dimanche 31 juillet 2016

Lectures de juillet 2016

Le fait d'être en été ne signifie pas que je ne lis plus, loin de là. Voici d'ailleurs, pour le prouver, mes lectures de ce mois.
  • 20000 lieues sous les mers - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
Retour aux classiques dans mes lectures. Les souvenirs sont un peu flous dans ma tête, je ne sais plus si j'avais déjà lu 20000 lieues sous les mers ou si je m'étais contenté de voir une des nombreuses adaptations. En tout cas je ne me souvenais pas de tout, même si le gros de l'histoire m'était connu : en partant à la recherche d'un mystérieux monstre marin, l'océanographe Pierre Arronax se retrouve à bord du sous-marin Nautilus commandé par l'énigmatique capitaine Nemo. L'aventure est grandiose, la vocation éducative indéniable, mais les longs (parfois interminables) inventaires de la faune sous-marine, si intéressants qu'ils soient, cassent un peu le rythme. C'est quand même à regret, comme le héros, que l'on quitte le Nautilus et ses mystères.
  • Autour de la Lune - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
Voici la suite de De la Terre à la Lune, qui s'arrêtait peu après le lancement de la "fusée" (plus souvent appelée "le boulet" ou "le projectile", ayant été lancé par un canon terrestre). Alors qu'ils prévoyaient de se poser d'une manière ou d'une autre sur la Lune, les trois passagers sont déviés de leur trajectoire et se contentent d'en faire le tour avant de repartir vers la Terre, essayant au passage de collecter des informations scientifiques comme l'aspect des sols lunaires, la vitesse nécessaire pour atteindre la Lune ou en faire le tour, ou l'éventuelle présence d'eau, d'air ou de vie sur la Lune. Adoptant une approche plus "réaliste" que d'autres œuvres sur le sujet, Autour de la Lune finit par conclure que le satellite a pu abriter la vie autrefois mais plus maintenant. Il s'agit d'anticipation pure et dure qui préfigure étonnamment les missions Apollo au XXe siècle.
  • Les Cinq Cents Millions de la Bégum - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
Afin de ne pas me répéter, je vous invite à lire l'article Les Cinq Cents Millions de la Bégum où j'ai déjà indiqué ce que j'ai pensé de ce livre.
  • Les Enfants du capitaine Grant - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
Véritable roman d'apprentissage dans tous les sens du terme, Les Enfants du capitaine Grant raconte le tour du monde de l'écossais Lord Glenarvan à la recherche de son compatriote, le capitaine Harry Grant, mystérieusement disparu en mer. Il emmène avec lui Mary et Robert Grant, les enfants du capitaine qui donnent leur nom au roman. A travers eux, le lecteur est emmené en Amérique du Sud, puis en Australie et en Nouvelle-Zélande, découvrant au passage la population, la faune et la flore de ces différents lieux encore méconnus à l'époque, expliquées par le géographe Paganel qui apporte également une touche comique à l'histoire par ses multiples distractions. L'histoire est intéressante, mais le ton condescendant avec lequel les personnages principaux traitent les "sauvages" ou "primitifs" locaux les rend parfois insupportables. Je ne suis pas non plus convaincue par le dénouement qui (attention spoiler) fait retrouver le capitaine "purement par hasard" après avoir passé 600 pages à le chercher.
  • Michel Strogoff - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
J'avais découvert en BD et en série animée des extraits de cette aventure, mais sans l'avoir jamais lue en entier jusque-là. Et je n'ai pas été déçue. Suivre Michel Strogoff à travers la Sibérie, y faire de belles rencontres ou y craindre les attaques des Tartares ou du traître Ivan Ogareff est un régal. Comme dans d'autres romans, Jules Verne apporte à l'histoire une touche comique, cette fois sous la forme d'un "duo comique" de deux journalistes, l'un français et l'autre anglais, commentant chacun à sa manière la situation de l'empire russe face à l'invasion. La fin est peut-être un peu trop convenue, mais j'ai apprécié cette plongée rafraîchissante dans la Russie des tsars.
  • Le Rayon-Vert - Jules Verne
    • Français
    • Numérique
Ce roman court est une charmante fantaisie, où Miss Campbell, une jeune fille excentrique, dotée de deux "pères" (en réalité ses oncles) rappelant un peu Tweedledum et Tweedledee d'Alice au pays des merveilles, demande à voir le "rayon vert", un phénomène optique rare, avant de se décider à se fiancer avec le choix par défaut de ses oncles, un jeune pédant doté du nom improbable d'Aristobulus Ursiclos. Le groupe se lance à la poursuite du rayon avec bagages et domestiques, mais entre comédie, romance et aventure, rien ne se passe comme prévu, mais le tout pour le plus grand bonheur de Miss Campbell. Une vraie lecture d'été, divertissante et légère, et cependant menée par la plume du grand Jules Verne.

dimanche 24 juillet 2016

Concours des 300 followers : Plus qu'une semaine !

