jeudi 31 octobre 2019

Lectures d'octobre 2019

  • Shirley - Charlotte Brontë
    • Français (traduit de l'anglais par Joseph Vilar)
    • Papier
En guerre contre Napoléon, l'Angleterre ferme ses frontières et tout le monde y est perdant : les industriels qui font faillite et les ouvriers qui ne retrouvent pas de travail. Sur fond de révolte des seconds contre les premiers, on suit les péripéties de Robert Moore, jeune fabricant de drap au bord de la ruine, qui a le choix entre deux femmes : son ingénue et tendre cousine Caroline Helstone, et la riche héritière de la région, Shirley Keeldar, jeune femme indépendante tiraillée entre son éducation presque masculine (Shirley était un prénom d'homme à l'époque) et les attentes de sa famille vis-à-vis d'une jeune fille bien. Cerise sur le gâteau, les deux jeunes femmes deviennent vite amies, et il y a d'étranges non-dits entre Shirley et le frère de Robert, Louis Moore. A travers ce carré amoureux, c'est toute une société qui est dépeinte, parfois avec beaucoup de sarcasmes, comme des femmes et des jeunes filles qui ont "une éducation et des principes excellents mais rien d'autre", et on notera même l'apparition d'un personnage nommé Agnès Grey comme l'héroïne d'Anne Brontë, peut-être la tentative de créer un Brontë Cinematic Universe avant l'heure ? En tout cas, ce roman a beau être un pavé, il se lit très bien sans aucun temps mort, même si on peut regretter quelques très longues difficultés des personnages à avouer leurs sentiments (c'était l'usage de l'époque, mais qui reste un peu incongru pour un lecteur d'aujourd'hui).
  • Le Tour d'écrou - Henry James
    • Français (traduit de l'anglais par Janine Lévy)
    • Papier - Reçu via la box OnceUponABook de septembre 2019
L'histoire d'une gouvernante envoyée dans un manoir isolé pour s'occuper de deux enfants, Flora et Miles, à la demande d'un mystérieux oncle qui veut qu'on les éduque mais pas qu'on le dérange. Elle se trouve alors seule avec quelques domestiques, les deux enfants... et les fantômes de Peter Quint et Miss Jessel, deux anciens domestiques décédés, réputés "ignobles" sans que leur passé exact ne soit jamais révélé. La tension monte et la gouvernante se pose de plus en plus de questions : est-elle la seule à voir ces fantômes, et si les enfants sont au courant, quelle influence ont-ils sur eux ? Si le surnaturel est bien amené, l'histoire traîne un peu malgré sa faible longueur, et on ne peut pas s'empêcher de se dire que les personnages devraient se parler un peu plus clairement pour ne pas rester dans le doute pendant des jours et des jours (même si là aussi, les conventions de l'époque interdisaient d'en parler ouvertement) ; et parallèlement, la fin est quant à elle abrupte et laisse beaucoup de questions sans réponses.
  • Cristal qui songe - Theodore Sturgeon
    • Français (traduit de l'anglais par Alain Glatigny et Pierre-Paul Durastanti)
    • Papier - Reçu via la box OnceUponABook de septembre 2019
Horton dit "Horty", martyrisé par ses parents adoptifs, s'enfuit avec sa seule richesse, un diable à ressort aux étranges yeux de cristal, et trouve refuge dans un cirque qui présente toutes sortes de phénomènes et dont le propriétaire est un ex-scientifique qui s'intéresse de près à ces cristaux et leurs pouvoirs. Dans cet endroit particulier et pas forcément rassurant, Horty parvient cependant à s'épanouir, mais il apparaît très rapidement qu'il possède le pouvoir de se régénérer et de changer d'apparence à volonté, ignorant au début que ce n'est pas possible pour un être humain normal. Les frontières entre rêve et réalité s'estompent dans un milieu aussi propice au rêve et au cauchemar qu'un cirque, au point parfois de brouiller un peu trop les pistes, mais on se laisse attendrir par ces étranges créatures qui nous font se demander ce qui définit les plus "humains".
  • Vous ne tuerez pas le printemps - Béatrice Nicodème
    • Français
    • Papier - Reçu via la box OnceUponABook de septembre 2019
