Papier
Une nouvelle aventure de Bob Morane contre l'Ombre Jaune en forme d'enquête angoissante dans les brouillards de Londres. Des savants et des explorateurs ayant des renseignements sur l'Ombre Jaune se font tuer par leurs propres sosies, et le "vrai héros de tous les temps" manque lui-même plusieurs fois de succomber aux pièges mortels de son ennemi en étant poursuivi d'abord par son ami de toujours Bill Ballantine, puis par lui-même. L'histoire est un peu courte, mais à la fin, on a surtout envie de savoir quelle sera la prochaine trouvaille de l'Ombre Jaune pour mener la vie dure à Bob Morane et ses alliés.
  • Les yeux de l'Ombre Jaune - Henri Vernes
    • Français
    • Papier
Bob Morane repart en chasse contre l'insaisissable Ombre Jaune. Cette fois, Bob Morane et l'ami Bill Ballantine passent de Londres à la campagne française, dans un château bâti sur une ancienne commanderie de Templiers. Propice aux mystères, le cadre aurait quand même quelque chose de bucolique s'il n'était pas aux mains de l'Ombre Jaune et des nouveaux assassins de son invention, les "hommes aux yeux qui tuent", exploitant cette fois les lasers, sans oublier de rappeler les avancées de l'Ombre Jaune en matière de cybernétique. Rien de révolutionnaire dans l'histoire, mais une bonne continuation des affrontements entre "l'aventurier" et son plus fidèle ennemi.
  • L'héritage de l'Ombre Jaune - Henri Vernes
    • Français
    • Papier
Coup de théâtre : Monsieur Ming "l'Ombre Jaune" fait parvenir à Bob Morane un message dans lequel il affirme être bientôt mort et faire de son meilleur ennemi l'héritier de ses découvertes scientifiques de sinistre mémoire. Bien qu'ils ne croient qu'à moitié à la disparition de celui qui a souvent réussi à déjouer la mort, l'occasion est trop belle pour Bob Morane et l'ami Bill Ballantine de mettre la main sur l'héritage de l'Ombre Jaune. Jungle indienne, demoiselle en détresse, pièges mortels et retournements de situation seront au rendez-vous pour l'aventurier pas si solitaire.
  • La cité de l'Ombre Jaune - Henri Vernes
    • Français
    • Papier
Bob Morane est encore une fois "à la recherche de l'Ombre Jaune", cette fois en plein cœur de Chinatown où, selon les rumeurs, il existerait une ville sous la ville dans laquelle l'Ombre Jaune aurait installé une base secrète. L'exploration de la cité souterraine ne va finalement pas aussi loin qu'on pourrait l'espérer, mais l'intervention des services "secrets" américains à grands renforts militaires donne à cette aventure particulière un petit côté hollywoodien, tout en n'oubliant pas de lorgner encore un peu plus loin vers la science-fiction.
  • Les guerriers de l'Ombre Jaune - Henri Vernes
    • Français
    • Papier
Lu par erreur après La cité de l'Ombre Jaune, ce volume explique la présence de certains ennemis dans le suivant : l'Ombre Jaune, encore et toujours de retour pour jouer de mauvais tours, expérimente cette fois une nouvelle "race" de guerriers, utilisant des mourants congelés par une mystérieuse technique ancestrale chinoise. Proches des zombies, les guerriers ont leurs avantages mais aussi leurs défauts, et l'idée est intéressante bien qu'elle soit assez mal exploitée avec le schéma classique de l'Ombre Jaune qui révèle ses plans et disparaît à la fin.
  • Wreck of the Frost Finch (Aetherium Book 0) - Joseph Robert Lewis
    • Anglais
    • Numérique - Bonus du StoryBundle Summer Steampunk Bundle
Dans une Afrique et une Europe alternatives aux accents steampunk, Omar Bakhoum est une légende discrète. Il maîtrise les armes en "acier-soleil" (sun-steel en VO) qui lui permettent d'emprisonner les âmes des défunts, et grâce à une autre mystérieuse propriété de ce métal, il est immortel et vit depuis plusieurs siècles. Mais le désir d'en savoir plus le ronge et il veut s'embarquer pour l'Ysland, une île quasi-légendaire qui n'est pas touchée par la glaciation comme le reste de l'Europe et qui serait l'origine de tout l'acier-soleil. Cette aventure courte n'est que le prélude au reste d'une saga, mais elle se suffit presque à elle-même bien qu'elle laisse beaucoup de questions en suspens.
  • Assassins of the Steam Age (Aetherium Book 1) - Joseph Robert Lewis
    • Anglais
    • Numérique - Bonus du StoryBundle Summer Steampunk Bundle
Le monde alternatif steampunk de Wreck of the Frost Finch se détaille davantage ici : une Europe gelée et peuplée de tribus semi-barbares, et une Afrique du Nord abritant des civilisations prospères dont celle de Marrakesh, en pleine révolution industrielle et dominée principalement par des femmes. La pilote-conceptrice d'aérostats Taziri Ohana croise la route du major Syfax Zidane (rien à voir avec notre Zizou national) et se retrouve confrontée malgré elle à une machination aux multiples rouages, dont le rôle n'est rien moins que d'assassiner la reine de Marrakech avec toute sa famille. Malgré une histoire très riche avec des rebondissements, j'ai eu du mal à accrocher à la narration et aux personnages, ce qui est bien dommage dans un univers avec autant de potentiel.
  • Legend of the Skyfire Stone (Aetherium Book 2) - Joseph Robert Lewis
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Summer Steampunk Bundle
Le même monde steampunk hors du temps que le tome précédent, et les mêmes personnages principaux, dont Taziri Ohana et le major Syfax Zidane. Cette fois, c'est à cause d'un amiral va-t-en-guerre que Taziri Ohana doit faire un atterrissage forcé et demander l'aide de Don Lorenzo, un hidalgo qui est malheureusement au même moment en pleine quête pour retrouver la "pierre du feu céleste" (skyfire stone en VO), un objet mystérieux qui peut devenir une arme redoutable. L'union faisant la force, tout le monde se retrouve, chacun à sa manière et pour ses propres raisons, à la poursuite de l'étrange pierre. L'histoire se déroule de manière plus fluide que dans le tome précédent en se raccrochant même aux mystères évoqués dans le tome 0, et on y a davantage la sensation d'un ensemble complet.

