mardi 18 juillet 2017

Médaka Box

Les mangas sont des lectures un peu à part, que je lis et relis de temps en temps, souvent partiellement, chez moi ou au manga café. Mais je pense que Médaka Box (めだかボックス) de Nisio Isin et Akira Akatsuki mérite un petit article à part.
Médaka Box fait partie de ces mangas se déroulant dans un milieu "scolaire" comme les Japonais en font beaucoup, sauf que dans n'importe quel pays un tant soit peu réel, le lycée Hakoniwa aurait été depuis longtemps fermé après une intervention de l'armée, tant il abrite de monstres, mutants et autres psychopathes. Ce qui n'empêche pas Médaka de se présenter comme présidente du "conseil des élèves", une structure typique des lycées japonais, constituée d'élèves élus un peu comme les délégués du conseil d'administration en France, et dont le rôle est notamment de décider du budget des clubs et de certaines activités comme les fêtes de l'école. Mais Médaka a une ambition encore plus grande : résoudre personnellement les problèmes de tous les élèves du lycée. C'est pour cela qu'elle a installé une boîte à "suggestions", la fameuse "Médaka Box", où chacun peut déposer anonymement ses doléances.
Si les premiers tomes suivent cette thématique et voient Médaka et ses amis (bien qu'au début, elle soit seule dans le conseil et joue le rôle de présidente mais aussi de vice-présidente, trésorière et secrétaire) lire le contenu de sa "Médaka Box" et résoudre les problèmes en conséquence, le manga bifurque rapidement pour commencer à révéler la présence au lycée d'élèves "spéciaux", "anormaux", "négatifs" (!), voire "inégaux" (!!!), dont le seul but semble être de contrôler ou de détruire Médaka, même si pour certains d'entre eux, le but n'est pas très clair et a plutôt l'air d'être de semer le chaos dans l'école juste pour le plaisir (à se demander comment les élèves "normaux" du lycée arrivent à étudier). Quoi qu'il en soit, avec ces élèves toujours plus étranges, Médaka Box est dans la surenchère permanente où chaque vague de gens "bizarres" vaincue ne fait qu'en amener une autre encore plus "bizarre".
Mais contrairement à certains shonen manga de ce type, la surenchère est ici parfaitement assumée, et même annoncée, avec des moments de plus en plus nombreux où les personnages n'hésitent pas à briser le "quatrième mur" avec des remarques à base de "il n'y a que dans les mangas pour adolescents que ça se passe comme ça". Médaka Box parodie allègrement d'autres types de mangas, comme les magical girls dans une séquence mettant en scène "Wonder Tsugiha" (une collégienne se prenant pour une magical girl) pour attirer l'attention sur tous les clichés du genre, toujours pour s'en moquer.
En résumé, lire Médaka Box c'est lire un peu tous les mangas (sauf peut-être les shojo mangas, mais je suis sûre que ce thème va être abordé très bientôt dans un prochain tome) et le tout avec beaucoup de second degré, qui en fait une lecture particulièrement drôle et divertissante que j'ai plaisir à retrouver chaque fois que je vais au manga café. En attendant le prochain coup de cœur manga ?
Médaka ressemble un peu à ça, avec un air moins doux et un plus grand décolleté... "Mahuri" par Niabot [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

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