Née d'un père français et d'une mère britannique, Elaine refuse de laisser ses deux patries sous le joug nazi et s'engage dans le SOE, le service de sabotage britannique qui soutient la Résistance française. Sa première mission est difficile car elle devra assurer la liaison radio d'un réseau dont le taux d'arrestations est anormalement élevé. Il y a un traître mais personne ne sait où ; en réalité, entre les manœuvres du commandant nazi Wagner, les agents doubles plus ou moins convaincus, et surtout le plan du MI6 qui compte utiliser le réseau condamné pour passer de fausses informations en sacrifiant les résistants, c'est plutôt trouver des personnes fiables qui relève de l'exploit. Elaine (et les lecteurs avec elle) sortira profondément marquée de ce combat où la fin justifie les moyens dans les deux camps, et qui rappelle qu'on n'est pas forcément tout blanc même si on se bat pour une cause juste.
  • Le Songe d'une nuit d'été - William Shakespeare
    • Français (traduit de l'anglais par François-Victor Hugo, traduction revue par Yves Florence et Elisabeth Duret)
    • Papier - Reçu via la box OnceUponABook d'octobre 2019
Lors du mariage de Thésée et Hippolyte, Hermia doit épouser Démétrius, qu'elle hait, et qui est aimé d'Héléna. Ce pourrait être une tragédie, mais cela tourne à la comédie quand s'en mêlent le roi et la reine des fées en pleine querelle conjugale. La comédie se joue à plusieurs niveaux entre le carré amoureux de Démétrius, Lysandre, Hermia et Héléna, les interventions des fées et des elfes, et la pièce quelque peu ratée que jouent les ouvriers d'Athènes pour le triple mariage. Il y a même un niveau de plus, Le Songe d'une nuit d'été étant selon les sources une pièce de commande pour un mariage royal ou princier. La pièce est courte, mais le temps d'un songe, elle entraîne à travers une Grèce de fantaisie et un folklore féérique immortalisé par Shakespeare.
  • Les Animaux fantastiques, le texte du film - J.K. Rowling
    • Français (traduit de l'anglais par Jean-François Ménard, Linda Bruno et Juliette Garon)
    • Papier - Reçu via la box OnceUponABook d'octobre 2019
Dialogues et scènes du film sont présentés en intégralité pour se rejouer les aventures de Norbert Dragonneau, jeune magicien un peu naïf et maladroit qui débarque à New York avec une valise remplie de créatures fantastiques, et qui se retrouve malgré lui au milieu d'une série de mystères qui pourraient bien déclencher la guerre entre magiciens et moldus. Amené à collaborer avec une magicienne ex-enquêtrice qui aimerait retrouver sa place, et avec un moldu un peu dépassé par la situation mais à la loyauté sans faille, il doit faire face à l'intransigeance des Aurors d'un côté, et des anti-magiciens de la ligue des Fidèles de Salem de l'autre. On sent toute la situation explosive autour de lui et son innocence presque écervelée qui se révèle être la meilleure arme pour s'en sortir, étant la seule qui ne crée pas davantage de tension.
  • Le fauteuil hanté - Gaston Leroux
    • Français
    • Numérique
C'est la panique à l'Académie française : l'un des fauteuils restés vacants ne trouve pas preneur depuis que le magicien Eliphas de Saint-Elme affirme avoir maudit quiconque s'y assiérait avant lui, et surtout depuis que les trois candidats successifs au fauteuil ont trouvé la mort dès leur discours d'intronisation dans des circonstances plus qu'étranges. Mais un simple marchand d'antiquités, qui s'est lancé le défi d'entrer à l'Académie, décide de braver l'interdit et de prétendre au fameux fauteuil hanté, et se retrouve également amené à côtoyer les membres hauts placés de l'Académie, enquêtant sans en avoir l'air sur la véritable cause des décès de ses prédécesseurs. Si l'idée de départ est intéressante, l'intrigue en revanche est assez mal ficelée, et passé les premières inquiétudes bien réelles pour les personnages principaux, la fin est plus décousue, les réactions de certains personnages exagérées, pour amener à une conclusion un peu rapide.