Après prolongation, le concours des 300 followers touche à sa fin : plus qu'une semaine pour participer !
J'ai décidé d'ajouter un petit bonus : tous les participants (gagnants ou non) recevront une carte de remerciement et un marque-page de ma collection personnelle.
C'est la dernière semaine, après ce sera trop tard, alors n'hésitez plus, envoyez-moi dès maintenant votre réponse à la question du concours :

Que pourriez-vous faire pour rendre le monde meilleur ?

lundi 11 juillet 2016

"Les Cinq Cents Millions de la Bégum" de Jules Verne

On connaît de Jules Verne Le Tour du monde en quatre-vingt jours, Voyage au centre de la Terre ou encore De la Terre à la Lune, mais Les Cinq Cents Millions de la Bégum ne figure pas parmi ses romans les plus connus, peut-être à tort.
Pour commencer, le titre est trompeur : la Bégum Gokool et ses millions ne sont en fait évoqués que dans les tout premiers chapitres. Son héritage revient d'abord tout entier à un médecin français philanthrope, le docteur Sarrasin, jusqu'à ce que le professeur Schultze, un Allemand convaincu le la supériorité de la "race germanique" sur la "race française", ne réclame les millions en se prévalant de sa grand-mère française, sœur du dernier mari de la Bégum. L'héritage est finalement divisé en deux parts égales entre les deux hommes, et quand le docteur Sarrasin déclare vouloir utiliser sa nouvelle fortune pour construire une ville idéale dont les habitants vivront mieux et plus longtemps, le professeur Schultze, de son côté, construit une ville-usine nommée Stahlstadt, "la cité de l'acier", véritable camp de travail pour volontaires organisé autour de la figure dictatoriale de Herr Schultze, dans une structure que les Nazis n'auraient pas reniée bien que le roman date de 1879, bien avant les deux guerres mondiales.
L'histoire devient alors un véritable roman d'espionnage : un ami du docteur Sarrasin se fait embaucher à Stahlstadt sous un faux nom, en découvre les rouages, et comprend que Stahlstadt est en fait créée dans un unique but : détruire France-Ville, la cité idéale du docteur Sarrasin. On est presque dans un James Bond avant l'heure : un grand méchant entre le génie du mal et le savant fou (bien que le "savant" commette quelques grossières erreurs de calcul qui lui seront fatales) construisant une base tarabiscotée dans le seul but de détruire ses ennemis, et qui révèle même son plan au héros, sûr que ce dernier ne s'en sortira pas vivant de toute façon (et c'est évidemment à ce moment que le héros s'évade de manière audacieuse)...
On notera quand même que les choses ne sont pas toutes blanches au niveau de France-Ville, où la dictature d'un homme est remplacée par les diktats hygiénistes, allant jusqu'à indiquer ce qui est autorisé ou interdit dans les maisons au nom de l'hygiène et de la santé publique. Les habitants sont également tenus d'avoir une profession "utile" (notons quand même que les professions artistiques sont considérées comme utiles, ce qui n'est pas toujours le cas) et les "existences oisives" ne sont pas tolérées dans cette fourmilière humaine. Le racisme s'y manifeste aussi quand on apprend que les travailleurs chinois ayant aidé à la construction de France-Ville sont renvoyés à la fin des travaux pour qu'ils ne se mélangent pas à la population française. Même si la situation devait être moins choquante dans les années 1880 où on croyait fermement aux fameuses "quatre races" humaines, cette interdiction, dans une cité qui s'oppose à Stahlstadt, la ville qui veut prouver la supériorité de la race allemande sur la race française, fait rire "jaune"... Cela permet en tout cas de nuancer le manichéisme qui aurait pu régner sur Les Cinq Cents Millions de la Bégum, et d'en faire une lecture divertissante autant qu'une réflexion sur les idéaux de cette époque.
Illustration de couverture par Léon Benett, 1879 [Domaine public], via Wikimedia Commons - Cliquez ici pour lire et télécharger le texte

samedi 2 juillet 2016

Concours des 300 followers !

300, selon certains de mes collègues, c'est un film qui s'apprécie avec quelques grammes d'alcool dans le sang.
300, c'est aussi le nombre de followers que je viens d'atteindre, et comme promis sur Twitter, pour fêter ce seuil historique et vous remercier de m'avoir permis de l'atteindre, je lance un concours.

A gagner : 1 exemplaire dédicacé du Don d'Osiris (selon mon humeur et la qualité des participations, un second exemplaire sera éventuellement mis en lot).

Comment participer : c'est extrêmement simple, pas besoin de follow, de like ou de preuve d'achat, il suffit de m'envoyer un e-mail à cl.billaud@gmail.com contenant la réponse à cette simple question :

Que pourriez-vous faire pour rendre le monde meilleur ?

Cela semble simple, peut-être ? Mais attention : vous n'avez droit qu'à une phrase ! Toute participation ne respectant pas cette contrainte sera impitoyablement éliminée.

Jusqu'à quand participer : 31 juillet minuit (heure de Paris, le datage des e-mails faisant foi). Le gagnant sera annoncé début août.

Voilà, je pense avoir tout dit, alors c'est à vous de jouer maintenant. Si j'ai oublié des détails ou si quelque chose semble clocher, n'hésitez pas à faire part de vos remarques en commentaire (attention, les participations dans les commentaires ne seront pas prises en compte !)
Que le meilleur gagne !