Après la chaleur étouffante de juin, juillet est plus supportable, et comme je n'ai pas encore pris mes vacances, il y a encore du temps pour lire en allant au bureau. Voici ce que j'ai lu :
Un journaliste se remémore une expérience traumatisante de son passé : le jour où il a pris un avion qui a soudain disparu dans une nuit sans étoiles, et où passagers et équipage, y compris lui-même, ont été atteints d'un horrible mal les liquéfiant vivants. Sans moyen de savoir ce qui lui arrive et comment s'en sortir, il doit faire confiance à la belle et mystérieuse actrice Candy Spain, dont certains affirment qu'elle est l'incarnation d'Anda, une déesse de la mort précolombienne. Rien n'est certain dans ce "récit étrange et fantastique" comme le précise la couverture et on avance dans le noir tout autant que le protagoniste. Le titre était en tout cas parfaitement adapté à la période de canicule pendant laquelle je l'ai lu.
- Le club des longs couteaux - Henri Vernes
Loin d'être isolé dans la jungle birmane, Bob Morane commence cette aventure à bord d'un paquebot en route pour San Francisco, mais il n'y trouve que les ennuis, en la personne d'un Chinois nommé John Mô, qui se trouve être le chef de la bande des Longs Couteaux, un gang de Chinatown affilié aux Triades. Sans le vouloir, Bob Morane, avec l'ami Bill Ballantine, est entraîné dans une course-poursuite entre les Longs Couteaux et la séduisante Sandra Lee pour s'emparer de "l'Anneau du Sang et du Dragon", une ancienne relique impériale convoitée par les Longs Couteaux pour sa valeur symbolique. Bob Morane aura affaire à un adversaire déterminé et particulièrement sadique, mais comme dans la chanson, il s'en sortira toujours à temps.
- Le Maître du Jugement Dernier - Leo Perutz
- Français (traduit de l'allemand par Hugo Richter)
- Papier
Le baron Gottfried von Yorsch est le témoin du suicide de son ami l'acteur Eugene Bischoff, étrangement effectué peu après qu'Eugene a raconté à ses amis l'histoire de deux autres suicides inexpliqués, et dans les mêmes circonstances. Les proches d'Eugene accusent le baron d'être responsable du suicide, car il a été l'amant de sa femme et a laissé entendre à Eugene que la banque où il avait placé toutes ses économies a fait faillite. Mais une autre hypothèse émerge rapidement, celle d'un tueur invisible qui aurait poussé plusieurs personnes au suicide. Le baron est-il coupable ou non ? Les circonvolutions de ses pensées n'aident pas à faire la lumière sur l'affaire, et rendent même la lecture parfois pénible, mais à la fin, on est libre de choisir l'une ou l'autre des explications.
- Le triomphe de la mécanique - Karl Hans Strobl
- Français (traduit de l'allemand par Hugo Richter)
- Papier
Une série de nouvelles dont le point commun est un rapport trouble avec la mort, que celle-ci s'invite en personne dans le cercle fermé d'une jeunesse dorée et hédoniste, ou sous la forme de vampires qui ciblent en priorité les innocents pour mieux réjouir les serviteurs du vice. Parfois, ce sont aussi les morts ordinaires qui reviennent de leur tombe pour troubler les vivants, et dans la dernière nouvelle, la plus grande menace provient de ce qui n'a jamais vécu. Si elles ne sont pas réjouissantes, elles donnent un aperçu intéressant du "gothique" allemand du début du XXe siècle.
- Nouvelles Frontières 3 - Collectif
Une sélection de nouvelles de science-fiction françaises sur différents thèmes et sans fil conducteur apparent, mais plusieurs s'interrogent sur la nature humaine et la résistance à un dogme ou à un régime totalitaire, une préoccupation qui semble encore une fois être de toutes les époques. Beaucoup de ces histoires ont un style "expérimental" qui n'aide pas à les suivre ni à comprendre où elles veulent en venir exactement ; on notera cependant un "paradoxe de l'écrivain" bien mené mais somme toute assez classique, et une histoire de théocratie futuriste qui me rappelle que je devrais me remettre à La Vierge de métal.