samedi 26 octobre 2019

BookPack 3.11

Il y a eu des périodes où mon BookPack n'évoluait pas beaucoup, mais celle-ci n'en est pas une. Après la version 3.10 et les Graines des rêves plus tôt dans le mois, nous voilà déjà au BookPack 3.11, qui inclut cette fois les Micronouvelles, comme d'habitude en format PDF, EPUB et MOBI (Kindle), et entièrement illustrées.
N'oubliez pas de mettre à jour votre BookPack pour ne rien rater !
De plus en plus de livres sont disponibles dans mon BookPack ! - Par Abhi Sharma from India [CC BY 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons

vendredi 25 octobre 2019

Les personnages méchants

J'avais envie d'en parler depuis quelque temps, voici donc un petit billet sans prétention sur les personnages méchants et ce que j'en pense.

Un personnage méchant, c'est problématique ?

Derrière ce titre volontairement provocateur, il y a une discussion bien réelle qui a eu lieu il y a peu de temps sur Twitter sur le fait de reprocher à un auteur de mettre en scène un personnage "pas safe". En mettant de côté le fait que chacun a une sensibilité différente et que tout le monde n'estimera pas forcément de la même manière si un personnage est "safe" ou pas, faut-il se poser la question de savoir si c'est "bien" d'avoir des personnages méchants dans l'histoire, et si on peut reprocher à un auteur de mettre en scène des êtres peu recommandables ?
Pour moi, il n'y a pas à balancer : il faut des personnages méchants dans l'histoire, justement pour l'histoire. "Les gens heureux n'ont pas d'histoire" dit le proverbe, et de même, les personnages qui n'ont pas d'obstacles à vaincre, qui ne font pas face à l'adversité, ne vivent pas une histoire intéressante. Bien sûr, il reste possible de faire une histoire sans méchants, en particulier dans les livres destinés aux jeunes enfants, mais passé un certain âge, on a vite fait le tour de la question. Les adversaires sont les principaux producteurs de péripéties, de rebondissements, de tout ce qui fait le rythme d'une histoire, et pour moi il n'y a pas plus de sens à reprocher à un auteur de créer des méchants, qu'à lui reprocher de créer une histoire.
Il faut peut-être le redire à ceux qui ont tendance à confondre fiction et réalité, mais de même qu'un acteur qui joue un immonde connard à l'écran peut être une personne adorable dans la vraie vie, un auteur qui met en scène des personnages meurtriers, racistes, agressifs, pervers, malhonnêtes ou autres n'est pas forcément tout cela pour autant.
Pour une raison très simple : c'est particulièrement vrai dans les littératures de l'imaginaire, mais c'est aussi le cas ailleurs, un auteur n'écrit pas seulement sur ce qu'il connaît, mais sur ce qu'il peut imaginer, et même en étant quelqu'un de bien, il est extrêmement facile d'imaginer un méchant, en extrapolant à partir d'adversaires qu'on a soi-même rencontrés, ou à partir de divers personnages dont les médias nous abreuvent (je vous laisse insérer ici le nom de n'importe quel polémiste / politicien / autre qui correspondrait à cette définition et pourrait faire un bon méchant).
Qu'il soit caricatural ou plus subtil, le méchant est souvent un élément indispensable à l'intérêt du récit ! - Par J.J. de en.wikipedia.org [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], via Wikimedia Commons

Qu'est-ce qui rend un méchant intéressant ?

