samedi 4 janvier 2014

Deux romans de Gaston Leroux à lire

Gaston Leroux (1868 - 1927) est principalement connu pour son célèbre Fantôme de l'Opéra, et pour les aventures de Rouletabille qui commencent avec le Mystère de la chambre jaune. Mais ce ne sont pas les seuls romans de ce prolifique auteur français, et j'en ai lu récemment deux que j'aimerais faire partager, La Poupée sanglante et La Machine à assassiner. Deux romans qui n'en font en réalité qu'un seul, paru sous forme de feuilleton dans le journal Le Matin en 1923 avant d'être édité en 1924.
L'histoire commence dans un microcosme de quelques maisons de l'Île Saint-Louis à Paris, où on suit le relieur Bénédict Masson et ses voisins, en particulier le vieil horloger Norbert et sa famille qui semblent se livrer à d'étranges travaux ayant plus ou moins de rapport avec le mouvement perpétuel. Pour Bénédict, cependant, le principal intérêt de la famille Norbert est Christine, la fille de l'horloger, dont il est amoureux. Mais tout semble s'y opposer, d'abord parce que Bénédict est laid à faire peur (ce qui n'est pas sans rappeler le Fantôme de l'Opéra, qui était lui aussi amoureux d'une Christine...), ensuite parce que Christine est fiancée à son cousin Jacques, un brillant médecin, ce qui ne l'empêche pas de recevoir dans sa chambre un mystérieux jeune homme muet nommé Gabriel.
Mais ce qui pourrait de prime abord ressembler à un vaudeville parisien se charge vite de mystère, avec l'apparition du marquis de Coulteray qui engage Bénédict et Christine à son service : la rumeur dit que cet homme est un vampire, et sa femme affirme d'ailleurs en être la victime. Incapable de protéger cette femme ni d'obtenir Christine, Bénédict décide finalement de se retirer dans sa maison de campagne, proche des terres du marquis, où il est accusé de nombreux meurtres et condamné à mort sans qu'on sache s'il est coupable ou non.
C'est là que débute la seconde partie, La Machine à assassiner, où malgré un mélange de points de vue qui rend la narration un peu plus confuse (La Poupée sanglante, pour sa part, suivait de près le point de vue de Bénédict Masson), on assiste à une nouvelle aventure qui flirte avec la science-fiction, le personnage principal de cette partie étant un véritable cyborg avant l'heure. En même temps, le roman garde un style bien ancré dans celui des feuilletons du début du XXe siècle, avec des allusions à "la" technologie d'avant-garde du moment : la radiothérapie, et en particulier l'utilisation du radium que l'on croyait alors source de vie.
Si vous voulez vous aussi vous plonger dans l'aventure, les deux romans sont disponibles gratuitement et sans DRM aux adresses suivantes :

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