samedi 31 mars 2018

Lectures de mars 2018

J'ai eu beaucoup à faire en mars avec la sortie de L'étrange affaire Nottinger, l'écriture de Dernière Course qui accélère et le Salon du Livre, mais cela ne m'a pas empêchée de lire. Voici mes lectures du mois :
  • Selected Short Stories - Franz Kafka
    • Anglais (traduit de l'allemand par Willa & Edwin Muir)
    • Papier
Un long chemin parcouru pour cette lecture qui a connu des hauts et des bas. Il s'agit de plusieurs nouvelles de Kafka dont sa célèbre Métamorphose, ainsi que d'autres œuvres allant du très court (2 ou 3 pages) à des histoires beaucoup plus "consistantes". Kafka est connu pour sa maîtrise de l'absurde, et certaines de ces nouvelles sont particulièrement efficaces sur ce plan, mais on ne voit pas toujours très bien où il veut en venir dans d'autres, en particulier les plus longues (à l'exception notable de La Métamorphose qui était très prenante) où on est aussi perdu à la fin qu'au début.
  • Alys of Asgard - Catherine Banks
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Sorcery & Steam Bundle
Bien qu'elle ne soit qu'une simple humaine, Alys a été élevée depuis sa petite enfance à Asgard en compagnie de Thor, Loki et des autres dieux nordiques. Jusqu'au jour où, craignant que sa présence ne provoque conflits et déséquilibres parmi les Ases, elle décide de partir pour Midgard, le monde des humains, en faisant effacer sa mémoire. Même si elle y est perdue, elle parvient à y trouver du soutien et même de l'amour, mais on n'échappe pas longtemps à son destin. Une romance fantastique prenante, malgré un plot twist un peu étrange et une fin un peu abrupte, qui appellerait une suite qui n'existe apparemment pas.
  • Poison or Protect - Gail Carriger
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Sorcery & Steam Bundle
Lady Preshea Villentia, veuve noire et tueuse de métier, est engagée pour protéger d'un assassinat le duc qui doit bientôt voter une loi aussi importante que controversée. Chez le duc se trouve aussi Gavin Ruthven, ex-capitaine de l'armée écossaise, lui aussi en mission secrète, qui ignore d'abord si Lady Villentia est son alliée ou son adversaire. A moins que la passion ne s'en mêle pour attirer deux contraires, la vénéneuse lady qui s'est toujours méfiée des hommes après plusieurs mariages désastreux, et le bel Écossais dont le corps immense et l'accent rude cachent une infinie tendresse. Un petit bijou d'amour et d'humour qui ne laisse pas indifférent.
  • Ghosted: Nikki Ashburne Book 1 - Dayle A. Dermatis
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Sorcery & Steam Bundle
Fille d'un riche producteur, Nikki Ashburne aurait pu rester une bimbo populaire de Hollywood si elle n'avait pas subi une expérience de mort imminente qui lui a conféré le pouvoir de voir des fantômes. Désormais considérée comme has been, elle se consacre à la rénovation d'un hôtel des années 1920 et à des circuits touristiques sur les fantômes de Hollywood, jusqu'au jour où ses amis de l'au-delà commencent à disparaître les uns après les autres. Il lui faudra toute l'aide de ceux qui restent et d'un charmant chasseur de fantômes pour découvrir ce qui se passe. La grande force de l'histoire est que les fantômes côtoient, et reflètent aussi, le monde superficiel de Hollywood et des starlettes où il en faut peu pour être "mort" médiatiquement, et où les morts sont plus sympathiques que la plupart des vivants.
  • Rare Stakes Urban Fantasy - Michelle Fox
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Sorcery & Steam Bundle
Amelia "Mel" Larson est une membre du FBI unique en son genre : la seule, à sa connaissance, à avoir des pouvoirs psychiques, qu'elle utilise dans les affaires complexes. Et celle qui se présente est des plus mystérieuses : à Cleveland, un tueur en série semble se prendre pour Vlad Tepes, et empale ses victimes avant de les vider de leur sang. Mel pense être à la poursuite d'un simple tueur maniaque, mais sur son chemin se trouvent des gens qui prétendent être de véritables vampires. Alors qu'elle ne croyait pas au surnaturel à part ses pouvoirs psychiques, elle va devoir réviser son jugement. Une aventure mi-polar mi-fantasy intéressante, mais aux ressorts un peu lourds et qui n'évite pas toujours bien les clichés du genre (le traitement des vampires reste cependant original).
  • Neverwhere - Neil Gaiman
    • Français (traduit de l'anglais par Patrick Marcel)
    • Papier
Un nouveau coup de cœur 2018 par un grand nom de la littérature fantastique. Il y aurait trop à en dire pour se contenter de quelques lignes, je vous renvoie donc à l'article dédié.

mercredi 28 mars 2018

"Neverwhere" de Neil Gaiman

Je ne connaissais jusque-là de Neil Gaiman que l'excellent roman graphique Sandman, mais je savais qu'il était aussi l'auteur de bien d'autres romans et même d'au moins un scénario d'épisode de Doctor Who (Nightmare in Silver, ou en français Le Cyberplanificateur). Et à force de le suivre sur Twitter, j'ai entendu parler de l'adaptation en mini-série de Good Omens (alias De bons présages en français) co-écrit avec le célèbre auteur du Disque-Monde Terry Pratchett, et j'ai également appris l'existence de Neverwhere qui a suivi exactement le chemin inverse : mini-série à l'origine, c'est devenu ensuite un roman.
Autre "effet miroir" étonnant entre ces deux œuvres : dans la série Neverwhere, Peter Capaldi (qui a joué par la suite le Douzième Docteur) incarnait un ange déchu, tandis que dans l'adaptation de De bons présages, c'est David Tennant (l'ancien Dixième Docteur) qui doit incarner un autre ange déchu. J'ai donc acheté les deux livres, mais c'est Neverwhere que j'ai lu en premier.
Dans le plus pur style de Neil Gaiman, c'est un voyage aux aspects oniriques qui nous est proposé ici. L'idée de base est que sous la ville de Londres se trouve un "Londres d'En-Bas" (London Below), peuplé de rats intelligents, de mendiants qui leur parlent, et de toutes sortes de personnages hauts en couleurs et de créatures fantastiques. Les lieux et les habitants du "Londres d'En-Bas" sont souvent des reflets déformés ou des interprétations littérales des stations de métro de Londres, et là, la traduction française dresse une petite barrière pour certains d'entre eux là où le passage de l'un à l'autre est immédiat en anglais : par exemple, la station de Blackfriars devient un monastère de Frères Noirs (Black Friars), celle d'Earl's Court la "Cour du Comte" ; quant à celle d'Angel (dont le nom est historiquement celui d'une auberge du 17e siècle) à Islington, elle devient l'Ange Islington (Angel Islington).
Normalement, il n'y a guère de contacts entre le "Londres d'En-Bas" et le "Londres d'En-Haut" car les gens "normaux" ne voient qu'à peine les habitants du "Londres d'En-Bas" même quand ils sont sous leurs yeux, une métaphore du fait que les habitants des villes ne voient souvent pas la misère à leurs pieds. Richard Mayhew, jeune loup de la finance promis à un brillant avenir et fiancé à une jeune femme riche et ambitieuse (même s'il n'est pas évident, dès le début, qu'il y ait vraiment de l'amour là-dedans), est de ces gens "normaux" jusqu'au jour où il sauve la vie de Porte, une jeune femme poursuivie par deux tueurs sadiques. A partir de ce moment, il devient lui aussi une part du "Londres d'En-Bas", et aux yeux de ses anciens amis, c'est comme s'il n'avait jamais existé. Il se joint alors à Porte et au Marquis de Carabas (en français dans le texte, le personnage est inspiré directement du conte du Chat Botté) qui cherchent à retrouver le responsable du massacre de la famille de Porte, des personnages importants du "Londres d'En-Bas" qui possèdent le pouvoir d'ouvrir toutes les portes et tous les objets. Il espère ainsi pouvoir reprendre sa vie d'avant ; du moins, c'est la promesse que lui a faite Islington, un ange qui veille sur le monde souterrain. Mais au-delà du fait que les choses seront plus difficiles que prévu et que certains personnages se révéleront bien différents de ce qu'ils semblent être, Richard va se retrouver confronté à un obstacle qu'il n'avait pas anticipé : désire-t-il réellement reprendre sa vie d'avant bien rangée ?
En effet, au-delà d'un conte onirique qui réinterprète pêle-mêle légendes, histoire de Londres et thèmes connus de la fantasy dans une ville-reflet hors du temps, Neverwhere est à la fois un miroir déformant et un révélateur de la vie quotidienne dans une grande ville déshumanisée, où les jeunes cadres dynamiques de la City comme Richard ont l'ambition de réussir et ne se rendent pas compte qu'ils passent peut-être à côté de la vie. Mais le prix à payer pour vivre une vie plus trépidante est lourd, puisque Richard passe plusieurs fois tout près de la mort, et menace de sombrer dans la folie quand il ne sait plus si le "Londres d'En-Bas" est bien réel ou si ce n'est qu'un délire de sa part. Un peu comme dans Sandman, Neverwhere pose la question de la nécessité d'une "graine de folie" dans l'existence : que devient-on si on a perdu cette dernière parcelle d'imagination et de croyance dans les contes de fées ?
Maintenant que j'ai fini de le lire, il ne me reste plus qu'une chose à faire : trouver le moyen de regarder la série originale (jamais diffusée en France) pour me replonger dans le "Londres d'En-Bas".
Il y a un TARDIS à l'entrée de la station Earl's Court. Coïncidence ? JE NE CROIS PAS ! LE DOCTEUR EST DANS LE LONDRES D'EN-BAS ! - Par HTUK sur Wikipedia anglais (Transféré de en.wikipedia à Commons par nopira.) [Domaine public], via Wikimedia Commons