La première question étant réglée, penchons-nous sur la suite. Il ne suffit pas d'avoir un méchant pour avoir une histoire, il faut encore que le méchant s'inscrive bien dedans.
Le méchant est un antagoniste du héros. Généralement, les deux ne s'opposent pas par hasard, il y a quelque chose qui les lie. Ils peuvent être en compétition pour quelque chose (ou quelqu'un), le méchant peut désirer quelque chose que possède le héros, ou vouloir se venger du héros ou le punir pour un tort qu'il considère comme dû au héros. Cette liste n'est bien évidemment pas exhaustive, et les éléments peuvent se combiner : un méchant peut à la fois, par exemple, être en compétition avec le héros, désirer ce qu'il possède (son statut de vedette) et le punir (parce qu'il estime que le héros ne mérite pas sa première place). Oui, je parle de Dernière Course ici.
Cependant, un méchant ne se définit pas seulement par rapport au héros. En tant que personnage principal, il se doit d'avoir un passé, des faiblesses, des désirs et des motivations qui lui sont propres. S'il n'est pas forcément nécessaire de les détailler, ils peuvent néanmoins apparaître "en creux" dans ses actions.
Ici, il est intéressant de noter qu'à moins de mettre en scène le diable (et encore...) ou un "seigneur du mal", il est finalement plutôt rare qu'un méchant se définisse lui-même explicitement comme méchant. Il a plutôt sa propre conception de la justice ou de son devoir : par exemple, il peut vouloir prendre le pouvoir parce que l'ordre a besoin d'être rétabli, ou parce qu'il serait dangereux à ses yeux de le laisser dans d'autres mains. Dans certains cas, il peut même inverser les rôles et se présenter lui-même comme victime d'une injustice, voire comme un justicier incompris. Dans Dôme de Stephen King, "Big Jim" Rennie affirme être le seul capable de gérer la crise que traverse la ville et faire face aux mensonges du gouvernement. Dans certains scénarios du jeu vidéo Batman: The Telltale Series, le Joker décide de lutter contre la corruption qui règne à Gotham et se présente comme un justicier équivalent à Batman (mais discrédité par ses méthodes extrêmes). Ce peut être ainsi le héros qui crée (en général involontairement) le méchant qui devient un reflet déformé de lui-même, ce qu'il serait devenu si les choses avaient mal tourné.
Les choses sont d'ailleurs rarement toutes blanches ou toutes noires, et de même qu'un héros peut avoir une part sombre qui peut donner lieu ou non à un "arc de rédemption", un méchant peut également avoir une part plus lumineuse, qui peut aussi laisser entrevoir une possibilité de rédemption, ou au moins d'alliance provisoire avec le héros contre un autre méchant. Point n'est besoin d'aller très loin pour trouver des exemples, il suffit de voir le très controversé Severus Snape/Rogue, tour à tour allié et adversaire de Harry Potter et Albus Dumbledore, et très remarqué par la plupart des lecteurs et spectateurs, que ce soit en bien ou en mal.
Ce qui nous amène à une expression bien connue, celle du méchant "qu'on adore détester". Derrière ce paradoxe se trouve un personnage peu recommandable, mais qui possède un charisme certain qui lui permet d'attirer la sympathie du lecteur ou du spectateur, alors même que ce dernier n'est pas dupe et sait très bien de quel côté se situe le personnage. Cela rappelle que comme un bon héros, un bon méchant ne laisse pas indifférent et inspire au lecteur des sentiments parfois ambivalents, qui permettent aussi de capter l'attention et d'inciter à continuer de suivre le destin de ce personnage si impressionnant. Mais attention, comme dit dans la série The Thick Of It, dont le "héros" Malcolm Tucker est un parfait exemple du méchant qu'on adore détester :
"Il ne faut pas grand-chose pour passer du statut de "celui que tout le monde adore détester" au statut de "celui que tout le monde déteste".

Peter Capaldi a interprété plusieurs méchants "que tout le monde adore détester", notamment Malcolm Tucker dans The Thick Of It. - Par Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America [CC BY-SA 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Expliquer le méchant, est-ce l'excuser ?