    jeudi 23 août 2018

    Concours des 500 followers !

    Ce sont des choses qui arrivent à force de persévérance : après 300, c'est maintenant 500 followers que je compte sur Twitter, peut-être le début de la gloire, mais je suis sûre que beaucoup ne sont là que pour mes blagues sur Doctor Who.
    Quoi qu'il en soit, il se trouve qu'il me reste un exemplaire de L'étrange affaire Nottinger, je le mets donc en jeu pour ce nouveau concours, avec bien entendu une dédicace.
    A la suite du concours précédent qui a eu 0 participation, on m'a laissé entendre que ce que je demandais était peut-être trop ambitieux et compliqué, mais je ne veux toujours pas faire un énième concours à base de "RT + follow" comme on en trouve tous les jours.
    Je pose donc un principe tout simple pour ce nouveau concours : pour avoir cet exemplaire dédicacé de L'étrange affaire Nottinger, il suffit de me le demander gentiment.
    Autrement dit, envoyez-moi un message par e-mail à cl.billaud@gmail.com (avec pour sujet "Concours des 500 followers" pour que je m'y retrouve), où vous m'indiquerez en quelques phrases pourquoi vous voulez cet exemplaire, en n'oubliant pas d'indiquer aussi votre adresse. La demande la plus touchante, la plus drôle ou la plus originale décrochera la timbale, les autres recevront des lots de consolation.
    Mois d'août, vacances et rentrée oblige, je laisse jusqu'au 30 septembre pour envoyer les participations. Venez nombreux, je n'ai pas envie de me sentir seule encore une fois...
    J'attends vos messages ! - Par birdy [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html), CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/) ou CC BY-SA 2.5  (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5)], via Wikimedia Commons

    mercredi 22 août 2018

    En attendant demain

    Je ne sais toujours pas encore si je vais continuer de me faire publier, mais une chose est certaine et le sera encore pour un moment, c'est que je ne vais pas m'arrêter d'écrire.
    Et quoi de mieux pour reprendre l'écriture que profiter du Ray's Day, la journée pour fêter la lecture et par extension l'écriture sans laquelle aucune lecture n'est possible ? J'y avais déjà participé en 2016 avec Les Licornes, puis, avec quelques péripéties, en 2017 avec Alter Ego.
    Pour être franche, j'ai bien failli faire l'impasse en 2018, d'autant plus que je n'avais pas d'idée. C'était compter sans la magie de Twitter qui est venu me souffler une idée à l'oreille. Attention, le tweet est un spoiler à lui tout seul, ne le lisez pas si vous voulez garder la surprise. Je le mets en fin d'article pour vous laisser le choix.
    Je dois avouer que je me suis surprise moi-même en écrivant cette nouvelle en une journée. Tous les éléments sont arrivés très clairement et très rapidement. En hommage à l'autrice du tweet original, le nom de l'héroïne, Océane, s'est imposé tout de suite. Le reste est venu de diverses anecdotes, mais il y a aussi beaucoup de vécu et même de vécu récent (ceux qui ont lu l'article précédent comprendront) dans l'histoire et les réactions de l'héroïne.
    Je dois dire que depuis la fin de l'écriture de Dernière Course, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas "plongée" dans l'écriture comme ça. Il n'y a peut-être eu qu'une seule journée de travail, mais pendant cette journée qui a filé très vite, j'ai souri, ri, été au bord des larmes avec mes personnages.
    Le résultat, c'est En attendant demain, une nouvelle de romance feel good (même si ça n'en a pas l'air au début) avec une petite touche de SF assez légère pour ne pas rebuter celles et ceux qui y seraient allergiques. Au passage, je laisse les habitués deviner qui m'a inspiré le personnage de Monsieur Mercier...
    Bonne lecture, en espérant que vous aurez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire !
    Couverture de "En attendant demain". Cliquez ici pour accéder à l’œuvre.

    samedi 11 août 2018

    Le blues de l'écrivain, le retour

    Content warning : il est possible que je sois amère et/ou que je m'apitoie sur moi-même dans cet article. A vous de voir si vous avez envie de subir ça ou pas...