vendredi 23 mars 2018

BookPack 3.0

Avec un peu de retard, la version 3.0 du BookPack est enfin disponible ! En plus de l'ajout de L'étrange affaire Nottinger dans mes livres à acheter, cette nouvelle version propose également un grand remaniement avec le type et le genre de chaque œuvre, et aussi un plus petit changement avec une nouvelle très courte que je n'avais pas incluse avant, Le Chat qui attend les pèlerins, souvenir du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Avec des chats et des livres, qui ne serait heureux ? (librement inspiré d'Oscar Wilde) - Par Sage Ross (https://www.flickr.com/photos/ragesoss/1794202139/) [CC BY-SA 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

jeudi 22 mars 2018

"Dernière Course" : coup d'œil dans les paddocks

Maintenant que L'étrange affaire Nottinger est sorti et que Moortopia est entre les mains de mon éditeur (croisons les doigts pour que la réponse soit positive, et surtout pour qu'il y ait moins de rebondissements et de pannes de communication cette fois), il est temps de parler de mon dernier projet d'écriture en cours, intitulé Dernière Course.
A l'image des voitures de course qui peuplent l'histoire, l'idée de Dernière Course est arrivée extrêmement vite alors que je ne l'attendais pas du tout. J'ai pris les premières notes de son scénario quasiment d'un trait, comme une évidence, à ceci près que le premier titre qui m'était venu à l'esprit était La Dernière Course, mais le "la" a sauté presque aussitôt après pour rendre le titre plus percutant. Et l'écriture a été rapide, elle aussi, malgré des hauts et des bas : j'affiche actuellement 40000 mots au compteur.

Pourquoi écrire sur une course de voitures ? Bonne question. Ce n'était pas le genre de sujet sur lequel je pensais écrire en temps normal. Peut-être que c'est mon passé qui me rattrape, celui où j'habitais chez mes parents et en me levant le dimanche matin, j'étais quasiment sûre de trouver la télé allumée sur Turbo ou la Formule 1 ? Je n'aimais pas spécialement ça, mais quelque chose avec lequel j'ai été "élevée" fait aussi partie de moi.
Les westerns aussi font partie de mon enfance,  d'où sûrement le nom particulier donné aux ennemis récurrents de l'histoire, "Butch" Cassady et son copilote le "Kid". Même si le nom de Cassady évoque aussi Sur la route de Jack Kerouac (dont la philosophie sera invoquée à plusieurs reprises dans Dernière Course), l'homme affiche fièrement son surnom de "Cow-boy de la route", il n'est d'ailleurs pas le seul puisque tous les concurrents en vue arborent des gimmicks de vedettes de catch. Mais le monde étant ce qu'il est de nos jours et dans le futur très proche dans lequel Dernière Course se déroule, les roadsters (dont certains sont électriques) ont remplacé les chevaux, et les duels se règlent à coups d'avocats, de déclarations assassines aux médias et de gros sous.
Cheval futuriste électrique, alias Tesla Roadster II - Par Maddmackmurph [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], via Wikimedia Commons