C'est une question qui rejoint un peu la première : au fond, ce qu'on peut reprocher à un auteur, ce n'est peut-être pas d'avoir créé un personnage méchant, mais plutôt de le créer de telle manière qu'on comprenne ses motivations, et donc qu'on l'excuse.
Sauf que comprendre et excuser, c'est loin d'être la même chose. Pour prendre un exemple extrême, on peut savoir qu'un raciste croit que les Chinois vont envahir le monde, mais ce n'est pas pour autant qu'on va valider son raisonnement. De même, ce n'est pas parce qu'une histoire explique qu'un personnage est motivé par sa propre idée tordue de la justice que le lecteur va forcément l'approuver.
Bien sûr, à ce niveau, cela va dépendre du lecteur et de ses propres opinions, et il est tout à fait possible que certains d'entre eux tombent d'accord avec un personnage méchant alors que ce n'était pas le but de l'auteur. Mais comme dit un autre proverbe, "l'auteur propose et le lecteur dispose". Autrement dit, chaque lecteur a sa propre interprétation de l'histoire et des personnages, et l'auteur ne peut pas être tenu responsable de chacune d'entre elles.
Choisir d'expliquer ou non les motivations du méchant reste le choix de l'auteur, et à mon avis c'est préférable pour éviter le cliché du méchant qui s'oppose au héros ou détruit le monde "juste parce que c'est un méchant". Exactement comme les héros, les méchants agissent pour des raisons qui leur semblent bonnes, et les exposer permet de les rendre plus réalistes, voire de dénoncer à travers eux les dangers de se reposer sur des positions extrêmes ou des jugements biaisés.
Toutes ces personnes lisent le même livre, mais imaginent-elles pour autant les mêmes personnages ? - Par Louis Léopold Boilly [Domaine public], via Wikimedia Commons

En conclusion, les personnages méchants sont un élément important d'un récit, et leur présence s'inscrit dans un rôle bien défini dont il est difficile de se passer. Tout comme celle des héros, leur origine et leur personnalité doivent être mûrement réfléchies et constituent un travail à ne pas négliger pour rendre son opposition au héros inoubliable.
L'important reste le contexte dans lequel cette opposition s'inscrit et le point de vue avec lequel elle est traitée. On peut mettre en scène des personnages parfaitement détestables et leur donner de l'importance, sans pour autant donner l'air de cautionner leurs actions ou leur motivation. Le fait que le héros gagne à la fin, ou si ce n'est pas le cas, que sa défaite ait un goût amer, est un bon indicateur du point de vue de l'auteur.
Tout comme une histoire, un personnage, a fortiori un méchant, ne peut pas plaire à tout le monde. Les lecteurs sont en droit de ne pas aimer le méchant, il n'est pas là pour ça. En revanche, chaque lecteur doit comprendre que si son point de vue est légitime, il y en a d'autres qui sont différents et qui le sont probablement tout autant, et qu'il est malvenu de reprocher à l'auteur quelque chose qui n'était sûrement pas du tout dans ses intentions.
Et surtout, ne pas oublier que la fiction reste de la fiction, et n'est pas quelque chose qu'on souhaite forcément transposer dans la réalité. Décrire un méchant ne signifie pas cautionner leur existence, pas plus que dire qu'il pleut signifie qu'on est pour la pluie.

