vendredi 30 septembre 2022

Lectures de septembre 2022

Septembre, entre rentrée et dernières vacances, me procure quelques occasions de me replonger dans la lecture quand je ne suis pas en train d'écrire La Vierge de métal ou d'autres textes. Voici ce que j'ai lu en septembre :

  • La Forteresse noire - F. Paul Wilson
    • Français (traduit de l'anglais par Jacques Guiod)
    • Papier

Une étrange bâtisse se dresse dans les montagnes de Roumanie. Personne n'y vit apparemment, et personne n'y entre sauf pour l'entretenir. Jusqu'au jour où un bataillon allemand s'installe dans le donjon pour utiliser sa position stratégique pour le front de l'Est... et rompt le sceau qui retenait la créature maléfique emprisonnée dans la forteresse. Les morts se succèdent chaque nuit, et l'intervention des SS ne résout rien (on a trouvé plus maléfique que les nazis !) Seul Theodor Cuza, un érudit juif condamné à la fois par le nazisme et la maladie, semble en mesure de comprendre la menace et de communiquer avec Molasar, l'habitant du donjon. Le diable sait s'imposer par la ruse aussi bien que par la force, et Molasar pourrait bien piéger aussi bien Cuza que les nazis. Mais c'est sans compter sans son adversaire de toujours, qui revient le défier dans un ultime combat à la Highlander. Meilleur que le film (ce n'était pas difficile), le livre est très prenant et l'histoire aux accents lovecraftiens, qui se paie même le luxe de faire référence aux livres maléfiques du mythe de Cthulhu, ne manque pas de faire frissonner. Il est un peu difficile de prendre le livre au sérieux après avoir vu le film (si vous ne l'avez pas vu, regardez-le après... ou ne le regardez pas du tout, ça évitera quelques déceptions), mais sa lecture n'en est pas moins agréable.

  • Substance Mort - Philip K. Dick
    • Français (traduit de l'anglais par Robert Louit)
    • Papier

Une Amérique dystopique envahie par les drogues se retrouve coupée en deux, entre les "straight" qui considèrent les drogués comme des déchets, et les drogués qui considèrent les "straight" comme des zombies qui ne vivent pas pleinement leur vie. Les effets délétères des drogues sont cependant bien réels, en particulier la "Substance M" qui détruit le cerveau et provoque une telle dissociation de l'identité que Bob Arctor, petit dealer vivant dans une colocation de junkies, en vient à ne plus se rendre compte qu'il est agent des stups sous le nom de Fred, et à s'étonner de se souvenir qu'il s'espionne en réalité lui-même. Le monde de la drogue est impitoyable envers ceux qui tombent, celui de l'anti-drogue aussi, et même ravagé par la Substance M et réduit à l'état de quasi-légume, Bob Arctor continue d'être un pion pour ceux qui cherchent à découvrir qui inonde le pays de Substance M. L'histoire n'a pas de morale selon l'auteur, mais elle a l'art de perdre le lecteur ainsi qu'un humour grinçant typique de Philip K. Dick, et rend hommage à sa manière aux victimes de la drogue qu'il a connues.

  • Un crime sans assassin : une enquête de sir Malcolm Ivory - Mary London
    • Français (traduit de l'anglais par J.P. Baudricourt)
    • Papier

John Stone, avocat ultra-conservateur s'étant opposé à sir Malcolm Ivory dans un procès très médiatisé, meurt dans des circonstances étranges après un dîner en famille, et ses dernières volontés précisaient que sir Malcolm devait être prévenu s'il venait à être assassiné. Il semble qu'on ait tenté de l'empoisonner, cependant Stone est finalement décédé d'une crise cardiaque, qui semblait inévitable selon son ami le docteur Terrings. La mort de Stone est-elle vraiment un "crime sans assassin", ou cache-t-elle autre chose ? Scotland Yard soupçonne le docteur Terrings d'avoir voulu se débarrasser d'un trop encombrant "ami", mais l'incohérence des indices amène sir Malcolm à se demander si la vérité n'est pas ailleurs, et si tout cela ne fait pas partie d'un piège qui lui serait destiné. Dernière enquête de sir Malcolm Ivory dans mes lectures, ces polars courts pas tout à fait britanniques mais "plus british que nature" me manqueront un peu.

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