Face au "Cow-boy de la route", l'autre vedette de la course est le "Vieux aux tripes d'acier" William Chaser. Ceux qui suivent mon blog et qui savent que j'adore Doctor Who ne s'étonneront pas qu'après Matt Smith dans L'étrange affaire Nottinger, c'est le "Douzième Docteur" Peter Capaldi qui s'invite dans Dernière Course pour le rôle de ce "Vieux aux tripes d'acier" qui semble s'accrocher sans faillir à la course et à l'état d'esprit qu'elle représente pour lui, même si tous ses concurrents ne respectent pas les mêmes principes. "La route, c'est la vie", et celui qui grince toujours un peu des dents quand on l'appelle le "Vieux" laisse entendre qu'il n'arrêtera la course que dans la tombe, même si la suite de l'histoire dévoilera une réalité un peu différente...
Chaser est dans la place ! - Par Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America (Peter Capaldi) [CC BY-SA 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Comme le Docteur, Chaser a son assistante, qui est d'ailleurs la narratrice de Dernière Course et qui devient malgré elle le catalyseur de la plupart des tensions entre concurrents : en effet, Saïba (du japonais サイバ qui n'est autre que la retranscription de l'anglais cyber) est un prototype de cyborg, et donc la première participante cybernétique de la course. Et même si sa participation se fait à la demande même du principal sponsor de la course, les objections vont bon train sur l'avantage injuste qu'elle pourrait procurer à Chaser par rapport à un copilote "normal", tandis que Saïba hésite entre cacher et révéler quelles sont ses véritables relations avec le susdit sponsor.

Le sponsor en question, c'est Cyclope Systems. Déjà utilisé dans Cyber-Arena (où il y avait aussi un cyborg, mais pas du même type) sous le nom de Cyclope tout court, c'est l'archétype de la grosse entreprise ultra-technologique mais à la gestion inhumaine, pour qui une vie ne pèse pas lourd dans la balance, fût-ce celle de l'un de leurs prototypes, surtout que le prototype en question a été créé dans des circonstances assez particulières. Depuis Cyber-Arena, Cyclope Systems a évolué en s'inspirant de toutes sortes d'histoires d'actualité récente plus ou moins remaniées, qui seront à chercher et à découvrir pour les plus curieux.

Pour que le mélange détonnant soit le plus efficace possible, il ne reste plus qu'à ajouter que j'ai aussi incorporé à Dernière Course de l'alt-right américaine (malheureusement d'actualité) qui s'étrangle devant la présence de pilotes étrangères et homosexuelles dans la course, des avocats américains évidemment véreux, sans oublier un soupçon de bipolarité pour rendre le tout exceptionnellement explosif... Une histoire dont vous aurez bientôt des nouvelles puisque j'ai décidé de profiter du Camp NaNoWriMo d'avril 2018 (il fallait bien que je m'y intéresse un peu après avoir raté le NaNoWriMo de 2017) pour en effectuer les derniers tours.

