dimanche 17 mars 2013

Les romans Doctor Who

En France, les romans tirés de la série Doctor Who sont un phénomène relativement récent, comparé au Royaume-Uni dont la série est originaire. Chez nous, ce n'est qu'en 1989 que les premiers romans issus de la série sont apparus, et encore ils n'étaient qu'au nombre de huit.
Mais en 2012, profitant du succès des dernières saisons de Doctor Who, l'éditeur Milady publie les traductions françaises des romans associés aux aventures du Onzième Docteur. Contrairement aux éditions de 1989, il ne s'agit plus d'adaptations en romans d'épisodes existants mais d'histoires inédites. Plusieurs auteurs se succèdent aux commandes des romans et la plupart d'entre eux n'en écrivent qu'un seul (à l'exception d'Una McCormack qui signe successivement Le Dragon du roi (The King's Dragon) et A travers bois (The Way through the Woods)).
Pourquoi ai-je décidé d'en parler ? Tout simplement parce que quand ma liseuse est tombée en panne (voir plus bas), je me suis rabattue sur le bon vieux papier, et comme j'avais lu il y a très longtemps deux des romans de 1989, j'ai voulu voir à quoi ressemblaient les nouveaux. Au final, je me suis retrouvée avec pas moins de 6 livres sur les 12 mettant en scène le Onzième Docteur.
Même avec plusieurs auteurs, l'esprit de la série est très bien respecté dans tous les romans, avec la dose d'humour britannique nécessaire (il me semble que la dose est un peu plus forte dans Temps d'emprunt (Borrowed Time) de Naomi Alderman, mais cette remarque est peut-être biaisée par le fait que c'est le dernier livre que j'ai lu). Les lire fait l'effet de regarder un bon épisode de Doctor Who, l'inconvénient étant que (en tout cas à ma vitesse de lecture normale) cela dure juste le temps d'un épisode.
Si beaucoup d'entre eux suivent une trame relativement linéaire, il faut cependant saluer l'originalité de Horloge nucléaire (Nuclear Time) d'Oli Smith où une partie de l'intrigue se déroule alors que le temps file à l'envers, et où les points de vue de ceux qui remontent le temps et de ceux qui continuent de le parcourir normalement se croisent avec précision, surtout quand le Docteur décide d'en profiter pour modifier le cours du temps ...
Mais la palme de l'originalité revient aux Morts de l'hiver (Dead of Winter) de James Goss, qui a particulièrement tiré profit des différences entre l'écrit et l'audiovisuel pour produire un véritable OVNI où les points de vue, dont plusieurs sont racontés sous forme de lettres ou de journaux intimes, se superposent les uns aux autres, et où on ne découvre que relativement tard dans le scénario (ce qui n'aurait pas été possible en audiovisuel) que deux des personnages avaient échangé leurs rôles. Au milieu de toutes ces subtilités, l'auteur n'hésite pourtant pas à recourir aux blagues un peu éculées, comme celle-ci : "Qu'est-ce qui est passé par la tête du Docteur ? - Une balle ..." (rassurez-vous, le Docteur y a survécu mais je ne dévoilerai pas comment ...)
A présent que ma liseuse est réparée, j'ai de nouveau lâché le papier au profit de la lecture numérique, mais qui sait, si je reprenais trois ou quatre aventures du Docteur en attendant la diffusion de la prochaine saison ?...

2 commentaires:

  1. J'ai trouvé surtout que la série est assez inégale en terme de qualité, j'en ai trouvé franchement mauvais, d'autres assez bons. Je regrette juste que milady n'ai choisi que des romans autour du 11e docteur (à l'exception d'un avec le 9e), j'en avais lu d'autres avec le 10e qui étaient meilleurs.

    RépondreSupprimer
  2. Il semble que Milady a viré sa cuti depuis, les aventures du 11e Docteur en format poche n'ont pas dû bien marcher (les deux derniers prévus ne sont finalement jamais sortis). Les romans Doctor Who sont désormais en grand format et concernent les Docteurs de la première série.

    RépondreSupprimer