    Tous les auteurs ont sans doute connu ce genre de moment, mais il se trouve que cette fois c'est mon tour : je viens de subir mon premier refus de manuscrit. Ici, je ne compte volontairement pas les anciens refus, il y a quelques années, de maisons d'édition à qui j'avais envoyé des manuscrits un peu au hasard comme bien des auteurs débutants. Ils n'étaient pas agréables, évidemment, mais ici c'est bien pire, puisque c'est Mü éditions qui, après avoir publié Le don d'Osiris et L'étrange affaire Nottinger, annonce, après de longs mois d'attente, devoir refuser Moortopia.
    Même si je pense que la sentence aurait pu tomber bien plus tôt, je remercie quand même Davy d'avoir attendu que mon anniversaire soit passé histoire de ne pas le gâcher. Lui-même, il faut bien le dire, était clairement gêné de devoir m'annoncer ce refus, et insistait sur le fait qu'il ne ferme pas complètement la porte à Moortopia ou au reste, à condition que j'améliore mon écriture.
    Une nouvelle difficile à encaisser après avoir publié deux romans, même au succès relatif, sans parler du fait qu'elle coïncide apparemment avec une critique peu élogieuse de L'étrange affaire Nottinger (si vous voyez de quoi il s'agit, merci de ne pas m'en envoyer ni le lien ni le contenu, je n'en ai pas besoin, et ceux qui l'ont publiée sont d'ores et déjà dans ma liste noire personnelle comme tous les rares auteurs de critiques négatives de mes livres). Je ne sais pas dans quelle mesure cette critique a influencé le refus de Moortopia et je crois que je préfère ne pas savoir.
    La principale question sous-jacente est de savoir si je suis prête (je laisse pour l'instant de côté la question d'en être capable) à améliorer en profondeur mon écriture ? Elle est au cœur du problème pour une raison toute simple : pour moi, écrire est avant tout un plaisir et j'entends que cela reste ainsi. S'il s'agit de refaire toujours les mêmes choses, parfois jusqu'à l'ennui ou à l’écœurement, avec des gens insatisfaits face à moi, j'ai mon autre travail, et quoi qu'on puisse dire dessus, il a l'avantage d'être payé des milles et des cents. Quoi qu'il arrive, je ne veux pas que mon activité d'autrice finisse par ressembler à ça alors qu'elle n'aura probablement jamais la même compensation.
    A partir de là, deux choix s'offrent à moi : soit tenter effectivement de m'améliorer en espérant que cela ne finira pas comme je le décris plus haut, soit me concentrer sur ce qui me plaît et me plaira toujours, à savoir écrire sans me soucier plus que cela de la qualité, et retourner quelque temps dans le "circuit" amateur avec Atramenta.
    Après avoir goûté à la publication, aucun des deux ne me satisfait tout à fait. J'ai cependant tenté de reprendre l'écriture de La Légende de Thaalia en gardant bien à l'esprit qu'il n'y a aucun objectif en jeu et que ce n'est pas grave si le scénario s'écrit un peu au fur et à mesure.
    Et histoire de bien enfoncer le clou, coup de théâtre : le contrat de publication d'Alva & Eini sur Atramenta, dont j'avais un peu oublié la date de début et la durée, se termine dans 3 mois. J'ai la possibilité de le renouveler, et contrairement à l'autre, cela ne me coûtera a priori qu'un peu d'argent, mais là aussi se pose la question du "à quoi bon". La dernière vente d'Alva & Eini en version papier remonte à 2014, la version e-book (moins chère) résiste un peu mieux avec quelques ventes début 2018, mais là encore on ne peut pas dire que le succès a été au rendez-vous. (D'ailleurs, si vous voulez acheter Alva & Eini mais que vous hésitez, je vous conseille de le faire maintenant, dans 3 mois ce sera peut-être trop tard.)
    Je n'arrive pas à me décider sur aucune des deux questions pour le moment, tout ce que je sais c'est que j'ai déjà versé des larmes à cause de tout cela parce que l'écriture me tient à cœur, et que ce n'est peut-être pas encore terminé (il n'y a pas que Churchill pour promettre du sang et des larmes). Tous les messages de soutien, conseils avisés que ce soit dans n'importe quelle direction sont les bienvenus, et pour ceux qui voudraient profiter de cette période de doutes pour m'attaquer, sachez que ma liste noire personnelle est extensible.
    "Mélancolie", Edgar Degas [Domaine public], via Wikimedia Commons