dimanche 18 mars 2018

Bilan du Salon du Livre 2018

C'était mon premier Salon du Livre depuis 2015 et la sortie du Don d'Osiris, et autant dire que les choses ont beaucoup évolué depuis. Des deux tables de bar perdues au milieu d'un espace régional, on est passé à un véritable stand avec un présentoir rempli de livres devant (et une table basse et deux chaises encombrées de nourriture et de manteaux derrière). Le tout grâce à l'association de Mü éditions et d'autres petites maisons : l'union fait la force !
J'étais donc présente sur ce stand le vendredi après-midi ainsi que les journées de samedi et dimanche pour dédicacer L'étrange affaire Nottinger, et voici, tout à fait en vrac dans un inventaire à la Prévert, ce que j'ai pu retenir de ce Salon du Livre 2018 :
  • Une équipe au top chez Mü éditions, que ce soit Davy, les "vendeurs" ou les autres auteurs. Merci à tous !
  • 1 livre rapporté du Salon du Livre. Oui, un seul. J'ai été très raisonnable, mais il faut dire aussi que j'avais commandé et reçu des livres juste avant, et qu'en parallèle, Benoît en a aussi rapporté de son propre week-end aux Journées Figurines et Jeux de Sartrouville. Il s'agit de Lady Rudge de Sonia Quéméner que je remercie pour sa dédicace.
  • Pas mal de dédicaces aux autres auteurs et aux vendeurs, un peu moins aux visiteurs.
  • 1 journée qui a vraiment bien marché pour les dédicaces côté visiteurs, le samedi 17 mars.
  • Pas mal de gens qui se sont arrêtés devant le livre, qui l'ont regardé et qui ont posé des questions dessus (même sans le prendre, c'est déjà ça).
  • 1 vente/dédicace loupée de très peu car le prix du livre a fait fuir la (jeune) acheteuse. Dommage...
  • Beaucoup de gens distraits parce qu'il y avait juste derrière nous Conan le Barbare, Francis Lalanne, un Bogdanov ou Cobra (parfois même tout ça à la fois). Oui, ce stand était le lieu de distorsions spatio-temporelles. Quand on fait de l'imaginaire, il faut le faire jusqu'au bout.
  • 1 mini-interview vidéo qu'il va falloir que je cherche sur YouTube avec "Pourquoi écrivez-vous ?"
  • 10 exemplaires de L'étrange affaire Nottinger rapportés à la maison.
  • 1 promesse d'envoyer Moortopia très rapidement à Davy.
  • 1 constatation qui ne change pas avec le temps : j'ai l'air toujours aussi bizarre sur les photos.

  • Bonus : 1 petite fille qui est venue gratter les cheveux de ma figurine du Douzième Docteur, avant de repartir aussitôt. L'instant mignon du dimanche.

mercredi 14 mars 2018

"L'étrange affaire Nottinger" : la sortie !

Et voilà, enfin la conclusion d'une très longue aventure à rebondissements dont vous retrouverez les épisodes précédents dans différents articles de mon blog :
Aujourd'hui, 14 mars 2018, après une longue absence, Mü éditions sort mon nouveau roman fantastique L'étrange affaire Nottinger !
Le saviez-vous ? C'est presque jour pour jour pour le 81e anniversaire de la mort de H.P. Lovecraft.

« Macabre découverte ce matin en bordure de notre ville, sur l’ancien champ de la célèbre bataille de Hastings. À la suite d’appels de nos concitoyens rapportant des phénomènes inconnus et effrayants pendant la nuit, dans des descriptions floues et ne correspondant selon la police à rien d’identifié, les autorités locales ainsi qu’un petit détachement de l’armée se sont rendus sur place. »

Si vous aimez L'appel de Cthulhu, les enquêtes occultes, les frissons, les familles maudites, vous ne pourrez qu'aimer L'étrange affaire Nottinger !
Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur, ou chez tous les bons libraires. (Si jamais vous tombez sur un méchant libraire, changez tout de suite de librairie !)

Et pour fêter cette sortie, le concours de L'étrange affaire Nottinger est exceptionnellement prolongé jusqu'au 31 mars ! On a tous vécu cette situation où on voulait participer un concours, mais on oubliait de poster sa participation ou on l'envoyait trop tard, et on le regrettait ensuite... Pour cette fois, vous avez une seconde chance, ne la laissez pas passer : il y a 2 exemplaires dédicacés de L'étrange affaire Nottinger à gagner, totalement gratuits et franco de port !

