dimanche 15 avril 2018

A mi-parcours du Camp NaNoWriMo

Ce mois d'avril est marqué par ma participation au Camp NaNoWriMo, une première pour moi car si j'avais déjà participé au NaNoWriMo "classique" en 2014, 2015 et 2016, ayant produit respectivement De Charybde en Scylla, Dead End City et La Passion et l'Opéra, je n'avais encore jamais essayé le Camp.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, commençons par un petit aperçu des spécificités du Camp par rapport au NaNoWriMo : les deux ont pour principe de compléter un projet d'écriture en un mois, mais là où le NaNoWriMo "classique" a pour objectif immuable d'écrire 50000 mots, le Camp est plus décontracté et permet de choisir soi-même son objectif. Le NaNoWrimo se déroule toujours en novembre tandis que le Camp offre plusieurs sessions, en avril et en juillet. Autre différence : malgré la présence de forums, le NaNoWriMo est une aventure plutôt solitaire, tandis que le Camp inclut un système de "cabanes" (cabin en anglais), des mini-groupes de discussion permettant de visualiser l'avancement des projets de chacun et de se parler (et s'encourager) mutuellement. Lorsqu'on n'écrit pas en anglais, il est conseillé de rejoindre une cabane privée ou de créer la sienne, les chances de tomber sur une cabane publique avec des non-anglophones (a fortiori avec des francophones) étant assez minces.
Je me suis inscrite au Camp NaNoWriMo pour tenter de terminer l'écriture de Dernière Course, qui était déjà bien avancée mais dont la fin n'était pas encore là. Je me suis donné pour objectif, un peu au hasard, d'atteindre 60000 mots (la longueur approximative que, selon moi, Dernière Course devrait avoir une fois terminé), en commençant à 48292, soit très exactement 11708 mots à écrire pendant le mois. Mais ce n'était pas tellement le nombre de mots qui m'intéressait quand je me suis inscrite, c'était surtout de faire avancer l'intrigue et de donner un petit coup de boost à une écriture qui ralentissait (un comble pour une histoire de course !), et aussi, bien entendu, d'essayer le Camp NaNoWriMo et de voir à quoi cela ressemble.
Après m'être retrouvée dans une cabine publique avec 19 anglophones (que j'ai quittée avant le début du Camp) et avoir raté une invitation, j'ai créé ma propre cabine nommée "Galériens de l'écriture, bonjour", et au fil des invitations, je me suis retrouvée à la partager avec 4 camarades campeurs chacun avec son projet, dont beaucoup de fantasy ou de fantastique young adult. C'est intéressant, cela permet de découvrir d'autres projets et de s'encourager mutuellement, et parfois on en a besoin, surtout quand on a du travail ou des révisions d'examen en parallèle et qu'il est difficile de se remettre à l'écriture...
Me relancer à fond dans l'écriture de Dernière Course m'a au moins fait prendre conscience de quelque chose : Dernière Course, c'est l'héritier spirituel direct de Cyber-Arena. Au-delà de Cyclope / Cyclope Systems qui domine le jeu dans les deux, nous avons aussi affaire à un cyborg (certes pas du même type et pas créé dans les mêmes circonstances), des personnages principaux qui hésitent entre une obéissance censée les maintenir plus longtemps en vie et une prise de risque énorme pour gagner leur liberté, et une histoire d'amour difficile à avouer. Auto-plagiat ? Je n'en suis pas sûre, même s'il est plus commode de se plagier soi-même parce que c'est plus facile de s'expliquer entre plagiaire et plagié. Pour rappel, Cyber-Arena a été publié sur Atramenta en 2011 (et écrit au début des années 2000, quand j'étais encore en école d'ingénieurs), et depuis, il y a eu beaucoup d'écriture et de gain d'expérience qui va avec, surtout avec l'intervention de mon éditeur. Dernière Course est donc à tout le moins la forme évoluée de Cyber-Arena, et au-delà du fait qu'en matière d'affrontement, la course automobile a remplacé les arènes de combat à la Unreal Tournament, l'histoire et le message sont quand même différents, les personnages plus aboutis (du moins je l'espère) et enrichis de diverses influences.

Bilan de cette moitié de Camp NaNoWriMo donc :
En ce dimanche 15 avril, j'ai écrit 57424 mots sur Dernière Course, soit 9132 depuis le début du Camp NaNoWriMo. Il me reste donc 2576 mots pour atteindre mon objectif.
Compte tenu de mon avancement actuel, j'ai maintenant la quasi-certitude que je ne serai pas encore arrivée à la fin une fois les 60000 mots atteints (à moins de vraiment bâcler la fin, ce que je ne veux pas).
Selon l'évolution du projet dans la seconde partie du mois, je n'exclus pas de relever un peu l'objectif, mon but essentiel étant d'arriver le plus près possible de la fin de Dernière Course. Si je n'y suis pas arrivée au 30 avril, il me restera le mois de mai (modulo mes vacances de mai et les Imaginales) ainsi que les mois suivants, à moins que Moortopia ne revienne de chez l'éditeur avec des modifications à la clé : priorité aux livres qui sont en bonne voie d'édition.
Globalement, je pense que je suis bien partie. Je ne me donne pas à fond comme j'ai pu le faire pour les NaNoWriMo, mais c'est pour éviter de me stresser ou de remettre en cause le plaisir d'écrire, et pour privilégier la qualité à la quantité. Dernière Course a vocation à être présenté à mon éditeur une fois terminé, si du moins j'en trouve le courage une fois qu'il sera terminé (on ne sait jamais, je pourrais aussi finir par conclure que ce n'est pas mon meilleur roman et qu'il vaut mieux que je reparte sur autre chose).
Un petit bisou au passage à Peter Capaldi, qui m'a inspiré William Chaser et qui a fêté ses 60 ans hier.
Fière participante au Camp NaNoWriMo 2018 ! Cliquez ici pour voir les statistiques de "Dernière Course" (accès public, l'inscription n'est pas nécessaire).

1 commentaire:

  1. Quel boulot accompli !!! Franchement bravo, et merci au passage pour l'explication de ce camp que je ne comprenais pas super bien ! ^^

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