samedi 19 octobre 2019

Micronouvelles et NaNoWriMo

Entre le 15 septembre et le 15 octobre, j'ai participé au défi Micronouvelles par @KeoTauteur sur Twitter, plus précisément à la saison 3 sur le thème du fantastique. Je l'ai découvert en participant occasionnellement pendant l'été à une autre saison des défis.
Dans toutes les saisons, le principe est le même : chaque jour, une image est postée, et il faut écrire une "micronouvelle" tenant en un tweet (280 caractères) ou un nombre limité de tweets inspirée par cette image.
Pour celle-ci, j'ai fait en sorte de participer chaque jour, et si possible peu de temps après la publication de l'image afin que la nouvelle soit la plus "spontanée" possible. Le résultat a été compilé en un seul fichier regroupant les images et les textes, que je peux maintenant présenter sur Atramenta et sur InLibroVeritas (où j'ai reçu il y a peu de temps un second commentaire sur Derniers biscuits avant la fin du monde, fait assez rare pour être signalé, car j'ai très peu de commentaires sur InLibroVeritas).
Couverture des Micronouvelles.
Des nouvelles du NaNoWriMo à présent. Étant donné le timing et les nouvelles idées qui me viennent, j'ai finalement décidé de ne pas me lancer dans Duncan Blackthorne et l'Ombre du Rex Ka tout de suite. Ce n'est que partie remise, je pourrais m'y remettre dans un futur Camp NaNoWriMo, avec une meilleure préparation.
Je vais plutôt me lancer dans une nouvelle aventure de l'Alchimiste qui va se dérouler juste après Les graines des rêves. Son titre provisoire (mais chez moi, les titres provisoires ont tendance à devenir définitifs) est Le temps restera, et elle va introduire des éléments importants du passé de l'Alchimiste, ainsi qu'une nemesis à sa hauteur.
Alors que l'Alchimiste ne devait apparaître au départ que dans une nouvelle de concours, Les miroirs sur la colline, elle est en train de devenir un personnage récurrent de plus en plus présent, sans oublier ses compagnons, la sagace Crystaléa et le gentil Sean. Ses aventures pourraient bien devenir une série à part entière, qui mérite réflexion.

dimanche 13 octobre 2019

BookPack 3.10

Ayant terminé Les graines des rêves peu de temps après Derniers biscuits avant le fin du monde, je devais logiquement mettre à jour mon BookPack assez vite également. C'est désormais chose faite avec cette version 3.10 disponible dès maintenant.
Attention, ne vous laissez pas enivrer trop longtemps par leur parfum... - Par Zyance [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)] via Wikimedia Commons

samedi 5 octobre 2019

Les graines des rêves

L'Alchimiste commence à devenir un personnage récurrent dans mes écrits. Cette "Dame du Temps" qui ne dit pas son nom (pas plus que celui de TARDIS ou autres, pour des raisons évidentes de licence) et que je ne pensais pas retrouver aussi vite après Le plan des hommes-métal refait son apparition dans une troisième aventure, cette fois dans un monde hors de l'espace et du temps contrôlé par un "Gardien des rêves" inspiré de l'excellent Sandman de Neil Gaiman. Plus que la notion de rêve, c'est la question de savoir ce que les gens désirent vraiment qui est le point central de l'histoire.
Il va maintenant falloir très vite me préparer si je veux faire le NaNoWriMo cette année avec la troisième aventure d'un autre personnage récurrent, Duncan Blackthorne. Commencée il y a beaucoup trop longtemps à mes yeux, Duncan Blackthorne et l'Ombre du Rex Ka comporte actuellement 8 chapitres et une ébauche d'un 9e, pour actuellement 14088 mots (qui ne pourront évidemment pas être inclus dans le décompte du NaNoWriMo), et place le Selenim au cœur d'une lutte entre plusieurs factions d'humains et d'Immortels, dont l'une est directement contrôlée par le "Rex Ka", créature quasi-légendaire réputée être l'Immortel le plus ancien et le plus puissant du monde. Même l'Alchimiste n'oserait pas l'affronter...
En attendant le NaNoWriMo, retrouvez Les graines des rêves sur Atramenta et sur InLibroVeritas, et bientôt dans mon prochain BookPack...
Couverture des "Graines des rêves".

mardi 1 octobre 2019

Lectures de septembre 2019

Septembre, l'heure de la rentrée, pour moi celle de vacances un peu tardives. Le retour à un rythme normal est aussi celui de lectures plus fréquentes dans les transports en commun, et voici donc ce que j'ai lu :
  • Arcana - Paul Kane
    • Anglais
    • Numérique - Téléchargé via le StoryBundle Urban Fantasy Bundle
Personne ne s'attendait à ce que l'Inquisition espagnole existe encore... Pourtant, dans ce Londres alternatif, la "Nouvelle église de la bénédiction", avec l'accord du roi d'Angleterre, fait la chasse aux sorciers et autres utilisateurs de magie. Callum McGuire vient de faire son entrée dans le corps des policiers spécialisés dans la chasse aux sorcières, une promotion qu'il attendait depuis la mort de ses parents tués dans un attentat par un terroriste magicien. Mais quand les "M-forcers" se mettent à employer des méthodes aussi brutales et riches en dommages collatéraux que ceux qu'ils prétendent combattre, puis quand l'alliance des magiciens, l'Arcana, révèle un visage bien différent de ce qu'il imaginait, celui de la belle infirmière Ferne, Callum commence à se demander s'il est bien du "bon" côté, d'autant plus qu'une vieille prophétie controversée fait de lui l'élu qui protégera Arcana. Au-delà de la question de détruire ce qui est différent parce qu'on ne le comprend pas, l'histoire met aussi en lumière une guerre de propagande, visant à accuser un certain groupe de tous les maux quitte à les inventer, pour mieux se présenter comme le seul remède.
  • La Machine à désintégrer - Sir Arthur Conan Doyle
    • Français (traducteur inconnu)
    • Numérique
Le professeur Challenger est un des plus grands savants du Royaume-Uni, mais pour obtenir sa collaboration, il faut supporter son orgueil et son caractère irascible. Le jeune journaliste Malone est heureusement dans ce cas, ce qui lui permet d'amener Challenger à la démonstration d'une arme redoutable dont le créateur n'hésite pas à vendre le secret à une puissance étrangère. Pour empêcher la catastrophe, ils vont devoir réfléchir vite et bien. L'histoire est très courte (on a quand même le temps d'adorer détester Challenger) mais la chute est excellente.
  • The Lost World - Sir Arthur Conan Doyle
    • Anglais
    • Numérique
Le premier roman d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le professeur Challenger, savant écossais génial aussi bien qu'incompris, mais qui ne fait pas beaucoup d'efforts pour se faire comprendre... Mis au défi de prouver ses dernières découvertes, il emmène le jeune reporter Edward Malone, le professeur Summerlee et le chasseur Lord John Roxton au cœur de la jungle amazonienne, à la recherche d'un plateau coupé du monde où l'évolution n'a pas eu lieu au même rythme que le reste de la Terre, et où survivent encore des dinosaures et des australopithèques. L'aventure et les dangers sont au rendez-vous, et l’œuvre a beau dater de 1912, elle préfigure tous les films d'aventure modernes d'Indiana Jones à Allan Quatermain. Challenger est un caractère à lui tout seul et le narrateur, Edward Malone, retranscrit très bien la découverte d'un monde perdu difficile à imaginer à une époque où Jurassic Park (qui s'est aussi inspiré du roman) n'existait pas encore.
  • Resurrection of the Daleks - Eric Saward
    • Anglais
    • Papier
Le Docteur arrive sur Terre en 1984 avec ses deux compagnons Tegan et Turlough, et bien entendu les ennuis commencent : ils sont sur le chemin des Daleks, qui ont bien l'intention de retrouver leur créateur Davros enfermé dans un vaisseau-prison. Mais très vite l'affaire se complique, car Davros veut reprendre le contrôle sur sa création, tandis que les nouveaux chefs Daleks n'ont pas envie de partager le pouvoir, et le Docteur et ses compagnons se retrouvent pris entre deux feux. Partagée entre plusieurs lieux reliés par des couloirs temporels, l'action est un peu confuse, mais découvrir en version papier un épisode de Doctor Who emblématique des années 1980, qui avait suscité beaucoup de réactions à son époque, est un plaisir de connaisseur.