jeudi 8 mars 2018

Comment et pourquoi j'ai décidé de rester au Salon du Livre

Ceux qui suivent l'actualité littéraire ont sûrement vu passer le slogan "Paye Ton Auteur" apparu à la suite du tollé déclenché par le Salon du Livre en ne payant pas, puis en payant selon des critères obscurs que les organisateurs devaient être les seuls à comprendre, les auteurs intervenant dans des conférences et des tables rondes sur le salon.
Une décision difficile à comprendre, et encore plus à accepter, pour un salon privé dont l'entrée est payante (y compris, ne l'oublions pas, pour les exposants qui doivent dépenser une somme non négligeable pour avoir le droit d'y poser leurs stands), dont le principal intérêt est la présence des auteurs (il n'y a qu'à voir les files d'attente de dizaines de personnes devant les têtes d'affiche du festival pour s'en persuader), et qui a prévu un budget pour tout, de la restauration aux plantes vertes en passant par la sécurité, mais apparemment pas pour les auteurs des livres dont il tire son nom.
S'ensuit donc le mouvement "Paye Ton Auteur", lancé par les auteurs et leurs syndicats, pour que soit reconnu comme temps de travail, et donc payé en conséquence, le temps qu'ils passent dans les salons et festivals. En effet, ce temps, c'est du temps en moins pour leurs loisirs, mais aussi du temps en moins pour écrire, sans parler des frais de transport et de bouche qui se trouvent eux aussi pour leur poche. Autant de choses qui ne donnent pas envie de donner ce temps et cet argent sans aucune contrepartie que du mépris, pour une profession souvent précaire qui n'a pas besoin de contraintes supplémentaires.
Plusieurs auteurs, connus ou non, ont déjà annoncé leur intention de se retirer du Salon du Livre en réaction. Et face à la mauvaise publicité qui leur a été faite au passage sur les réseaux sociaux et dans certains médias spécialisés, le Salon du Livre a annoncé le 7 mars sa décision de payer tous les auteurs en conférence et en table ronde sans aucune condition, une décision qui nécessite d'être accompagnée de preuves concrètes mais qui va au moins dans le bon sens.
Pour ma part, n'étant pas en conférence mais seulement en dédicace, donc hors de ce dispositif, après quelques hésitations, j'ai décidé de maintenir ma présence au Salon du Livre.
Parce que grâce à mon "autre" travail, j'ai la chance d'avoir largement de quoi payer les transports et les repas. C'est évidemment loin d'être la raison principale, et ça va peut-être m'attirer les foudres des auteurs précaires, mais c'est la vérité et il n'y a aucune raison de la cacher.
Mais aussi et surtout parce que j'y vais, pas pour le Salon du Livre, pas entièrement pour mon éditeur (même si lui aussi investit du temps, de l'argent et du matériel pour venir au Salon du Livre depuis Lyon), mais avant tout pour ce sur quoi nous avons travaillé et qui se trouve dans le titre du salon : le livre, mon livre. Après un processus de publication long, dur, qui a failli capoter à plusieurs reprises, il ne manquerait plus que je prenne encore une part supplémentaire à son sabotage en ne venant pas pour les dédicaces alors que j'y étais annoncée.
Pour mes confrères et consœurs,  les autres auteurs et autrices de la maison, que j'ai déjà eu, pour certain.e.s, l'occasion de rencontrer, et avec qui je veux partager quelques moments littéraires, et probablement aussi un gâteau.
Et enfin, last but not least, pour les lecteurs et lectrices. On a trop peu d'occasions de se rencontrer pour se permettre le luxe d'en rater une. Je serai donc à mon poste aux heures annoncées pour les dédicaces et pour discuter tant que vous voudrez (je ne suis pas Amélie Nothomb ou Guillaume Musso, vu le nombre de personnes qui devraient venir me voir je peux accorder autant de temps qu'on veut à chacun.e), et pourquoi pas de cette question ?
Quoi qu'il en soit, une chose est à ne jamais perdre de vue : la meilleure façon de soutenir les auteurs et autrices, c'est avant tout d'acheter et de lire leurs livres. C'est de ça que tout dépend : leurs revenus, leur visibilité, leur importance aux yeux des éditeurs et des salons... et c'est aussi et surtout leur meilleur encouragement pour continuer d'écrire.
On se voit pour une dédicace ? - Par Twice25 [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons