samedi 20 mai 2017

Moortopia

J'ai parlé ici et là de Moortopia, mais sans donner beaucoup de détails, en particulier parce que je n'étais pas encore sûre à ce moment que ce serait mon projet d'écriture principal.
Mais puisque j'ai à présent dépassé les 30000 mots et que tout cela semble parti pour continuer, il est temps d'en dire un peu plus sur le sujet.
Moortopia est donc un projet entre steampunk et "radium-punk", c'est-à-dire que son esthétique rappelle davantage celle du steampunk mais de nombreux éléments tournent autour du radium, ou plutôt de son équivalent imaginaire le "radianium" (mot que j'ai composé à partir de "radium" et "uranium", lui conférant un aspect encore plus dangereux, si c'est possible). En particulier, les personnages, dont on adopte les différents points de vue tour à tour, font partie soit de la famille Taylor qui dirige un empire de l'industrie chimique ayant récemment découvert le radianium et ses applications, soit de ceux qui gravitent autour pour différentes raisons.
Publicité authentique de 1918 pour des cosmétiques au radium, les industries Taylor en produisent de similaires dans Moortopia. Par Radior cosmetics (site ad New York Tribune Magazine, page 12) [Domaine public], via Wikimedia Commons
En cette époque pseudo-victorienne où les riches sont très riches et les pauvres très pauvres (cela vous rappellerait-il une autre époque ?), on pourrait croire que les Taylor, qui dirigent leurs usines d'une main de fer et en récoltent les fruits abondants, sont au paradis. C'est en tout cas ce que pense la belle et capricieuse Victoria Moore, héritière d'une autre fortune industrielle et fiancée à Andrew Taylor, et donc destinée à faire le plus beau mariage de l'année. Elle a d'ailleurs reçu en cadeau de fiançailles "Moortopia", sorte de parc d'attractions privé aux allures de château de conte de fées (qui a dit Disneyland ?). Mais derrière les illusions se cache une dure réalité, révélée peu à peu par le radianium qui, comme le radium, a l'air d'un produit miracle mais détruit tout ce qu'il touche.
Bouteille de "Radithor", "médicament" au radium dont les effets ont inspiré l'histoire d'Andrew Taylor dans Moortopia - Par Sam LaRussa aux USA [CC BY-SA 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons
Et si on ajoute à cela de mystérieux automates beaucoup trop en avance sur leur temps, des ouvriers sous-payés et sous-considérés au bord de la révolte et une aventurière infiltrée dans la haute société, vous comprendrez que Moortopia a tout d'un cocktail explosif qu'il ne faut manipuler qu'avec des pinces, et si possible derrière un écran de protection. D'ailleurs, le temps d'enfiler ma combinaison plombée et je retourne à son écriture...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire